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décharge la bouteille de Leyde. Une lampe, mise sur une bouteille de Leyde chargée, ne la décharge jamais complètement.

Voici maintenant les explications de l'auteur: Quand un corps en ignition est placé sur un conducteur électrisé, le fluide passe dans la flamme, et de là rayonne dans l'atmosphère dans un Layon de quelques pieds, mais l'effet cesse avant que le conducteur soit complètement déchargé, parce que l'air ambiant forme bientôt une atmosphère électrique dont la répulsion s'oppose à tout rayonnement ultérieur. Lorsque la flamme est placée à distance du conducteur, celui-ci développe dans la flamme une électricité contraire qui rayonne, et bientôt, attirée par le conducteur, neutralise son électricité. S'il existe un obstacle entre la flamme et le conducteur, comme celui qui résulte d'un écran de verre, le même effet se produit, l'écran se charge de l'électricité rayonnée par la flamme, jusqu'à ce que son accumulation neutralise celle du conducteur. DESSAIGNES.

18. NOUVELLE CLASSIFICATION DES COULEURS DE L'ARC-en-ciel. (Philos. Mag. and Annals of Philosoph.; févr. 1829, p. 152.)

L'auteur anonyme reproche à la classification usitée de ranger sur la même ligne les genres et les espèces, les couleurs élémentaires et les couleurs composées. Voici celle qu'il y substituc trois couleurs élémentaires, le rouge, le jaune, le bleu; trois couleurs composées par la réunion des précédentes deux à deux, ce sont : l'orangé, le vert, le pourpre. Chacune de ces dernières fournit encore deux nuances, savoir : l'orangé rougeâtre ou écarlate, et l'orangé jaunâtre; le yert jaunâtre et le vert bleuâtre; le pourpre bleu ou indigo, le pourpre rougeâtre ou violet. DESSAIGNES.

19. SUR LA NATURE DE LA LUMIÈRE ET DE L'OMBRE, montrant qu'une ombre noire peut être raréfiée sans réfraction en toutes les couleurs de l'arc-en-ciel; par J. READE, D. M. (Ibid.; févr. 1829, p. 109.)

Une chandelle étant placée sur un chandelier très-élevé posé sur une table à 10 pieds d'une croisée bien éclairée, une feuille de papier fut placée parallèlement à la table et à angle droit avec la chandelle; en l'approchant de la flamme, il se produisit deux ombres par le moyen d'un papier roulé placé près de la fenêtre; l'une était orange brillant, l'autre bleu vif. En tour

nant la feuille de papier du côté de la fenêtre, de manière à cacher la flamme de la chandelle, l'ombre orangée se changea en une ombre parfaitement noire, et, en tournant la feuille de papier du côté de la chandelle et excluant la lumière du soleil, l'ombre bleue devint parfaitement noire: ce changement de couleur `a lieu sans réfraction. On peut faire l'expérience en tournant le papier autour de la chandelle.

L'expérience répétée en plaçant la feuille de papier derrière la chandelle, il se forma deux ombres, l'une orange, produite par la lumière de la croisée raréfiée par celle de la chandelle, et l'autre bleue, raréfiée par celle du soleil. En les projetant de manière qu'elles se recouvrissent en partie, elles donnèrent une ombre parfaitement verte; l'ombre orange se changea en jaune, en la produisant très-près de la flamme; elle devint brune à une plus grande distance. De même, l'ombre bleue peut devenir d'un violet parfait et indigo, en plaçant le papier à une certaine distance de la flamme.

Un rayon frappant sur un mur blanc, la feuille de papier fut placée au devant, et devant elle le papier roulé; il se forma deux images, l'une jaune et l'autre pourpre; en approchant une chandelle de l'ombre, elle devint parfaitement rouge; l'observateur se plaçant entre le papier et la croisée pour intercepter la lumière des nuages et conserver seulemeut la lumière directe et la chandelle étant enlevée, l'ombre pourpre se changea en noir, G. DE C.

20. SUR QUELQUES PHÉNOMÈNES DU VÉSUVE; par Oct. MORGAN. (Quart. Journ. of science; jánv. à mars 1829, p. 131.)

Le 25 mars 1828, l'auteur se transporta sur les bords du cratère, pour observer pendant la nuit l'éruption du volcan, qui lançait une énorme quantité de cendres noires et de vapeurs épaisses. Le cratère était rempli de lave blanche de chaleur et recouverte sur les bords par des scories noirâtres. Un vent d'ouest très-violent était souvent accompagné de la chûte de' beaucoup de grêle. Il remarqua que les extrémités des chapeaux, des habits des personnes qui étaient devant lui, luisaient d'une phosphorescence verdâtre, qu'il compare à celle du ver luisant. Un voile de crêpe vert, qui le garantissait de la cendre, offrait, quand il était agité par le vent, comme une frange d'étincelles. Cette phosphorescence disparaissait lorsque les objets

étaient soustraits au choc du vent; et en bas de la montagne, elle ne put être produite en les exposant au même vent. DESSAIGNES.

21. RÉPONSE AUX REMARQUES DE M. SOWERBY Sur les expériences relatives à la pression de la mer à une grande profondeur; par M. J. GREEN. ( Philos. Magaz. and Annals of Philosophy; mai 1829, p. 371.)

M. Green ne partage pas l'opinion de M. Sowerby (voyez Bulletin, Tom. XI, nos 47 et 218), qui avait critiqué son artin° ele sur ce sujet, et renouvelle les idées qu'il avait sur la pression de l'eau.

déjà émises. G. DE C.

