partie du brome reste dans les vaisseaux distillatoires. Or, on a la preuve qu'il en est effectivement ainsi par l'expérience même de M. Hermann, qui, depuis plus d'un an et demi, a préparé par ce procédé le brome qu'il a livré au commerce. Mais, pour nouvelle preuve qu'on peut employer son procédé, M. Hermann a fait les expériences suivantes : 20 livres d'eau mère très-concentrée de la saline de Schönebeck ont été distillées avec 20 livres d'acide sulfurique, d'une densité d'environ 1,520; le produit a été à peu près 15 livres d'acide hydrochlorique. Ce produit, saturé avec la craie, a été décomposé par le sulfate de soude. Le liquide, séparé du sulfate de chaux, a été concentré, et l'eau mère surnageante a été chauffée avec de l'acide sulfurique et du peroxide de manganèse. Il ne s'est dégagé que du chlore. Le liquide resté dans la retorte, après la distillation de l'acide hydrochlorique, et qui contenait un grand excès d'acide sulfurique, a été saturé avec du carbonate de magnésie, et l'on a séparé par la cristallisation le sel magnésien qui s'était formé. L'eau mère restante, traitée comme l'eau mère précédente, a donné aussitôt une quantité considérable de brome. Autant que je puis en juger, sans avoir fait moi-même des expériences, dit Poggendorff à qui nous empruntons cet article, il me semble que le procédé repose sur ce que l'acide hydrochlorique est plus volatil que l'acide hydrobromique, et je crois, d'après cela, que les produits de la distillation varieraient avec la température. P. (Annalen der Physik. xiv. 613.) OBSERVATIONS Sur les modifications que subissent les métaux dans leurs propriétés physiques, par l'action combinée du gaz ammoniacal et de la chaleur. PAR Mr C. DESPRETZ. (Lu à l'Académie des Sciences, le 6 avril 1829.) Les modifications imprimées aux métaux par le gaz ammoniacal à une chaleur rouge, ont été le sujet des recherches des chimistes et des physiciens. M. Berthollet fils, pour soumettre à l'épreuve de l'expérience une opinion de sir Humphry Davy, d'après laquelle ce célèbre chimiste avait attribué à l'ammoniaque une composition analogue à celle des oxides alcalins, fit passer un courant de gaz ammoniacal sur du fer, porté à une haute température. Il vit que le métal devenait cassant sans augmenter de poids. M. Thenard a reconnu que les métaux (le fer, le cuivre, l'argent, l'or, le platine) jouissent, à des degrés différens, de la propriété de décomposer le gaz ammoniacal; que le fer la possède à un plus haut degré que le cuivre ; que celui-ci la possède à un plus haut degré que les trois autres métaux. M. Thenard ayant trouvé de plus que les gaz azote et hydrogène, provenant de la décomposition de l'ammoniaque, étaient toujours dans le rapport de 1 à 3 en volume, rapport qui existe dans l'alcali, et n'ayant pas apprécié de différence, sensible entre le poids du fer et celui de ce métal, altéré par le gaz ammoniacal, en a ་༡ t le métal, usqu'à son esséchant le d'un pouce pli de chlo ide carbo une dissochlorure de , une legère st tellement Tre influence tité d'hydro ammoniacal te durée était itre si le fer a rface est alors lus légère coloa été remis dans uveau à l'action léré l'expérience a la blancheur du amoniacal, devient us léger, moins altéfer ordinaire. Il a conacides et sa vertu magnéest quelquefois réduite à 5. nangement qui se manifeste ues des métaux exposés à l'acd, à une chaleur rouge? C'est les chimistes et les physiciens que l'air, ou le carbonate d'ammoniaque, ou la matière huileuse qu'entraîne souvent cet alcali, n'a pas produit l'effet observé. Afin d'avoir de nouvelles données, j'ai repris mes anciennes expériences, et j'ai toujours obtenu une diminution considérable dans la densité, quoique j'aie souvent trouvé une augmentation de poids inférieure à 3.0 j ce qui montre que la combinaison a toujours lieu entre le métal et l'ammoniaque ou ses élémens. Ayant soumis le même métal à l'action répétée du gaz arnmoniacal, j'ai vu que le fer pouvait prendre jusqu'à 11,5 pour 100 d'augmentation de poids. Voici le résultat de plusieurs expériences: 55.928 de fer deviennent 6,612, ou 100 deviennent 111,538. Ensorte qu'en admettant pour l'atome de fer 33,92 et 8,74 pour celui de l'azote, et en supposant que ce soit de l'azote qui soit absorbé dans ces expériences, le le produit le plus azoté serait un sous-azoture. L'augmentation de poids, fournie par mes expériences, est si considérable comparativement à ce qui a été trouvé par les savans qui se sont occupés du même sujet, qu'on pourra être tenté d'attribuer une partie de l'effet à une oxidation produite soit par l'air, soit par l'eau, soit par l'acide carbonique. Il ne sera donc pas inutile de donner quelques détails sur la manière dont j'ai dirigé l'expé rience. J'ai évité l'action de l'air en faisant passer le gaz am moniacal dans le tube de porcelaine contenant le métal, long-temps avant de chauffer ce dernier, et jusqu'à son refroidissement complet; celle de l'eau, en desséchant le gaz par son passage dans un tube de verre d'un pouce de diamètre, d'un mètre de longueur, rempli de chlorure de calcium; enfin l'action de l'acide carbonique, en lavant le gaz ammoniacal par une dissolution de potasse caustique. A la vérité, le chlorure de calcium laisse au gaz, d'après M. Gay-Lussac, une legère quantité de vapeur, mais cette quantité est tellement faible, qu'elle ne doit pas exercer la moindre influence à cause de la présence d'une grande quantité d'hydrogène fourni par la décomposition du gaz ammoniacal pendant toute la durée de l'expérience : cette durée était ordinairement de 6, 7 et même de 8 heures. Il est d'ailleurs très-facile de reconnaître si le fer a éprouvé une légère oxidation; car sa surface est alors bleuâtre. Toutes les fois qu'il y a eu la plus légère coloration à la surface du métal, le produit a été remis dans le tube de porcelaine, et soumis de nouveau à l'action du gaz ammoniacal, et je n'ai considéré l'expérience comme bonne, que lorsque le fer a eu la blancheur du platine non poli. Le fer, ainsi traité par le gaz ammoniacal, devient blanc, cassant et même friable, plus léger, moins altérable à l'air et dans l'eau que le fer ordinaire. Il a conservé sa facile solubilité dans les acides et sa vertu magnétique. La densité de ce métal est quelquefois réduite à 5. Quelle est la cause du changement qui se manifeste dans les propriétés physiques des métaux exposés à l'action du gaz ammoniacal, à une chaleur rouge? C'est |