LE CARNAVAL DE 1818. AIR: A ma Margot du bas en haut. On crie à la ville, à la cour: Ah! qu'il est court! ah! qu'il est court! (bis.) Des veuves, des filles, des femmes, Carnaval (bis), ah! comment nos belles On crie à la ville, à la cour: Ah! qu'il est court! ah! qu'il est court! Chez nous quand si peu tu demeures, 1. La durée de ce carnaval n'était que de vingt-quatre heures. LE CARNAVAL DE 1818. Les heures qu'on retranchera Sont tout ce qu'on y gagnera. Carnaval (bis), ah! comment nos belles On crie à la ville, à la cour : Ah! qu'il est court! ah! qu'il est court ! Vendu sans doute au ministère, On crie à la ville, à la cour: Ah! qu'il est court! ah ! qu'il est court ! Des ministres, oui, je le gage, A la Chambre, on te croit l'ouvrage ; Le ventre même a murmuré. Carnaval (bis), ah! comment nos belles On crie à la ville, à la cour: Ah! qu'il est court! ah! qu'il est court! 365 366 LE CARNAVAL DE 1818. Dis-moi, ta maigreur sans égale Que chez nous, en venant dîner, On crie à la ville, à la cour: Ah! qu'il est court! ah! qu'il est court! En France on vit de sacrifice; Toujours prête à nous égayer, On crie à la ville, à la cour: Ah! qu'il est court! ah! qu'il est court! 1 Lord Wellington, lors de l'enlèvement des chefs-d'œuvre du Musée, pré tendit que nous avions besoin d'une leçon morale. LE RETOUR DANS LA PATRIE. AIR: Suzon sortant de son village. Qu'il va lentement le navire France adorée ! Douce contrée ! Mes yeux cent fois ont cru te découvrir. Soudain nous guide Aux bords sacrés où je reviens mourir. Terre! terre ! là bas, voyez! Ah! tous mes maux sont oubliés. Oui, voilà les rives de France; 368 LE RETOUR DANS LA PATRIE. Voisin des champs où mon enfance France adorée ! Douce contrée ! Après vingt ans enfin je te revois; Je vois la plage, Je vois fumer la cime de nos toits. Loin de mon berceau, jeune encore, France adorée! Douce contrée ! Dieu te devait leurs fécondes chaleurs. Toute l'année, Là, brille ornée De fleurs, de fruits, et de fruits et de fleurs. Mais là, ma jeunesse flétrie Rêvait à des climats plus chers; Là, je regrettais nos hivers. Salut à ma patrie! |