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rologiques faites à Berne, par M. Trechsel; Lettre de M. Duleau, dans laquelle, à l'occasion du dernier Mémoire de M. Savart, il rappelle quelques expériences analogues qu'il a faites; Lettre de M. Nel, d'Avignon, contenant l'annonce de nouveaux perfectionnemens des instrumens lithontripteurs; Lettre de M. Dubled concernant la communication directe des vaisseaux lymphatiques avec les veines; Usage du calcul des résidus pour l'évaluation et la transformation des produits composés d'un nombre infini de facteurs, par M. Cauchy.

Rapports et Mémoires lus. Rapport très-détaillé de M. de Rossel sur la dernière campagne de l'Astrolabe, commandée par M. d'Urville; Rapport de M. Duméril, sur les essais faits par M. Lugol pour guérir les maladies scrofuleuses à l'aide de l'iode. (Les cas de réussite sont aussi nombreux que bien constatés.) Rapport de M. Cauchy sur un ouvrage de M. Gomès, intitulé: Nouvelle Arithmétique; Expériences faites sur les alcalis végétaux, et les désordres qu'ils occasionent dans l'économie animale, par M. Donné.

Supplément à l'analyse de la séance du 27 juillet.

Rapport de M. Becquerel sur un Mémoire de M. Donné, concernant l'influence que les phénomènes atmosphériques exercent sur la force des piles sèches.

PEU de temps après la découverte des appareils voltaïques, plusieurs physiciens essayèrent, mais en vain, d'en construire avec des élémens solides et indécompo

sables. MM. Hachette et Désormes présentèrent à la première classe de l'Institut, en 1803, un Mémoire dans lequel ils firent connaître une pile formée avec des couples métalliques, séparées par une simple couche de colle de farine mêlée de sel marin. L'humidité répandue dans l'air, attirée par cette colle, suffit pour établir le mouvement du fluide électrique dans l'intérieur. Les propriétés de cette espèce de pile sont de ne pas agir sur les animaux, de ne produire aucune action chimique, de charger un condensateur au point de donner des étincelles, et de fonctionner pendant plusieurs mois. On donne à cet appareil le nom de pile sèche.

M. Zamboni imagina une pile sèche, dont l'effet est de plus longue durée que la précédente; elle est composée de 5 ou 600 disques de papier étamé sur une de ses faces, et recouvert sur l'autre d'une couche de peroxide de manganèse pulvérisé, légèrement humectée de lait ou de tout autre liquide analogue. Ce physicien a modifié cet appareil de bien des manières; mais il n'en est résulté jusqu'à présent aucun avantage réel pour la science, peutêtre à cause des variations continuelles qui surviennent dans sa charge. Le Mémoire que M. Donné a lu à l'Académie, le 14 juillet dernier, et que MM. Gay-Lussac, Dulong et moi avons été chargés d'examiner, a pour but de faire connaître les causes de ces variations que l'auteur attribue à l'influence des phénomènes météorologiques. Il a étudié successivement l'action particulière de l'humidité, de la pesanteur atmosphérique, de la température, de l'électricité et de la lumière sur les piles sèches.

L'humidité agit sur les piles comme corps conduc

teur, soit en enlevant une partie de l'électricité, soit en faisant communiquer les disques par leurs bords, et diminuant par là la tension des pôles.

M. Donné n'a remarqué aucun rapport entre les variations de tension et les hauteurs barométriques. Il a reconnu qu'une pile sèche, placée dans le vide, et dont l'un des pôles communique avec la terre et l'autre avec un électromètre, possède la même tension que dans l'air.

Cet effet peut tenir à deux causes : à la faible tension de l'électricité qui alors est maintenue sur l'électromètre par la pression de la petite quantité d'air restée sous la cloche, et à ce que la charge de la pile s'effectue plus rapidement que la déperdition dans le vide.

