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ἔφερον δέ τοι ἢ κρίνα λευκά,

Idylle XI, v. 56.

ἢ μάκων ἁπαλὰν ἐρυθρὰ πλαταγώνι ̓ ἔχοισαν.

L'union du laurier et du myrte est marquée dans ce vers de Théocrite :

Δάφναις, καὶ μύρτοισι, καὶ εὐώδει κυπαρίσσῳ.

Epigramme 4.

Gessner a développé l'idée de Virgile avec une grande richesse de poésie dans la peinture de la grotte de Milon.

Rusticus es, Corydon, nec munera curat Alexis ; Nec, si muneribus certes, concedat Iolas. Eheu, quid volui misero mihi! floribus austrum Perditus, et liquidis immisi fontibus apros. 6o Quem fugis, ah demens? habitarunt di quoque silvas, Dardaniusque Paris; Pallas quas condidit arces, Ipsa colat, nobis placeant antè omnia silvæ.

Les principaux traits de ce passage, bien rendu par Segrais et par Pope (Eglogues 1 et 2), se trouvent réunis dans le jeune Berger de Théocrite:

Καὶ πᾶσαι καλόν με κατ ̓ ὤρεα φαντὶ γυναῖκες, καὶ πᾶσαί με φιλεῦνθ ̓· ἡ δ ̓ ἀστυκὰ οὐκ ἐφίλασεν, ἀλλ ̓, ὅτι βωκόλος ἐμμί, παρέδραμε· κ' οὔποτ ̓ ἀκούει, ὡς καλὸς Διόνυσος ἐπ ̓ ἄγκεσι πόρτιν ἐλαύνει· οὐκ ἔγνω δ ̓, ὅτι Κύπρις ἐπ ̓ ἀνέρι μήνατο βώτα, καὶ Φρυγίης ἐνόμευσεν ἐν ὄρεσιν· αὐτὸν Ἄδωνιν ἐν δρυμοῖσι φίλασε, καὶ ἐν δρυμοῖσιν ἔκλαυσεν.

Idylle XX, v. 30.

Torva leæna lupum sequitur, lupus ipse capellam; Florentem cytisum sequitur lasciva capella ;

Te, Corydon, o Alexi : trahit sua quemque voluptas.
Aspice, aratra jugo referunt suspensa juvenci,
Et sol crescentes decedens duplicat umbras:

Me tamen urit amor, quis enim modus adsit amori?

La comparaison des animaux, ingénieuse mais peu naturelle, est tirée de l'Idylle des Moissonneurs :

Α αἱξ τὸν κύτισον, ὁ λύκος τὴν αἶγα διώκει, ὁ γέρανος τὤροτρον· ἐγὼ δ ̓ ἐπὶ τὶν μεμάνημαι. Idylle X, v. 3o.

J. B. Rousseau l'a heureusement modifiée dans son églogue de Palémon. Le dernier vers de Virgile rappelle ces mots de Théocrite: Θερμὸς γὰρ ἔρως αὐτῷ με καταίθει (Id. VII, ν. 56).

Ah Corydon, Corydon, quæ te dementia cepit! 70 Semiputata tibi frondosâ vitis in ulmo est : Quin tu aliquid saltem, potiùs quorum indiget usus, Viminibus mollique paras detexere junco ? Invenies alium, si te hic fastidit, Alexin.

Corydon termine sa complainte de la même manière que Polyphème :

Ω Κύκλωψ, Κύκλωψ, πᾶ τὰς φρένας ἐκπεπότασαι; αἴκ ̓ ἐνθὼν ταλάρως τε πλέκοις, καὶ θαλλὸν ἀμάσας ταῖς ἄρνεσσι φέροις, τάχα κεν πολὺ μᾶλλον ἔχοις νοῦν.

τὰν παρεοῖσαν ἄμελγε· τί τὸν φεύγοντα διώκεις;
εὑρήσεις Γαλάτειαν ἴσως καὶ καλλίον ἄλλαν.
Idylle XI, v. 72.

En comparant l'ensemble des deux pièces on voit que Théocrite, outre le mérite de l'invention, a quelquefois sur Virgile celui du sentiment, mais que le poëte latin l'emporte sur son modèle par la richesse du style et la délicatesse des pensées. On doit cependant observer que l'Idylle du Cyclope, dont nous n'avons analysé qu'une partie, renferme encore une foule de vers pleins de grâce dont Virgile a profité dans ses autres Eglogues.

ÉGLOGUE TROISIÈME.

PALÉMON.

SUJET.

Cette scène pastorale se divise en deux parties: la première est une querelle et un défi entre Ménalque et Damète, bergers rivaux; la seconde leur combat poétique qu'ils soumettent au jugement de Palémon, et dans lequel ils se répondent en couplets alternatifs, selon l'usage établi en Sicile. Cette pièce est tirée de deux Idylles de Théocrite, intitulées Battus et Corydon, et Comatas et Lacon. Les principales imitations modernes sont la deuxième Eglogue de Segrais, la première de Pope, et la cinquième de Gessner.

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MÉNALQUE, DAMÈTE, PALÉMON.

Dic mihi, Damcta, cujum pecus ? an Melibaei? D. Non ; verum Agonis: nuper mihi tradidit Agon. M. Infelix o semper, oves, pecus! ipse Neæram Dum fovet, ac, ne me sibi præferat illa, veretur, Hic alienus oves custos bis mulget in horâ ;

Et succus pecori, et lac subducitur agnis.

Ces premiers vers sont traduits littéralement de la 4me. Idylle de Théocrite :

BATTUS.

Εἰπέ μοι, ὦ Κορύδων, τίνος αἱ βόες; ἦ ῥα Φιλώνδα;

CORYDON.

οὐκ, ἀλλ ̓ Αἴγωνος· βόσκεν δέ μοι αὐτὰς ἔδωκεν.

BATTUS.

ἦ πά ψε κρύβδαν τὰ ποθέσπερα πᾶσας ἀμέλγεις;

φεύ, φεῦ· βασεῦνται καὶ ταὶ βόες, ὦ τάλαν Αἴγων, εἰς αἶδαν, ὅκα καὶ τὸ κακᾶς ἠράσσαν νίκας.

Idylle IV, v. 1 et 26.

Après ce début, Virgile passe à l'imitation de la 5me. Idylle qui lui a surtout servi de modèle dans le plan de son Palémon. Théocrite introduit deux bergers qui commencent par s'accabler d'invectives, et qui se disputent ensuite le prix du chant en prenant un hûcheron pour arbitre. On trouve dans cette composition une représentation trop fidèle de la nature; les images les plus délicates y sont flétries

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