DE P. J. DE BÉRANGER. LE VILAIN. AIR de Ninon chez madame de Sévigné. Hé quoi! j'apprends que l'on critique Êtes-vous de noblesse antique? Moi, noble? oh! vraiment, messieurs, non. Non, d'aucune chevalerie Je n'ai le brevet sur vélin. Je ne sais qu'aimer ma patrie... (bis.) Je suis vilain et très vilain... (bis.) Je suis vilain, Ah! sans un de j'aurais dû naître ; Jadis mes aïeux ont d'un maître Ce pouvoir, sur sa vieille base, Ils étaient le grain qu'elle écrase. Je suis vilain, Vilain, vilain. Mes aïeux, jamais dans leurs terres Dans les bois n'ont fait peur aux gens. Je suis vilain, Jamais aux discordes civiles Et quand l'église, par sa brigue, Je suis vilain et très vilain, Laissez-moi donc sous ma bannière, Vous, messieurs, qui, le nez au vent, Nobles par votre boutonnière, Encensez tout soleil levant. J'honore une race commune, Car sensible, quoique malin, Je n'ai flatté Je suis vilain et très vilain, (bis.) LE VIEUX MÉNÉTRIER. NOVEMBRE 1815. AIR: C'est un lanla landerirette. Je ne suis qu'un vieux bon homme, Mais pour sage on me renomme, Eh! ion lan la, gens de village, Sous mon vieux chêne il faut danser. Oui, dansez sous mon vieux chêne; C'est l'arbre du cabaret. Au bon temps toujours la haine Vit nos aïeux s'embrasser! |