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MOUVEMENS EXCITABLES; par M. MACAIRE PRINCEP. ( Annal. de Chim. et Phys.; sept. 1828, p. 86.)

L'auteur remarque d'abord que l'on peut constater l'absorption de certains poisons par l'altération de la couleur des végétaux. La fleur de la violette devient verte avant de mourir si l'on plonge la branche qui la porte dans une dissolution d'acétate de plomb. Au contraire, une dissolution de sublimé semble ¡n'exercer qu'une action locale. Mais l'objet principal du mémoire est de soumettre l'irritabilité végétale à l'action de substances qui exercent une influence bien connue sur les fonctions des animaux. L'auteur plonge dans une dissolution d'opium, dans de l'acide prussique étendu, des branches d'épine vinette et de sensitive; les organes irritables de ces deux plantes, se contractent d'abord, puis se relâchent, pour devenir insensibles; il répète la même épreuve avec une dissolution de sublimé, d'acide arsénieux; il observe encore une contraction suivie d'épanouissement, mais les organes restent roides en même temps qu'inexcitables. Enfin il soumet une branche de sensitive à l'influence de la vapeur de l'acide prussique; les folioles relâchés ne se contractent plus ni dans le sommeil de la plante, ni par aucune excitation; mais après un temps plus ou moins long, elles recouvrent leur contractilité. DESSAIGNES.

59. SUR L'EMPOISONNEMENT DES VÉGÉTAUX PAR LES SUBSTANCES VÉNÉNEUSES QU'ILS FOURNISSENT; par M. MACAIRE PRINCEP. Ibid.; p. 95.)

Ce travail est une suite de celui qu'avait entrepris M. Marcet sur le même sujet. L'auteur a fait périr promptement des branches d'Hyoscianus niger, de Datura stramonium, de Momordica elaterium, en les plongeant dans de l'eau mêlée soit avec les extraits, soit avec le suc fourni respectivement par ces plantes. Des plantes entières, arrosées avec de l'eau ainsi empoisonnée, n'ont pas tardé à se flétrir et à succomber. DESSAIGNES.

60. NOTE SUR LES FERRO-CYANUERES AVEC MAXIMUM DE CYANOGÈNES OU FERRO-Cyanures rouges; par M. KRAMER. (Journ, de Pharmac.; fév., 1829, p. 98.)

L'auteur a recherché un procédé moins long que celui indiqué par M. Gmelin. Pour préparer ce sel il décomposa, à une basse température, du cyanure de fer (bleu de Prusse) en excès

par du chlorure de potassium. Il a obtenu un liquide jaune, vu en petites masses, et rouge en grosses, qui ne précipitait point les sels de fer au maximum, et qui précipitait ceux au mini

mum.

Ce sel par l'évaporation lui a donné un peu de bleu de Prusse et des cristaux sous forme de pyramides à sommets quadrangulaires. Dans cet état il n'est pas pur, il le purifie par des cristallisations successives.

Cyanure rouge de Sodium.

Il n'a pas pu le préparer comme celui de potassium, il a été obligé de faire passer un courant de chlore dans la solution qu'il a obtenue, en traitant le bleu de Prusse par de la soude liquide. Il a obtenu un sel qui fond à 50o cent.

Cyanure rouge de fer et d'ammoniaque.

Il traite le bleu de Prusse par de l'ammoniaque, dans la liqueur qu'il obtient il fait passer un courant de chlore, la li- ́ queur vient d'un rouge très-foncé et qui ne précipite point les sels de fer au maximum, mais le sel n'est pas stable ni pur.

M. Kramer a obtenu ainsi une foule de cyanures rouges qui n'ont point toujours bien cristallisé parce que quand on les concentre ils se décomposent. Ch. de FILIÈRE.

61. SUR LA TEINTURE DES LAINES PAR LE BLEU DE PRUSSE; par M. RAYMOND fils. (Annal. de Chimie et Phys.; sept. 1828, p. 64.)

Le procédé qu'emploie l'auteur, est une modification des moyens découverts par son père pour teindre la soie et le coton. L'obstacle qui s'oppose à l'application du procédé Raymond à la teinture de la laine provient de la faible affinité de la laine pour le peroxide de fer. Plonge -t-on la laine dans le bain froid de persulfate de fer, elle ne se combine qu'avec une petite quantité d'oxide. Chauffe-t-on le bain, il se trouble par la décomposition du sel. Le chlore, d'abord essayé, communiqua à la laine la propriété de se combiner avec le peroxide de fer; mais elle avait entièrement perdu la faculté de se feutrer. L'auteur chercha alors en rendant le bain de persulfate de fer acide à l'empêcher de se troubler par l'ébullition. L'acide tartrique a été choisi parce qu'il est reconnu qu'il est plutôt favorable que nuisible au feutrage. Voici la série des opérations nécessaires auxquelles il s'est arrêté :

1o Formation du peroxide de fer, kil. 260 eau de source.

65 acide sulfur, à 66°.

65 acide nitrique à 36. 360 couperose verte.

2o Formation de la liqueur acide, appelée par l'auteur pertartro-sulfate de fer, kil. 100 eau de source.

65 acide sulfurique.

150 crême de tartre rouge.

On mêle cette seconde solutution à la première et on amène le mélange en y ajoutant de l'eau à marquer 36° à l'aréomètre de beaumé.

