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La moyenne de six expériences a donné:

Chlorure d'argent....

2,516.

I gramme a été chauffé doucement dans un matras à long col avec un excès d'acide nitrique, jusqu'à disparition des vapeurs rutilantes.

...

La liqueur, traitée par l'eau de baryte de manière à la laisser acide, a donné un précipité de sulfate de baryte (moyenne de six expériences). 1,355. L'eau acide séparée, contenant le phosphate de baryte, a été saturée, jusqu'à léger excès, par la même base. Le phosphate gélatineux produit, desséché fortement, a toujours été un peu au-dessus de la quantité calculée; on a eu pour moyenne.

1,322.

Cette expérience a été variée en soumettant le chlorophosphure à l'action de l'eau seule et de la chaleur avec les précautions convenables; la dissolution étant parfaitement opérée, on a évaporé dans une capsule jusqu'à disparition de l'odeur d'hydrogène sulfuré; on a filtré pour séparer le soufre; puis une addition d'acide nitrique a été faite pour continuer l'évaporation jusqu'à expulsion entière de l'acide excédant. On a eu pour but d'avoir avec certitude de l'acide phosphorique, et de pouvoir le saturer isolément par la baryte. Le produit en phosphate de baryte a toujours coïncidé avec la quantité précédemment établie.

J'ai voulu, au moyen de la dissolution de nitrate d'argent mêlée à la dissolution de chloro-phosphure de soufre dans la potasse, séparer chaque élément combiné à l'argent. En effet, le précipité qui se forme tout-à-coup dans ce cas, contient du chlorure, du sulfure et du phos

phate d'argent : j'ai traité ce précipité par l'ammoniaque liquide à plusieurs reprises, afin de dissoudre le chlorure et le phosphate sans toucher au sulfure tout-à-fait insoluble dans l'ammoniaque. J'ai repris ensuite par l'acide nitrique la liqueur ammoniacale filtrée où se trouvaient le chlorure et le phosphate, afin de précipiter le premier et laisser l'autre en dissolution; mais, ayant toujours obtenu plus de sulfure et moins de chlorure que les quantités données par le calcul, j'ai pensé que ce moyen n'était pas exact.

On voit, d'après l'analyse précédente, que le chlorophosphure de soufre doit être formé de 3 at. chlore, I at. phosphore, et 1 at. soufre; puisqu'un gramme employé dans chaque expérience représente :

3 at. chlore 0,625+ argent 18,908 chlorure 2,533

=

I at. phosphore 0,184 + oxig. 0,234

= acide

phosphorique 0,418 + baryte 0,896
phosphate de baryte.

1 at. soufre 0,189 + oxig. 0,282 = acide sul-
furique 0,471 + baryte 0,899 sulfate
=

de baryte...

1,314

1,370.

L'action de l'hydrogène sulfuré sur le proto-chlorure de phosphore est également assez prompte. Dès qu'on introduit dans un ballon contenant de l'hydrogène sulfuré sec, du proto-chlorure de phosphore, il y a production de chaleur, et formation d'une substance solide, légèrement citrine, sans forme cristalline déterminée, qui adhère aux parois des vases; on la détache avec une tige.

Ce composé est un sulfure de phosphore; à la tempé

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rature ordinaire, il décompose l'eau dans laquelle il disparaît avec le temps : il y a formation d'hydrogène sulfuré et d'acide phosphorique. Il ne m'a pas paru assez bien caractérisé dans ses propriétés physiques, du moins tel que je l'ai obtenu, pour en faire une étude approfondie. Sa composition atomique devrait être, d'après celle du protochlorure de phosphore qui concourt à sa formation:

Atomes réagissans.

3 at. hydrogène sulfuré....

soufre... 3 at.

hydrogène 6 at.

chlore... 6 at.

2 at. protochlorure de phosphore... {hosphore. 2 at.

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RECHERCHES Sur la force coërcitive des aimans et les figures magnétiques.

PAR M. DE HALDAT.

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LES Physiciens s'accordent généralement à donner le nom de force coërcitive à la cause qui conserve aux aimans la vertu magnétique, soit qu'ils la tiennent de la nature, ou qu'elle leur ait été communiquée par l'art. Cette puissance, inhérente à leurs molécules, qui, dans

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l'hypothèse des deux fluides, s'oppose à leur recomposition quand ils sont séparés, et à leur séparation quand ils sont réunis, a paru satisfaire à tous les phénomènes tant qu'il ne s'est agi que des corps dont la masse entière était magnétique, et qui formaient des systèmes indépendans, limités par leur propre surface. Mais si l'on supposait le magnétisme développé au milieu d'une masse dont une portion distincte aurait été magnétisée, et dont les limites seraient ainsi formées par des molécules de la même nature, également susceptibles du magnétisme, quel devrait être le résultat d'une telle disposition? L'obscurité dont la force coërcitive est enveloppée ne nous donnant pas la solution de cette question, j'ai interrogé la nature pour la résoudre. Ces recherches, qui pouvaient être suggérées par des vues purement théoriques, me l'ont été par des expériences faites pour éclairer la cause du magnétisme en mouvement, imprimées dans les Annales de Chimie et de Physique, en novembre 1828. Persuadé que les aiguilles sont entraînées par le magnétisme développé à la surface des disques rotateurs, j'ai cherché à vérifier cette opinion en magnétisant des lames de divers métaux. Mais ces tentatives inefficaces m'ayant prouvé la possibilité de développer sur des lames d'acier des traces manifestes de magnétisme, j'ai annoncé les faits sous la dénomination générale des figures magnétiques. Les procédés pour les produire sont très-simples, et les phénomènes n'ont pas le brillant des figures électriques de Lichtemberg; cependant, comme elles ne sont pas indignes de l'attention des physiciens, je me suis déterminé à rassembler mes observations sur ce sujet.

La première condition pour obtenir les figures magnétiques, dépend du choix des lames sur lesquelles on doit les tracer. On tenterait en vain de le faire sur le plomb, l'étain, l'antimoine, le bismuth, le cuivre, le laiton, l'or, l'argent et le zinc. Le fer, parmi les métaux dont j'ai pu me procurer des lames d'une étendue suffisante, possède seul la vertu coërcitive à un degré suffisant, et ce n'est même encore qu'à l'état d'acier qu'il donne des figures permanentes et bien distinctes. Les lames que j'emploie ont ordinairement 2 à 3 décimètres carrés de surface et 1 à 3 millimètres d'épaisseur. L'espèce qui m'a paru préférable est la tôle d'acier destinée à la fabrication des cuirasses. Il faut qu'elles soient nettes, bien décapées et adoucies à la lime ou au grès fin. Comme leur force coërcitive est assez grande pour bien con-server les figures, je me dispense de les tremper, et j'évite ainsi l'inconvénient de les tourmenter et de les oxider. Seules, elles peuvent être employées avec succès ; celles de fer cependant ne sont pas absolument incapables de conserver quelques traces de magnétisme; mais les figures que l'on y trace sont imparfaites et fugaces, lors même qu'on augmente la vertu coërcitive du métal en l'écrouissant fortement.

Les moyens de développer nos figures different peu des procédés ordinaires d'aimantation; elles sont d'autant plus pures et représentent d'autant plus exactement les traces de l'aimant qui les a produites que son magnétisme est plus énergique. On peut employer des faisceaux ou de simples barreaux, mais il convient, pour obtenir plus de netteté, que les extrémités en soient un peu arrondies, afin qu'ils s'appliquent plus exactement. On

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