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cédé Simpson de 14 ans dans la découverte de la formule qui porte le nom de ce dernier. M. Plana reprend ce sujet, et étend ses réflexions jusqu'aux méthodes de Cassini, de D. Bernoulli, de Tobie Mayer, de MM. Ivory, Bessel et Kramp. L'auteur termine par conclure « qu'il existe plusieurs formules d'une forme différente, capables de donner la mesure de la réfraction astronomique, depuis le zénith jusqu'à l'horizon. La petite divergence que ces formules présentent lorsqu'on les compare entre elles, ne se fait sentir qu'après 80 degrés de distance au zénith. Mais il faut avouer que la valeur absolue de ces différences n'est pas assez grande pour qu'on puisse la regarder comme incompatible avec les résultats fournis par l'observation même. Ainsi, en considérant isolément le problème de la réfraction, il serait au moins difficile de trouver dans les faits observés des motifs suffisans pour exclure et choisir. Sans la découverte de la véritable loi qui règle le décroissement de la chaleur à mesure qu'on s'élève au-dessus de la surface de la terre, il me paraît impossible de faire cesser l'espèce de multiplicité de formules qu'offre la recherche d'une fonction de la distance du zenith propre à exprimer la réfraction astronomique.»

Ce beau mémoire ne peut qu'ajouter à la réputation de M. Plana. Déjà, dans le Tome XXVII des volumes de l'Académie des sciences de Turin, l'auteur avait montré qu'on peut intégrer l'expression différentielle de la réfraction, en conservant autant de termes que l'on veut dans l'expression analytique de la densité des couches, censée développée et représentée par le produit d'une exponentielle et d'une fonction rationnelle de la distance à la surface de la terre. Ce résultat général ainsi obtenu, comprend, comme cas particuliers, ceux de Kramp et de Laplace; M. Plana montre que la théorie de M. Ivory s'y trouve aussi comprise. FRANCOEUR.

8. CONSTRUCTION D'UNE CARTE CÉLESTE PROPOSÉE PAR L'ACADÉMIE DES SCIENCES De Berlin, et EXÉCUTÉE A FLORENCE; par le prof. G. INGHERAMI. ( Antologia, etc.; nov. et déc. 1828. Revue litt.; p. 142).

On a fait de nombreuses tentatives pour construire des cartes célestes, mais sans succès, parce que l'on manquait de direc

tion dans les travaux, et de moyens d'exécution. On a pensé plus tard que, pour obtenir des cartes célestes complètes, il fallait déterminer d'abord par des observations méridiennes le plus grand nombre d'étoiles possible, afin de rapporter à leurs positions celles de toutes les autres.

Mais ces observations, même souvent répétées, ne peuvent donner l'assurance que la position de toutes les étoiles qui doivent être comprises dans la sphère d'action des instrumens de la vision artificielle, sera parfaitement déterminée. L'histoire céleste contient aussi un trop petit nombre d'étoiles pour servir de base à des cartes que l'on voudrait présenter comme complètes, en ne considérant même que les moyens d'exploration que l'on possède actuellement. On a donc senti la nécessité d'une série nouvelle et plus nombreuse d'observations méridiennes elles ont été récemment entreprises à l'Observatoire de Koenigsberg, sur une zône qui s'étend de 15° à + 15o de déclinaison, et ont déjà servi à déterminer la position de 32,000 étoiles.

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C'est avec ces matériaux que l'Académie de Berlin a proposé, le 1 er novembre 1825, à tous les astronomes, de concourir pour la confection d'un atlas céleste complet, qui serait divisé en 24 feuilles, et aurait pour base la zône de 30° en déclinaison dont il a été parlé ci-dessus. Chaque feuille devait comprendre une heure d'ascension droite, plus les 4 minutes antérieures et les 4 minutes postérieures, et cela afin que le travail entier fût mieux lié.

