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Καὶ πορεύσονται βασιλεῖς τῷ φωτί σου, καὶ ἔθνη τῇ λαμπρό τητί σου.

Ἆρον κύκλῳ τοὺς ὀφθαλμούς σου, καὶ ἴδε συνηγμένα τὰ τέκνα σου. ἥκασε πάντες οἱ υἱοί σου μακρόθεν, καὶ αἱ θυγατέρες σου ἐπ ̓ ὤμων ἀρθήσονται.

Τότε ὄψη, καὶ φοβηθήσῃ, καὶ ἐκστήσῃ τῇ καρδίᾳ, ὅτι μετα βαλεῖ εἰς σὲ πλοῦτος θαλάσσης, καὶ ἐθνῶν καὶ λαῶν.

Καὶ οὐκ ἔσται σοι ἔτι ὁ ἥλιος εἰς φῶς ἡμέρας, οὐδὲ ἀνατολὴ σελήνης φωτιεῖ σοῦ τὴν νύκτα, ἀλλ ̓ ἔσται σοι κύριος φῶς αἰώνιον, καὶ ὁ Θεὸς δόξα σου.

Chap. LX, verset 1.

Ἄρατε εἰς τὸν οὐρανὸν τοὺς ὀφθαλμοὺς ὑμῶν, καὶ ἐμβλέψατε εἰς τὴν γῆν κάτω· ὅτι ὁ οὐρανὸς ὡς καπνὸς ἐστερεώθη, ἡ δὲ γῆ ὡς ἱμάτιον παλαιωθήσεται, οἱ δὲ κατοικοῦντες ὥσπερ ταῦτα ἀποθανοῦνται· τὸ δὲ σωτήριον μου εἰς τὸν αἰῶνα ἔσται, ἡ δὲ δικαιοσύνη μου οὐ μὴ ἐκλείπη.

Chap. LI, verset 6.

ÉGLOGUE CINQUIÈME.

DAPHNI S.

SUJET.

Deux bergers, Ménalque et Mopsus, figurant le poëte lui-même et un de ses amis, déplorent la mort cruelle de Daphnis, et célèbrent son apothéose. On a cru reconnoître dans cette Eglogue une allusion au meurtre de Jules César, et aux honneurs divins qui lui furent rendus par Octave. Mais il est plus naturel de penser qu'elle n'est qu'une imitation du Thyrsis de Théocrite, consacré à la mémoire de Daphnis, fils de Mercure, premier des chantres bucoliques. Virgile y a joint plusieurs traits de l'Elégie de Bion sur la Mort d'Adonis, et de celle de Moschus sur la Mort de Bion. Sa composition a servi de modèle aux premières Eglogues de Némésien et Sannazar, à la quatrième de Pope et à la douzième de Gessner.

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BUCOLIQUES. ÉGLOGUE V.

MÉNALQUE, MOPSUS.

ME. CUR

53

non, Mopse, boni quoniam convenimus Tu calamos inflare leves, ego dicere versus, [ambo, Hic corylis mixtas inter considimus ulmos?

MO. Tu major; tibi ne est æquum parere, Menalca:
Sive sub incertas zephyris motantibus umbras,
Sive antro potiùs succedimus ; aspice ut antrum
Silvestris raris sparsit labrusca racemis.

La proposition de Ménalque est celle de Thyrsis à son ami, dans la rere. Idylle de Théocrite :

Λῆς, ποτὶ τῶν Νυμφάν, λῇς, αἰπόλε, τάδε καθίξας, ὡς τὸ κάταντες τοῦτο γεώλοφον, αἵ τε μυρίκαι, συρίσδεν ; τὰς δ' αἶγας ἐγὼν ἐν τῷδε νομευσῶ.

Idylle I, v. 12.

La réponse de Mopsus rappelle celle de Comatas (Id. V,

v. 47), et la grotte de Calypso dans Homère :

· Η δ ̓ αὐτοῦ τετάνυστο περὶ σπείους γλαφυροῖο
ἡμερὶς ἡβώωσα, τεθήλει δὲ σταφυλῇσι·
κρῆναι δ ̓ ἑξείης πίσυρες ῥέον ὕδατι λευκῷ,
πλησίαι ἀλλήλων τετραμμέναι ἄλλυδις ἄλλη·
ἀμφὶ δὲ λειμῶνες μαλακοὶ ἴου ἠδὲ σελίνου.
Odyssée, ch. V, v. 68.