22. DESCRIPTION D'UN NOUVEL INSTRUMENT QUE L'ON PROPOSE D'APPELER MAGNÉTOMÈTRE, pour mesurer les différens degrés d'intensité magnétique pendant le jour et la nuit et sur divers points du globe; par Marc WATT.(Edinb. new philos. Journ.; janv. à avril 1829, p. 376. )

Si deux aiguilles magnétiques sont placées sur deux pivots dans le méridien magnétique, dans la sphère de leur pouvoir répulsif, soit à 1 pouce, leurs pôles opposés étant en regard les augmentations ou les diminutions de leur pouvoir ne peuvent être indiquées, car elles affectent également les quatre piles; les aiguilles conservent donc leur position relative.

I

Mais si, au lieu de placer deux aiguilles sur leur centre, on prend deux petites barres de bois de 3 à 4 pouces de long; que l'on insère dans chacune une capsule polie à 1 pouce de leur extrémité, de sorte que 1 pouce de bois se projette au-dehors de la capsule;si, à ces deux cxtrémités, on fixe deux légers aimans, par ex. 3 pouces d'un ressort de montre, et qu'on les place dans le méridien avec leurs pôles opposés, ces aimans indiqueront par leurs mouvemens les variations d'intensité magnétique. Si on les place à une distance de 2 à 2 1/2 pouces l'un de l'autre, ils sont repoussés à 20 ou 25′ du méridien, et si on place une échelle graduée au-dessous de l'extrémité des tiges de bois, on pourra mesurer les divergences produites par l'intensité du magnétisme terrestre, dont l'augmentation éloigne et la diminution fait rapprocher les aiguilles.

M. Watt a observé pendant une année un instrument de ce genre.

Les degrés du tableau suivant indiquent des 1/12 de pouce, l'instrument était placé sous une cloche.

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Outre ces grandes variations annuelles de l'intensité magnétique, on observe, dans le printemps et l'été, une variation journalière de 1o, et dans l'hiver de 172 degré pour le temps clair, et, quoique la variation annuelle augmentât et diminuât avec la hauteur et la déclinaison du soleil, la variation journalière était l'inverse-de ce que supposait l'auteur, car les aimans étaient de 1o plus rapprochés de midi à 4 heures, et, conséquemment, les index qui réstaient à 7° pendant les 24 heures du jour, s'élevaient à 8o entre midi et 4 ou 5 heures: M. Watt s'attendait à obtenir 6°; mais ce phénomène arrive par l'influence mécanique du courant magnétique que l'on doit supposer se mouvoir sur la surface de la terre, et reconnu, ainsi que les fluides de cette nature, avoir une plus grande force quand l'action du soleil est plus grande, elle peut, en opposition à la force répulsive du magnétisme, les pousser plus près de la direction exacte du méridien magnétique ou de la ligne dans laquelle se meut le

courant.

Mais que cette cause soit exacte ou non, M. Watt croit pouvoir conclure que tous les résultats généraux tirés des observations faites jusqu'ici sur l'intensité magnétique sur les différentes parties du globe par la vibration d'un aimant, sont nécessairement erronés, excepté celles qui sont faites dans la même saison et à la même heure du jour, ce qui n'est pas ordinairement, car l'intensité magnétique est double dans un jour clair de juin, de ce qu'elle est dans un jour nébuleux de novembre. Le 11 novembre dernier, le thermomètre étant à 31°, le magnomètre marquait 14°. G. DE C.

MÉTÉOROLOGIE.

23. RELEVÉ DES OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES FAITES DANS LE PORT DE CRONSTADT en 1823, 1824, 1825 et 1826; par l'astro

nome TOBISÈNE. (Zapisski izdavaïémouïa gossoudarstvennimme admiralteïskimme départamentome. - Mémoires publiés par le département impérial de l'amirauté. St-Pétersbourg, 1827).

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1823.

I) ÉTAT DU BAROMètre. La plus grande élévation du baromètre a été de 30,56 pouces anglais, le 22 octobre à midi, et le soir du même jour par un léger vent d'E. N. le ciel étant

nuageux.

Sa moindre élévation a été de 28,90 pouces, le 31 décembre au soir, par un fort vent d'O., et un ciel chargé de nuages. La différence entre ces deux élévations est donc de 1,66 pouet le terme moyen de 29,73.

ce,

La moyenne élévation du baromètre, qui résulte de 1095 observations, est de 29,82 pouces.

Du reste, le mercure s'est trouvé 2 fois entre 28 et 29 pouces; 732 entre 29 et 30; 19 fois à 30 pouces, et 342 fois entre 30 et

31 pouces.

II). DILATATION DE L'AIR. La plus grande chaleur au thermomètre de Réaumur s'est élevée à + 23o le 23 juillet à midi par un léger vent de E. S. E, et le ciel le plus pur. Le plus grand froid a été de 22° le 26 janvier matin, par un léger vent de N. N E. et un ciel peu couvert de nuages. Différence entre ces deux températures, 45 degrés; terme moyen degré.

D'après 1095 observations, la dilatation moyenne de l'air a été de 4 degrés de chaleur.

Le mercure s'est trouvé 9 fois entre 20 et 25 degrés au-dessus du point de congélation; 7 fois à 20 degrés; 91 entre 15 et 20; 21 à 15; 200 entre 10 et 15; 16 à 10; 133 entre 5 et 10; 9 à 5 et 169 entre o et 5. Sur le point de congélation 24 fois; au-dessous entre o et 5 degrés 245 fois; à 50,20; entre 5 et 10, 74; à 10, 7; entre 10 et 15, 30; à 15, 5; entre 15 et 20, 25; à 29, 4; et entre 20 et 21, 6 fois. Il y a donc eu 655 variations au dessus du point de congélation; et seulement 416 audessous.

La chaleur moyenne du matin pendant cette année, a été de + 2,9 degrés; à midi de + 5,5; le soir de + 3,7, et cette même chaleur moyenne en général pendant toute l'année a été de + 4 degrés.

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