Le but de l'Académie de Berlin était d'obtenir une connaissance du ciel aussi parfaite que le permet l'état actuel des instrumens d'observation. Que si Flamsteed avait dû se borner à faire des cartes qui ne présentaient que des étoiles de la 5o et 6 grandeur, il fallait maintenant arriver à des étoiles de la ge et même de la 10°, surtout lorsque ces petits astres ne seraient pas trop rapprochés d'autres plus grands.

De pareilles cartes devant fournir le moyen de voir au premier coup-d'œil si, dans une région donnée du ciel, il existe un astre qui n'a pas encore été observé, il y a lieu d'espérer qu'on découvrira plus souvent des comètes et d'autres planètes, si toutefois il en reste encore d'inconnues dans notre système solaire; et en outre la position de toutes les étoiles visibles A. TOME XII.

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étant mieux déterminée par les télescopes, il sera plus facile de reconnaître à l'avenir la place de toute comète qui se manifesterait dans la partie du ciel qui serait soumise à une exploration aussi exacte. Ce travail important devait être achevé le 1 janvier 1829.

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Le célèbre astronome Ingherami, connu dans le monde savant par beaucoup de travaux utiles, a été invité à concourir à la formation de l'atlas demandé par l'Académie. Pour rendre hommage à ses talens, l'Académie lui a assigné la 18o heure. C'était la plus difficile, car elle contient la plus grande partie de la Voie Lactée comprise entre la zône de + 15o et — 15o de déclinaison. La clarté du ciel de l'Italie et la perfection des instrumens de l'Observatoire des Écoles pies favorisaient l'observation. M. Ingherami a terminé son travail avant ses collègues. Nous sommes fâchés de ne pouvoir rendre compte de la méthode qui l'a conduit si promptement au succès le plus brillant. Nous ne la connaissons pas, et en attendons la publication. Nous nous bornons à dire que la carte envoyée de Florence contient environ 7,500 étoiles, dont 1,500 seulement se trouvent dans les catalogues de Bradleg, de Piazzi, de Lalande ou de Bessel. Toutes les autres appartiennent à M. Ingherami, qui les a découvertes par des moyens d'observation réguliers. Nous savons aussi qu'il a rectifié la position d'un assez grand nombre d'étoiles mal indiquées dans les catalogues dont'il vient d'être fait mention. C'est encore un fruit très-précieux de ses recherches.

Immédiatement après M. Ingherami est venu M. Harding, à qui l'Académie avait confié le travail de la 15o heure. Mais sa carte ne contient que 3000 étoiles. Chose étonnante, car M. Harding, qui a déjà publié un atlas, devait être plus expérimenté que M. Ingherami.

Nous ignorons jusqu'à présent le nombre des étoiles qu'ont observées les astronomes qui s'occupent des 22 heures restantes. Mais la comparaison que nous avons déjà établie entre les deux cartes qui contiennent la 15o et la 18o heure, nous fait espérer que l'astronome de Florence sera autant admiré par l'importance de son travail, qu'il a mis de conscience à l'exécuter. C. R.

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9. KATA SANKALITA; A COLLECTION OF MEMOIRS, etc. Collection des mémoires sur l'astronomie chronologique indienne; par le lieutenant-colonel JOHN WARREN. In-4° de 557 pag. Madras, 1825; imprim. du collége.

L'auteur, Français de naissance, mais au service d'Angleterre depuis 1791, avait d'abord pour but d'expliquer le calendrier tamoul; mais ce dernier étant basé sur des traités écrits en sanscrit, M. Warren étendit son travail, en lui conservant toutefois sa forme primitive, ce qui en rend la lecture`assez fatigante. On a cru s'apercevoir, bien que les théories soient toutes tirées de livres sanscrits, qu'il y a eu des notions étrangères mêlées à ce fond, ce qui diminue, sous de certains rapports, le mérite littéraire de ce travail. De plus, l'auteur, de son propre aveu (p. 351), ne connaissant pas le sanscrit, a dû s'en rapporter ou à des travaux précédens de Davis, ou à des pandits du pays dont on n'est pas toujours sûr de tirer des notions certaines, comme les exemples de Bentley, et surtout de Wilford, le prouvent.

