Tùm canit, errantem Permessi ad flumina Gallum Ut Linus hæc illi divino carmine pastor, Dixerit : « Hos tibi dant calamos, en accipe, Muse, 70 Ascræo quos antè seni; quibus ille solebat Cantando rigidas deducere montibus ornos : His tibi Grynei nemoris dicatur origo, Ne quis sit lucus quo se plus jactet Apollo. » La fable d'Atalante, fille de Schénée, vaincue à la course par Hippomène, est indiquée dans la 3me, Idylle de Théocrite: Ιππομένης, ὅκα δὴ τὰν παρθένον ἤθελε γᾶμαι, μᾶλ ̓ ἐνὶ χερσὶν ἑλὼν δρόμον ἄνυεν· ὁ δ ̓ Αταλάντα ὡς ἴδεν, ὡς ἐμάνη, ὡς ἐς βαθὺν ἄλλετ ̓ ἔρωτα. Idylle III, v. 40. La métamorphose des trois sœurs de Phaeton en peupliers se retrouve dans Apollonius: Ηλιάδες, ταναῇσιν ἑλιγμέναι αἰγείροισι μύρονται κινυρὸν μέλεαι γόον· ἐκ δὲ φαεινὰς ἠλέκτρου λιβάδας βλεφάρων προχέουσιν ἔραζε. Argonautiques, ch. IV, v. 604. Ovide a développé ces deux fables ( Métam. ch. II, v. 34o; X, v. 560). Les vers suivants s'adressent à Cornélius Gallus, poëte élégiaque ami de Virgile, qui a consacré la dernière Eglogue à la peinture de son funeste amour. Ici il fait allusion à sa réputation littéraire, et surtout à sa traduction du livre des Oracles d'Euphorion de Chalcis. Il lui décerne le rameau poétique qu'Hésiode reçut jadis des neuf sœurs: Αἵ νύ ποτ' Ἡσίοδον καλὴν ἐδίδαξαν αοιδήν, ἄρνας ποιμαίνονθ ̓ Ἑλικῶνος ὑπὸ ζαθέοιο. καί μοι σκήπτρον ἔδον, δάφνης ἐριθηλέος ὄζον Quid loquar? ut Scyllam Nisi, quam fama secuta est Ah ! timidos nautas canibus lacerasse marinis ? La mythologie distingue deux Scylla (Métam. ch. VIII, v. 142; XIV, v. 51 ), que Virgile paroît confondre ici : l'une, fille de Nisus et amante de Minos, changée en alouette; l'autre fille de Phorcus et amante de Glaucus, métamorphosée en monstre marin qui enleva à Ulysse six de ses compagnons : Τόφρα δέ μοι Σκύλλη γλαφυρῆς ἐκ νηὸς ἑταίρους ἐξ ἔλεθ ̓, οἳ χερσίν τε βίηφί τε φέρτεροι ἦσαν· αὐτοῦ δ ̓ εἰνὶ θύρησι κατήσθιε κεκλήγοντας, χεῖρας ἐμοὶ ὀρέγοντας ἐν αἰνῇ δηϊοτῆτι. Odyssée, ch. XII, v. 245 et 256. Térée, roi de Thrace, ayant outragé Progné et Philomèle, les deux sœurs lui servirent à manger les membres de son fils Itys. Saisi d'horreur, il fut métamorphosé en huppe, Progné en hirondelle, Philomèle en rossignol, et Itys en faisan. (Métam. ch. VI,v. 424). Virgile a substitué ici Philomèle à Progné. Homère raconte la même fable sous des noms différents (Odyssée, ch. XIX, v. 518). Le séjour d'Apollon sur les bords de l'Eurotas a été célébré par Euripide (Alceste, v. 579). Cette Eglogue a été imitée par Sannazar dans celle de Protée, et par Gessner dans celle du Faune. Mais ils sont restés inférieurs à Némésien qui mérite ici d'entrer en comparaison avec Virgile: son Eglogue de Pan, sur la naissance de Bacchus et les premières vendanges, se lit encore avec plaisir après le bel hymne de Silène. MÉLIBÉE. SUJET. Mélibée, témoin avec Daphnis de la lutte poétique de Corydon et de Thyrsis, rend compte de leurs chants et de la victoire de Corydon. Les deux Idylles de Théocrite intitulées Daphnis et Ménalque ont servi de modèle à ce drame pastoral, imité dans la troisième Eglogue de Sannazar, et dans la cinquième de Segrais. BUCOLIQUES. É GLOGUE VII. 75 MÉLIBÉE, CORYDON, THYRSIS. M. FORTE Sub argutâ consederat ilice Daphnis, Compulerantque greges Corydon et Thyrsis in unum ; Thyrsis oves, Corydon distentas lacte capellas: Ambo florentes ætatibus, Arcades ambo, Et cantare pares, et respondere parati. Hic mihi, dùm teneras defendo a frigore myrtos, Alternis igitur contendere versibus ambo 20 Hos Corydon, illos referebat in ordine Thyrsis. La 8me. Idylle de Théocrite commence de la même manière : Δάφνιδι τῷ χαρίεντι συνήντετο βωκολέοντι μᾶλα νέμων, ὡς φαντί, κατ' ἄρεα μακρά Μενάλκας· ἄμφω τώγ ̓ ἤτην πυῤῥοτρίχω, ἄμφω ἀνάβω, ἄμφω συρίσδεν δεδαημένω, ἄμφω αείδεν. Idylle VIII, v. I. On retrouve le même début dans l'Idylle de Damète et Daphnis (Id. VI, v. 1). La scène champêtre qui suit est in |