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LE NOUVEAU DIOGÈNE.

Je fuis des cours le pompeux appareil :
Des vains honneurs trop enclin à médire,
Auprès des rois je crains pour mon soleil.

Diogène,

Sous ton manteau,

Libre et content, je ris et bois sans gêne.
Diogène,

Sous ton manteau,

Libre et content, je roule mon tonneau.

143

Lanterne en main, dans l'Athènes moderne Chercher un homme est un dessein fort beau : Mais quand le soir voit briller ma lanterne, C'est qu'aux amours elle sert de flambeau.

Diogène,

Sous ton manteau,

Libre et content, je ris et bois sans gêne.

Diogène,

Sous ton manteau,

Libre et content, je roule mon tonneau.

Exempt d'impôt, déserteur de phalange,
Je suis pourtant assez bon citoyen :
Si les tonneaux manquaient pour la vendange,
Sans murmurer je prêterais le mien.

144

LE NOUVEAU DIOGÈNE.

Diogène,

Sous ton manteau,

Libre et content, je ris et bois sans gêne. Diogène,

Sous ton manteau,

Libre et content, je roule mon tonneau.

LE MAITRE D'ÉCOLE.

AR: Pan, pan, pan.

Ah! le mauvais garnement!
Sans respect il sort des bornes.
Je n'ai dormi qu'un moment,
Et voilà son rudiment,

Zon, zon, zon, zon, zon, zon, zon!
Le coquin m'en fait des cornes.
Zon, zon, zon, zon, zon, zon, zon!
Le fouet, petit polisson!

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Pour m'échauffer les oreilles :

L'autre jour il me vola

Du vin que je cachais là.

Zon, zon, zon, zon, zon, zon, zon!

Il m'en a bu deux bouteilles !

Zon, zon, zon, zon, zon, zon, zon! Le fouet, petit polisson!

146

LE MAITRE D'ÉCOLE.

Chez elle, quand le matin
Ma femme est à sa toilette,
Je sais que le libertin
Quitte écriture et latin.

Zon, zon, zon, zon, zon, zon, zon!

Par la serrure il la guette.

Zon, zon, zon, zon, zon, zon, zon!
Le fouet, petit polisson!

A ma fille il fait l'amour,
Et joue avec la friponne.
Je l'ai surpris l'autre jour,
Maître d'école à son tour,

Zon, zon, zon, zon, zon, zon, zon!

Rendant ce que je lui donne.

Zon, zon, zon, zon, zon, zon, zon!

Le fouet, petit polisson!

De le frapper je suis las;

Mais dans ses dents monsieur gronde.
Dieu! ne prononce-t-il pas

Le mot de c... tout bas?

Zon, zon, zon, zon, zon, zon, zon!
Il n'est plus d'enfants au monde.
Zon, zon, zon, zon, zon, zon, zon!
Le fouet, petit polisson!

LE CÉLIBATAIRE.

CHANSON DE NOCE

CUANTÉE AU MARIAGE DE MON AMI B. WILHEM.

AIR: Eh! le cœur à la danse.

Du célibat fidèle appui,
Je vois avec colère
L'Amour essuyer aujourd'hui
Les larmes de son frère.
Graces, talents, et vertus,
Ont droit a mille tributs.

Mais un célibataire

Ne peut chanter des noeuds si doux :

On n'aura rien à faire

Chez de pareils époux.

Monsieur prend femme, c'est fort bien :
Il la prend jeune et belle;
Mais, comptant ses amis pour rien,
Monsieur la prend fidèle.

Il faudra dans cinquante ans
Célébrer leurs feux constants.

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