ME. Montibus in nostris solus tibi certet Amyntas. MO. Quid, si idem certet Phoebum superare canendo? 10 ME. Incipe, Mopse prior: si quos aut Phyllidis ignes, Aut Alconis habes laudes, aut jurgia Codri.

Incipe; pascentes servabit Tityrus haedos.

Le nom d'Amyntas désigne sans doute un auteur contemporain dont Virgile raille,la présomption. Théocrite a dit dans le sens opposé, en faisant l'éloge du poëte Lycidas:

Εσθλὸς ἀνὴρ μέγ ̓ ἄριστος, ὃν οὐδέ κεν αὐτὸς ἀείδεν Φοῖβος σὺν φόρμιγγι παρὰ τριπόδεσσι μεγαίροι. Idylle VII, v. 100.

Ménalque indique les sujets de diverses chansons pastorales : l'amour de Phyllis, l'éloge du sculpteur Alcon, la querelle des bergers par Codrus. Dans l'Idylle grecque, le chevrier engage Thyrsis à lui chanter la mort de Daphnis:

Αλλὰ, τὺ γὰρ δὴ, Θύρσι, τὰ Δάφνιδος ἄλγεα εἶδες, καὶ τᾶς βωκολικᾶς ἐπὶ τὸ πλέον ἵκεο μώσας, δεῦρ ̓, ὑπὸ τὰν πτελέαν ἑσδώμεθα, τῶ τε Πριήπω καὶ τῶν Κρανιάδων κατεναντίον, ἅπερ ὁ Θῶκος. Idylle I, v. 19.

MO. Immò hæc, in viridi nuper quæ cortice fagi
Carmina descripsi, et modulans alterna notavi,
Experiar tu deindè jubeto certet Amyntas.
ME. Lenta salix quantùm pallenti cedit olivæ,
Puniceis humilis quantùm saliunca rosetis :
Judicio nostro tantùm tibi cedit Amyntas.

Les paroles de Mopsus sont celles de Lycidas à Théocrite, qui paroît lui-même sous le nom de Simichide dans l'Idylle des Fêtes de Cérès :

Αλλ ̓ ἄγε, βωκολικᾶς ταχέως ἀρχώμεθ ̓ ἀοιδᾶς, Σιμιχίδα· κἀγὼ μέν, ὅρη φίλος, εἴ τοι αρέσκει τοῦθ ̓ ὅ τι πρὰν ἐν ὄρει τὸ μελύδριον ἐξεπόνασα.

Idylle VII, v. 49.

La comparaison de Ménalque rappelle ces vers de Comatas:

Αλλ' οὐ σύμβλητ ̓ ἐστὶ κυνόςβατος οὐδ ̓ ἀνεμώνα: πρὸς ῥόδα, τῶν ἄνδηρα παρ' αἱμασιαῖσι πεφύκη. Idylle V, v. 92.

Ici commence l'éloge funèbre de Daphnis, imité des trois Idylles grecques que nous avons indiquées. Celle de Théocrite est une composition dramatique beaucoup plus étendue que le tableau de Virgile on y voit Daphnis expirant, victime d'un amour malheureux, les dieux champêtres réunis autour de lui, et cherchant en vain à calmer sa douleur, Vénus s'applaudissant de sa victoire, et le berger prêt à quitter la vie faisant ses adieux à la nature. Virgile a reproduit cette scène attendrissante dans sa dixième Eglogue; mais ici il n'a pu en placer que quelques traits, puisqu'il représente Daphnis déjà enlevé à la terre, et reçu au rang des immortels. L'Idylle de Bion sur la mort d'Adonis et celle de Moschus sur la mort de Bion sont plus conformes au plan qu'il a suivi; mais la première est une élégie pleine d'élégance composée pour les fêtes de Vénus, et n'ayant presque rien de pastoral; l'autre, consacrée à l'amitié, convient particulièrement à un favori des Muses. Virgile s'est donc contenté de reproduire les idées générales qui pouvoient s'appliquer à son héros, en couronnant ensuite son éloge par une brillante apothéose.

MO. Sed tu desine plura, puer; successimus antro. 20 Exstinctum nymphæ crudeli funere Daphnin Flebant: vos coryli testes et flumina nymphis Cùm, complexa sui corpus miserabile nati,. Atque deos atque astra vocat crudelia mater. Non ulli pastos illis egêre diebus

Frigida, Daphni, boves ad flumina ; nulla neque amnem

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