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ANNALES

22641

DES MINES,

OU

RECUEIL

DE MÉMOIRES SUR L'EXPLOITATION DES MINES

ET SUR LES SCIENCES ET LES ARTS QUI S'Y RAPPORTENT;

RÉDIGÉES

Par les Ingénieurs des Mines,

ET PUBLIÉES

Sous l'autorisation du Sous-Secrétaire d'État au ministère
des Travaux Publics.

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CARILIAN-GOEURY ET VOR DALMONT,

LIBRAIRES DES CORPS ROYAUX DES PONTS ET CHAUSSÉES ET DES MINES,

Quai des Augustins, nos 39 et 41.

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Les Annales des Mines sont publiées sous les auspices de l'admi. nistration générale des Ponts et Chaussées et des Mines, et sous la direction d'une commission spéciale formée par le Sous-Secrétaire d'État au ministère des travaux publics. Cette commission est composée, ainsi qu'il suit, des membres du conseil général des mines, de l'inspecteur des études et des professeurs de l'Ecole des mines, du chef de la division des mines, d'un ingénieur secrétaire, et d'un ingénieur secrétaire-adjoint.

MM.
Cordier, inspecteur général,
membre de l'Académie des
sciences, président.
De Bonnard, inspecteur général,
membre de l'Académie des

sciences.

Migneron, inspecteur général. Héricart de Thury, inspect. gén., membre de l'Académie des sciences.

Berthier, inspecteur général, membre de l'Académie des sciences, profess. de chimie. Garnier, inspecteur général. Guenyveau, inspecteur général adjoint.

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De Boureuille, ingénieur, secréCheron, inspect. génér. adjoint. taire de la commission. Thirria, ingénieur en chef, se- Ebelmen, ingénieur, secrétairecrétaire du conseil général. adjoint de la commission. M. Ebelmen est chargé généralement des mémoires étrangers. L'administration a réservé un certain nombre d'exemplaires des Annales des Mines, pour être envoyés, soit à titre de don aux principaux établissements nationaux et étrangers, consacrés aux sciences et à l'art des mines, soit à titre d'échange aux rédacteurs des ouvrages périodiques français et étrangers, relatifs aux sciences et aux arts. Les lettres et documents concernant les Annales des Mines doivent être adressés, sous le couvert de M. le sous-secrétaire d'état au ministère des travaux publics, à M. le secrétaire de la commission des Annales des Mines, à Paris.

Avis de l'Éditeur.

Les auteurs reçoivent gratis 10 exemplaires de leurs articles. Ils peuvent faire faire des tirages à part à raison de 10 fr. par feuille pour le premier cent, et de 5 fr. pour les suivants.

La publication des Innales des Mines a lieu par cahiers ou livraisons qui paraissent tous les deux mois.-Les trois livraisons d'un méme semestre forment un volume. Les deux volumes composant une année contiennent de Go à 80 feuilles d'impression, et de 18 à 24 planches gravées. Le prix de la souscription est de 20 fr. par an pour Paris, de 24 fr. pour les départements, et de 28 fr. pour l'étranger.

PARIS.

IMPRIMERIE DE FAIN ET THUNOT,
IMPRIMEURS DE L'UNIVERSITÉ ROYALE DE FRANCE,
rue Racine, no 28, près de l'Odéon.

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MÉMOIRE ET INSTRUCTION

Sur l'emploi des siphons à la décantation des eaux des bassins de dépôt des lavoirs à mine et des patouillets (1).

Par M. ROUSSEL-GALLE, Ingénieur en chef des mines.

L'usage des vannes ou des bondes de décharge adaptées aux déversoirs des bassins d'épuration des appareils de lavage du minerai de fer, est susceptible de nombreux et graves inconvénients. Considérations Sous une vanne ordinaire qui se meut de bas en générales. haut, l'eau ayant une vitesse qui n'est pas audessous de 2,4 par seconde, pour une charge de 0,30, est plus souillée qu'à la sortie d'un patouillet ou d'un lavoir; on peut même, à l'aide d'un courant d'eau qu'on introduirait dans le bassin, se débarrasser, par l'agitation, de toute la partie du dépôt qui, récemment formée, n'a pu encore prendre de la consistance; et d'ailleurs, malgré les prescriptions de tenir fermée pendant le lavage la vanne ou la bonde, avec un cadenas dont la clef doit être remise entre les mains du maire, ce moyen n'en donne pas moins lieu à de grands abus; car, à l'aide d'une fausse clef, il sera toujours possible, pendant la nuit, et, en général, lorsqu'on ne sera pas surveillé, de vider promptement le bassin de toute l'eau fournie par le lavage d'une ou plusieurs journées.

