LA RÊVERIE. AIR: La Signora malade. Loin d'une Iris volage Qu'un seigneur m'enlevait, Au printemps, sous l'ombrage, Il rêvait qu'une autre belle Volait à mon secours. Venez, venez, venez, mes amours! (bis.) Cette belle était tendre, Tendre et fière à-la-fois ; Il me semblait l'entendre Soupirer dans les bois. C'était une princesse Qui respirait la tendresse Loin de l'éclat des cours. Venez, venez, venez, mes amours! Je l'entendais se plaindre Je lui peins mon ardeur. Mes yeux versent des larmes, Ravis de voir tant de charmes Sous de si beaux atours. Venez, venez, venez, mes amours! Telle était la merveille Dont je flattais mes sens, Quand soudain mon oreille S'ouvre aux plus doux accents. Si c'est vous, ma princesse, Des roses de la tendresse Venez semer mes jours. Venez, venez, venez, mes amours! Mais non, c'est la coquette Du village voisin, Qui m'offre une conquête En corset de basin. Grandeurs, je vous oublie! Ses jupons sont si courts! Venez, venez, venez, mes amours! BRENNUS, OU LA VIGNE PLANTÉE DANS LES GAULES. AIR nouveau de M. WILHEM, ou de Pierre-le-Grand. Brennus disait aux bons Gaulois : Les champs de Rome ont payé mes exploits, Grace à la vigne, unissons pour toujours Privés de son jus tout-puissant, Sur nos coteaux que le pampre naissant bis. Serve à couronner la Victoire. Grace à la vigne, unissons pour toujours L'honneur, les arts, la gloire et les amours. Un jour, par ce raisin vermeil, Dans son nectar plein des feux du soleil, Grace à la vigne, unissons pour toujours Quittant nos bords favorisés, Mille vaisseaux iront sur l'onde, Chargés de vins et de fleurs pavoisés, Porter la joie autour du monde. Grace à la vigne, unissons pour toujours L'honneur, les arts, la gloire et les amours. Femmes, nos maîtres absolus, Vous qui préparez nos armures, Que sa liqueur soit un baume de plus |