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Si j'ai bien parlé des braves,
C'est qu'on me l'avait permis.
J'aurais voté dans un jour

Dix fois contre et dix fois

pour.

Quels dînés,

Quels dînés

Les ministres m'ont donnés!

Oh!

que j'ai fait de bons dînés!

J'ai repoussé les enquêtes,
Afin de plaire à la cour;
J'ai, sur toutes les requêtes,
Demandé l'ordre du jour.
Au nom du roi, par mes cris,
J'ai rebanni les proscrits '.

Dans la session de 1818, un grand nombre d'adresses, présentées à la Chambre en faveur du rappel des proscrits, amena une discussion extrêmement vive, que termina l'ordre du jour.

Quels dînés,

Quels dînés

Les ministres m'ont donnés!

Oh! que j'ai fait de bons dînés!

Des dépenses de police
J'ai prouvé l'utilité;

Et non moins Français qu'un Suisse,
Pour les Suisses j'ai voté.

Gardons bien, et pour raison,

Ces amis de la maison.

Quels dînés,

Quels dînés

Les ministres m'ont donnés! Oh! que j'ai fait de bons dînés!

Malgré des calculs sinistres,
Vous paîrez, sans y songer,
L'étranger et les ministres,
Les ventrus et l'étranger.

Il faut

que, dans nos besoins,

Le peuple dîne un peu moins.

Quels dînés,

Quels dînés

Les ministres m'ont donnés!

Oh! que j'ai fait de bons dînés!

Enfin j'ai fait mes affaires :
Je suis procureur du roi;
J'ai placé deux de mes frères,
Mes trois fils ont de l'emploi.
Pour les autres sessions

J'ai eent invitations.

Quels dînés,

Quels dînés

Les ministres m'ont donnés!

Oh' que j'ai fait de bons dînés!

bis.

LA COURONNE.

COUPLETS

CHANTÉS PAR UN ROI DE LA FEVE.

AIR :

Grace à la féve, je suis roi.
Nous le voulons: versez à boire!
Çà, mes sujets, couronnez-moi!
Et qu'on porte envie à ma gloire;
A l'espoir du rang le plus beau
Point de cœur qui ne s'abandonne.
Nul n'est content de son chapeau;
Chacun voudrait une couronne.

Un roi sur son front obscurci
Porte une couronne éclatante.
Le pâtre a sa couronne aussi,

Couronne de fleurs qui me tente. A l'un le ciel la fait payer;

Mais au berger l'amour la donne: sommeiller,

Le roi l'ôte pour

Colin dort avec sa couronne.

Le Français, poëte et guerrier,
Sert les Muses et la Victoire.

Le front ceint d'un double laurier,
Il triomphe et chante sa gloire.
Quand du rang qu'il doit occuper
Il tombe, trahi par Bellone,
Le sceptre lui peut échapper,
Mais il conserve sa couronne.

Belles, vous portez à quinze ans La couronne de l'innocence: Bientôt viennent les courtisans; Comme les rois on vous encense. Comme eux de piéges séducteurs L'artifice vous environne;

Vous n'écoutez que vos flatteurs,

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