Pour éviter une partie des inconvénients des vannes qui se meuvent de bas en haut, des in

(1) Le présent mémoire a été rédigé à la demande du conseil général des mines et d'après l'ordre de M. le soussecrétaire d'état des travaux publics.

que

génieurs avaient proposé, soit des vannes qui se mouvraient de haut en bas, soit un barrage composé de poutrelles horizontales qu'on enlèverait successivement à mesure que baisserait le niveau de l'eau dans le bassin. Mais l'un et l'autre de ces moyens seraient très-difficilement praticables : la vanue, pour il faudrait que l'eau passât sur son bord supérieur en tranches assez minces, afin la vitesse qui en résulterait dans le bassin ne pût, dans aucun cas, entraîner les matières récemment précipitées; ainsi, cette vanne devrait être baissée, chaque fois pour ainsi dire, de la différentielle de sa hauteur, manœuvre qui serait trop minutieuse et trop assujettissante pour pouvoir être facilement exécutée; et quelle que fût la perfection qu'on pourrait apporter dans la construction de cette vanne comme dans celle de la première, il y aurait toujours des précautions à prendre pour empêcher l'eau trouble de s'échapper par les bords latéraux.

Pour les poutrelles, qu'il faudrait enlever une à une, après avoir attendu l'abaissement du li quide à leur niveau, la manoeuvre en serait plus assujettissante encore, et il faudrait, en outre, après avoir remonté le barrage, en rendre les joints et les côtés parfaitement étanches; de sorte que l'emploi de l'un ou de l'autre de ces moyens serait aussi abusif et aussi illusoire que celui de la vanne se mouvant de bas en haut; surtout si on voulait s'en servir pendant le lavage, après avoir laissé l'eau trouble s'éclaircir par le repos. Ainsi on doit établir en principe, que lorsque les bassins d'épuration sont terminés par des déversoirs de superficie, ceux-ci, pour la garantie des rive. rains, doivent être pleins, c'est-à-dire sans bonde

ni vanne pour l'écoulement des eaux, soit pendant, soit après le lavage. Cet écoulement ne pourra donc plus avoir lieu, dans le premier cas, que sur le couronnement d'un déversoir, lorsque les circonstances n'exigeront pas que les eaux soient parfaitement clarifiées; et dans le second, par l'intermédiaire d'une machine hydraulique qui mette le bassin à sec sans toucher au dépôt de morée (1); et lorsqu'on sera obligé de fournir des eaux limpides pendant tout le cours du lavage, cette machine enlèverait, dans un temps déterminé, de la masse du liquide éclairci par le repos, une tranche dont le volume correspondrait à un travail donné du patouillet.

Les conditions auxquelles le jeu de cette machine doit satisfaire sont les suivantes: 1° que l'eau soit prise constamment à la superficie ; 2° que la vitesse soit uniforme, et jamais trop grande pour troubler le liquide et entrainer au dehors une partie de la morée ; 3° que l'appareil hydraulique n'exige aucune surveillance, qu'il fonctionne par conséquent de lui-même sans être susceptible de dérangement. Or, nous allons voir qu'un siphon adapté à un flotteur peut remplir à la fois ces trois conditions essentielles. En effet, ainsi disposé, il descendra de lui-même au fur et à mesure de l'abaissement du niveau du liquide, et les tranches de la superficie seront livrées les premières à l'écoulement; la pression motrice à laquelle sera due la vitesse de sortie restera constante, l'écoulement sera parfaitement uniforme et se conti

(1) C'est le terme usité dans le département de la HauteMarne, pour désigner les matières terreuses que laissent deposer les eaux du lavage du minerai de fer.

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