3o Bain de rouille. On soumet le drap à l'action de la liqueur précédente, étendue jusqu'à ne marquer qu'un demi-degré; d'abord à froid, puis à une température croissante jusqu'à l'ébullition. Le peroxide de fer et un peu d'acide sulfurique se fixent sur la laine.

4o Bain de bleu. Cette opération est divisée en deux parties: la première consiste à plonger le drap dans un bain qui tient en dissolution une quantité d'hydrocyanate de potasse variable suivant la nuance qu'on veut obtenir.

La 2o consiste à verser dans le bain une quantité d'acide sulfurique égale à celle de l'hydrocyanate.

5° On passe l'étoffe au foulon.

6o L'avivage. Il a lieu pour les bleus foncés par l'action de l'ammoniaque; et pour les bleus clairs par l'action de l'acide tartrique.. DESSAIGNES. 62. SUR LE THORIUM, nouveau métal découvert par M. BERZELIUS. Lettre à M. Dulong, lue à la séance de l'Académie roy. des Sciences dn 20 juillet. ( L'Universel; 25 juillet 1829.) « Je viens de découvrir une nouvelle terre qui possède presque toutes les propriétés de celle qui portait le nom de thorine, et qu'on a reconnu n'être que du phosphate d'Ittrya. C'est à cause de cette grande analogie que j'ai conservé le nom de thorium à cette nouvelle substance. Cette terre est blanche, irréductible par le charbon et le potassium. Après avoir été fortement calcinée, elle n'est plus attaquée par les acides, exceptê par l'acide sulfurique concentré, même après avoir été traitée par les alcalis caustiques.

« Le sulfate de thorine est soluble dans l'eau froide, et presque insoluble dans l'eau bouillante, de sorte qu'on peut le dé

barrasser de plusieurs autres sels en lavant le mélange avec de
l'eau bouillante. La thorine se dissout très-bien dans le carbo-
nate d'ammoniaque; l'élévation de température détermine la
précipitation d'une partie de la terre; mais, par le refroidisse-
men, le précipité disparaît. Tous les sels de thorine ont une
saveur astringente très-pure, presque comme celle du tannin.
Le chlorure de thorium, traité par le potassium, se décompose
avec une triple déflagration : il en résulte une poudre métalli-、
que grise que ne décompose plus l'eau, mais qui, au-dessous de
la température rouge, brûle avec un éclat qui égale presque
celui du phosphore dans l'oxigène; cependant le thorium est
faiblement attaqué par les acides nitrique et sulfurique. L'acide
hydrochlorique, au contraire, le dissout avec une vive effer-
vescence. Le thorine, ou oxide de thorium, contient 11,8
d'oxigène; son poids spécifique est de 9,4.

« Le thorine existe dans un nouveau minéral qui a été trouvé
en petite quantité à Brevig en Norvège. »

TABLE

DES ARTICLES DU CAHIER DE JUILLET 1829.

Mathématiques.

Réponse aux observations de M. Sowerby sur la pression de la mer;

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Observations météorologiques, faites à Cronstadt; Tobisène..... Observations météorologiques faites sur divers points du globe; Prévérad.....

Température du lac de Constance; Dillmann.

Observations météorologiques faites dans l'état de New-York...
Phénomènes météorologiques observés à Patna et Futtehpore; Lind.
Observations météorologiques faites à St-Pétersbourg; Petrow....
Observations météorologiques faites à Nice...

Résultats de plusieurs observations météorologiques simultanées;
Baumgartner....

Résumé des observations météorologiques faites à Chambéry; Billiet.
Journal météorologique; Prinsep..

Sur le Sympiésomètre; Huette.

Observations sur le baromètre et le thermomètre faites en Norwège;
Hertzberg......

Température des sources à Colinton..

Connexion entre les phases de la lune et les jours nébuleux; Flau

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Observations barométriques en rapport avec l'agitation de l'atmosphère, et température de Washington; Wallenstein...

Dictionnaire de chimie, de Ure..

Chimie.

Recherches sur le platine; Dobereiner.

Effets des métaux sur les gaz inflammables; De la Rive et Marcet..
Composé solide de Cyanogène; Johnston..

Examen des oxides de Manganèse; Turner.

Nouveau composé d'oxigène et de manganèse, et observations sur le mémoire précédent; Philips.....

Remarques sur le travail précédent; Turner...

Recherches sur le mangaènse et ses oxides; Bachmann.

Nouvelle théorie de la Nitrification; Longchamps..

Expériences sur l'Or; Thomson...

Sur les résines de gommes-laques; Unverdorben..

Concentration de l'alcool par la vessie; Planiava.
Matière colorante de quelques algues; Ristelhueber..

Matière cristallisable de l'huile volatile de fleur d'oranger; Plisson.
Mélanges de farine de froment; Henry....

V

Influence des poisons sur les plantes douées de mouvemens excitables; Macaire Princep..

Empoisonnement des végétaux par les substances vénéneuses qu'ils fournissent; id....

Sur les Ferro-cyanures; Kramer..

Teinture des laines par le bleu de Prusse; Raymond.

Sur le thorium; Berzelins......

PARIS, IMPRIMERIE DE A. FIRMIN DIDOT, RUE JAGOB,

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N° 24.

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