Les Indiens aiment, en toutes choses, les chiffres poussés à l'excès, peut-être parce qu'ils supposaient qu'ils en seraient moins sujets à l'erreur; ils ont eu la patience de calculer le nombre des jours, et peut-être même des minutes, contenu dans le grand période astronomique (Mahajug) de 4,320,000 années; et l'auteur se plaint de ce que les logarithmes devenant tout-àfait inutiles, il faille à tout instant recourir à la règle de trois (Treirasika), aussi longue qu'ennuyeuse.

La 1re partie de l'ouvrage contient l'exposition de l'année solaire en usage chez les Tamouls. Cette année est partagée en 6 saisons (ritu), dont chacune contient 2 mois; les jours sont de deux sortes: le Savan se compose du temps écoulé entre 2 levers du soleil, et le Saura comprend le temps que met le soleil à décrire un degré de l'écliptique. L'année civile admettant, comme chez nous, des jours intercalaires, les astronomes ont tâché de remédier à cet inconvénient en divisant l'année en 2 parties inégales, où les fractions des jours se trouvent comprises. La durée du Savan a été diversement évaluée à 365 jours, 6', 12", 30" à 36′′, 34′′, ou à 12" 36"". Les tables que l'auteur a ajoutées à son traité supposent le premier méridien à Avanti,

que l'on croit être Oudjein, ou plutôt à Sanka (1), une des 4 villes imaginaires que les Indiens placent sous l'équateur à 90° de distance. D'autres astronomes prennent pour point de départ la petite île de Ramissuram (2), située entre Ceylan et la Terre ferme, à 9° 18" 7" lat. sept., célèbre par son observatoire et par une ancienne pagode.

La seconde partie, contenant l'année luni-solaire, était sans contredit la plus difficile à traiter, et l'auteur avoue que souvent il était réduit à deviner avant de pouvoir démontrer; l'obscurité de ce calendrier est telle, que M. Warren pense que ses auteurs l'ont fait à dessein de dérober le secret de leurs principes à l'astronome aussi bien qu'au chronologiste; aussi Jones, qui s'était occupé précédemment de ce sujet, s'était contenté de l'effleurer (3). L'année commence par la nouvelle lune qui précède l'année solaire; elle se partage en 12 mois auxquels on ajoute, au besoin, un 13°; chacun de ces mois est divisé en 2 Pakcha, dont le 1er est nommé Jakla ou Joutcha (éclairé), et l'autre Krichna ou Bakoula (sombre); chaque Pakcha contient 15 Tidhi ou jours lunaires de 23 heures 37' 27" et ; l'année solaire en contient 371. Suit l'exposé de la gnomonique indienne, où l'auteur a étendu les découvertes de Davis, et l'exposition du système des intercalations pour accorder cette année, ainsi construite, avec l'année solaire. Il est vrai que l'auteur, dans cette exposition, est sorti de son sujet, son but étant l'utilité pratique, et l'année luni-solaire a cessé d'être en usage', excepté dans le Tellinga; mais des recherches sur des antiquités sont toujours sûres d'être bien reçues en Europe.

Vient ensuite la triple exposition du cycle sexagésimal de Jupiter (Urihaspati Tchakra), qui n'a jamais beaucoup servi en astronomie, mais très-fréquemment en chronologie, et l'auteur a consacré une quarantaine de pages (245-289) à donner des règles générales accompagnées d'exemples, destinées à faire voir la manière de calculer la date quelconque d'un ancien monument indien.

M. Warren a ajouté un traité sur l'année musulmane d'après (1) 75° 53′ 15′′ E. de Greenwich. 73° 33' o" E. de Paris.

(2) 79° 22' 5" Gr. 77° 1' 5" Paris.

(3) Voyez le Mémoire sur l'année lunaire des Hindous, Asiatic Research., Tom. III, p. 257-293, édit. de Calcutta.

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