La température lui a paru la cause qui agit de la manière la plus immédiate et la plus variée; aussi son action est-elle très-compliquée. La tension d'une pile sèche est presque toujours en rapport avec la température de l'atmosphère. Elle augmente par la chaleur et diminue par le froid. C'est ce qui résulte d'observations nombreuses recueillies journellement depuis deux ans par l'auteur; mais l'augmentation de tension n'a pas lieu aussitôt que la température extérieure s'élève ; quelquefois on ne l'aperçoit que lorsque le thermomètre commence à baisser. La chaleur ne manifeste donc son action sur-le-champ.

pas

Il résulte encore des observations de M. Donné, que tel degré du thermomètre n'indique pas toujours le même degré de tension d'une pile, lequel dépend de la température qui a régné précédemment. On remarque un phénomène absolument analogue, quand on compare les effets produits par des variations brusques de tem

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pérature et des variations graduelles et lentes. Les unes peuvent réduire la tension à zéro, tandis que les autres ne lui font perdre que quelques dégrés de son intensité.

Une chaleur graduée pendant quelques heures au delà de 20 à 24 degrés n'augmente pas sensiblement la tension. Quand on laisse refroidir la pile lentement, elle perd de sa force jusqu'à ce qu'elle ait repris la température des corps environnans; au bout de vingt-quatre heures, elle est revenue au même point qu'avant l'expérience. Il paraît que la chaleur, outre son influence sur les actions chimiques qui ont lieu continuellement dans la pile, agit mécaniquement par la dilatation et la contraction pour modifier la tension de l'électricité. Quand on élève la température d'une pile, la chaleur ne dilate pas également dans les premiers momens la pile et les fils de soie qui la maintiennent. Il s'ensuit que les disques sont plus fortement serrés les uns contre les autres, ce qui doit augmenter l'énergie de la charge. Le refroidissement produit un effet inverse. Il paraît que la température agit moins en diminuant la quantité d'électricité qu'en ralentissant la rapidité de la charge.

M. Donné a étudié ensuite l'action de l'électricité sur les piles sèches ; il a posé en principe, d'abord, qu'une pile étant isolée, la tension est nulle aux deux extrémités, parce que les deux extrémités sé font équilibre. Ce principe est en contradiction avec les faits connus. La pile de Volta, lorsqu'elle est isolée, possède, au pôle zinc, un excès d'électricité positive, et au pôle cuivre, un excès d'électricité négative. A partir de ces deux points, les quantités d'électricité libre vont en décroissant jusqu'au milieu, qui se trouve dans l'état

neutre. M. Donné motive son opinion sur ce que deux feuilles d'or, fixées à l'une des extrémités d'une pile sèche, n'éprouvent aucun écartement par un temps trèssec. On peut répondre à cela que, dans cette circonstance, la quantité d'électricité étant très-faible, et se répandant sur les corps conducteurs adhérant aux pôles, la tension doit être peu sensible. Vos commissaires engagent M. Donné à répéter de nouveau cette expérience, et à la varier suffisamment pour déterminer la cause qui' annulle complètement la divergence des feuilles d'or, comme il l'a avancé dans son Mémoire.

La pile sèche étant isolée, si, au moyen de la machine électrique, on fait arriver de l'électricité positive au pôle négatif, la tension augmente considérablement au pôle positif; tandis que, si c'est au pôle positif que l'on fait arriver de l'électricité positive, la tension ne tarde pas à être réduite à zéro au pôle négatif. Cet effet est tout naturel, car, dans ce cas, la pile agit comme corps conducteur, qui transmet l'électricité de la machine. M. Donné a voulu se servir de cette action de l'électricité libre sur une pile pour connaître l'électricité de l'atmosphère, ou celle d'une espèce contraire qui se trouve sur une partie de la surface du globe, soumise à l'influence d'un nuage orageux. Il faut remarquer que les piles étant placées ordinairement dans une position verticale, la partie inférieure en communication avec le globe, ce n'est que par cette dernière qu'elles peuvent recevoir de l'électricité. Si la terre en fournit, leur tension doit être modifiée. M. Donné a donc cherché s'il y avait possibilité d'en recueillir. Un électromètre très-sensible, convenablement disposé, et

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