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COUPLETS

A MADEMOISELLE CONTAT,

Après lui avoir vu jouer les rôles de la Mère Coupable, — la Femme Jalouse, madame Évrard dans le Vieux Célibataire, et Roxelane, où elle fut couronnée par les acteurs.

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Pour la coquette Roxelane

Qu'un sultan foule aux pieds les lois,

C'est un fait que

chacun condamne

Et dont on doute quelquefois;

Mais qu'une actrice inimitable

Retrace cet événement,
Le fait alors paraît croyable,
Et l'on approuve Soliman.

En voyant la Mère Coupable,
(Funeste effet de la douleur!)
Chacun de sa faute excusable
Voudrait, hélas! être l'auteur:
C'est un défaut que tant de charmes,

Répond un critique envieux;

Peut-on après vingt ans de larmes

Avoir encor d'aussi beaux yeux?

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Contat d'une femme jalouse

Retrace encor mieux le tourment.

Exempte d'une frénésie

Qui suppose au moins un objet,
Par quel art de la jalousie
A-t-elle surpris le secret?

Nous avons vu par quelle adresse,
Enlaçant le cœur d'un barbon,
La servante devient maîtresse
Et du maître et de la maison.
Certain neveu, dans sa colère,
La fait chasser par le vieillard :
Un plus jeune célibataire
Aurait gardé madame Évrard.

Le don flatteur d'une couronne
Est souvent accordé sans droit;
Quelquefois la brigue la donne,
C'est au mérite qu'on la doit.
A cette faveur infinie

Vous prêtez un nouvel éclat;
Le diadème de Thalie

S'embellit au front de Contat.

ZÉLIA

AU BORD DE LA MER.

ROMANCE.

Je te salue, ô rive de Neptune!
Où Zélia vient en ce jour
Redemander à l'aveugle fortune
L'objet du plus ardent amour.
Rocher, dont j'occupe le faîte,
Hâte l'instant de mon bonheur,

Et sur les flots émus que domine ta tête

Que mes yeux puissent voir aussi loin que mon cœur.

Mais dans mon sein quelle terreur subite

Remplace un espoir enchanteur?

Le ciel pâlit, la mer gronde et s'irrite
Sous l'effort des vents en fureur.

O toi que menace l'orage,

Zélia partage ton sort:

Aujourd'hui par l'amour unis sur ce rivage,

Ou demain sous les flots réunis dans la mort.

Ah, je renais: sur la plaine liquide
J'aperçois le vaisseau chéri;

Contre les coups de l'élément perfide

POÉSIES LÉGÈRES.

13

Dans le port il trouve un abri.

J'ai reconnu dans la nacelle

L'objet de mes tendres ardeurs :

Il me cherche à son tour, il me voit, il m'appelle.... Il approche, je tremble, il m'embrasse.... je meurs.

SCÈNES LYRIQUES.

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