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(This engraving is a fac-simile of that in Lacépède's Hist. Nat. des Poissons, Vol. IV, pl. 3, fig. 3.)

LE MICROPTÈRE DOLOMIEU.*

Je desire que le nom de ce poisson, qu'aucun naturaliste n'a encore décrit, rappelle ma tendre amitié et ma profonde estime pour l'illustre Dolomieu, dont la victoire vient de briser les fers. En écrivant mon Discours sur la durée des espèces, j'ai exprimé la vive douleur que m'inspiroit son affreuse captivité, et l'admiration pour sa constance héroïque, que l'Europe mêloit à ses vœux pour lui. Qu'il m'est doux de ne pas terminer l'immense tableau que je tâche d'esquisser, sans avoir sente le bonheur de le serrer de nouveau dans mes bras!

Les microptères ressemblent beaucoup aux sciènes: mais la petitesse très-remarquable de leur seconde nageoire dorsale les en sépare; et c'est cette petitesse que désigne le nom générique que je leur ai donné.†

La collection du Muséum national d'histoire naturelle renferme un bel individu de l'espèce que nous décrivons dans cette article. Cette espèce, qui est encore la seule inscrite dans le nouveau genre des microptères, que nous avons cru devoir établir, a les deux

*Micropterus dolomieu.

Muxpos, en grec, signifie petit.

mâchoires, le palais et la langue, garnis d'un très-grand nombre de rangées de dents petite, crochues et serrées; la langue est d'ailleurs très-libre dans ses mouvemens; et la mâchoire inférieure plus avancée que celle d'en-haut. La membrane branchiale disparoît entièrement sous l'opercule, qui présente deux pièces, dont la première est arrondie dans son contour, et la seconde anguleuse. Cet opercule est couvert de plusieurs écailles; celles de dos sont assez grandes et arrondies. La hauteur du corps proprement dit excède de beaucoup celle de l'origine de la queue. La ligne latérale se plie d'abord vers le bas, et se relève ensuite pour suivre la courbure du dos. Les nageoires pectorales et celle de l'anus sont très-arrondies; la première du dos ne commence qu'à une assez grande distance de la queue. Elle cesse d'être attachée au dos de l'animal, à l'endroit où elle parvient au-dessus de l'anale; mais elle ce prolonge en bande pointue et flottante jusqu'au-dessus de la seconde nageoire dorsale, qui est trèsbasse et très-petite, ainsi que nous venons de le dire, et que l'on croiroit au premier coup d'œil entièrement adipeuse.*—(LACEPEDE, Hist. Nat. des Poiss. Vol. IV, 325, 1802.)

*5 rayons à la membrane branchiale.

16 rayons à chaque pectorale.

1 rayon aiguillonné et 5 rayons articulés à chaque thoracine. 17 rayons à la nageoire de la queue.

-[D. X, 7-4; A. II, 11.]

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(This engraving is a fac-simile from Lacépède's Hist. Nat. des Poissons, Vol. IV, pl. 5, fig. 2.)

LE LABRE SALMOÏDE.*

On devra au citoyen Bosc la connoissance du labre salmoïde et du labre iris, qui tous les deux habitent dans les eaux de la Caroline.

Le salmoïde a une petite élévation sur le nez; l'ouverture de la bouche fort large; la mâchoire inférieure un peu plus longue que la supérieure; l'une et l'autre garnies d'une grande quantité de dents très-menues; la langue charnue; le palais hérissé de petites dents que l'on voit disposées sur deux rangées et sur une plaque triangulaire; le gosier situé au-dessus et au-dessous de deux autres plaque également hérissées; l'œil grand; les côtés de la tête, revêtus de petite écailles; la ligne latérale parallèle au dos; une fossette propre a recevoir la partie antérieure de la dorsale; les deux thoracines réunies par une membrane; l'iris jaune, et le ventre blanc.

On trouve un très grand nombre d'individus de cette espèce dans toutes les rivières de la Caroline; on leur donne le nom de traut ou truite. On les prend à l'hameçon; on les attire par le moyen de morceaux de cyprin. Ils parviennent à la longueur de six ou sept décimètres; leur chair est ferme, et d'un goût très-agréable.-[Br. 6; D. IX, 13; A. 13; P. 13; V. 6; C. 18.]-(LACEPEDE, Hist. Nat. des Poiss. Vol. IV, 716, 1802.)

*Labrus salmoïdes.

Perca trutta. Manuscrits communiqués par le citoyen Bosc.

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THE LARGE MOUTHED BLACK BASS.

MICROPTERUS SALMOIDES (LACÉPÈDE) HENSHALL.

Drawn from Nature Expressly for this Work by Dr. E. R. Copeland

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