MARIE STUART. MONOLOGUE LYRIQUE. (On suppose que la scène se passe dans la prison de Teukbury, pendant la nuit qui précéda le jour où l'infortunée reine d'Écosse périt sur l'échafaud. ) Quelle nuit!.... quel songe pénible!.... J'achève un douloureux sommeil! Dans les fers je m'agite encore: Dans la profondeur des nuages Les vents avec un long murmure Un supplice cruel, voilà mon espérance! Voûtes sombres, séjour d'alarmes, Muets témoins des larmes Qui coulent de mes yeux. Berceau de mon heureuse enfance, D'où le sort voulut me bannir: O ma patrie Donne à Marie Un souvenir. Et toi, de mes tourments artisan détestable, De ta vengeance infatigable Chez nos derniers neveux. Tu ne saurais tromper la justice éternelle, Des maux affreux que tu m'as faits. A pénétré dans cette tour!.... Au monde ramène le jour. J'écoute.... on approche.... on m'appelle!.... Les vers italiques sont de Marie Stuart elle-même. C'est la mort qui s'offre à mes yeux! Un dieu met dans mon sein une force nouvelle; Et, brillante d'espoir, s'élève vers les cieux 1. Ces quatre scènes lyriques ont été composées pour être mises en musique par les jeunes éléves, et pour les concours académiques. CHANSON DE MORT D'UN SAUVAGE IROQUOIS. Traduit du langage de cette peuplade. Air de l'hymne des Marseillais. L'aurore entr'ouvre sa carrière; L'astre brillant de la lumière Mais la gloire oppose au soleil Et de la nuit perce les voiles. Bourreaux, armez vos bras, je vous vois sans frémir; Frappez:.... du fils d'Almock apprenez à mourir. Songez à ces flèches mortelles Des vôtres tombés sous mes coups: Bourreaux, approchez tous, etc. POÉSIES LÉGÈRES. 14 Oubliez-vous ces chevelures, Le fer accroît encor mes maux : Craignez qu'à des tourments nouveaux Eh bien! lâches enfants! m'entendez-vous gémir? Je vois dans la mort une amie Le jour fuit de mes yeux, je cesse de souffrir; |