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plomb, le sulfate de fer peroxidé et la teinture d'iode n'ont produit aucun changement remarquable.

Cette matière gommeuse, traitée par l'acide nitrique, a donné un peu d'acide oxalique, mais pas sensiblement d'acide mucique. J'ai fait de vains efforts pour obtenir à l'état de pureté la matière sucrée restée en dissolution dans l'alcool; elle retenait toujours obstinément une matière azotée, que je présume être analogue à celle obtenue à l'état de flocons bruns, et qui pouvait devoir sa solubilité accidentelle, dans l'eau et dans l'alcool, à sa combinaison avec le principe sucré. Au surplus, cette matière azotée était précipitée par l'infusion de galle; mais un excès du précipitant redissolvait le précipité, qui disparaissait aussi par l'affusion de l'alcool.

Action de l'éther sur le pollen du typha.

5 grammes de pollen du typha ont été mis en macération, à une douce chaleur, avec de l'éther sulfurique. Il en est résulté une teinture jaune; mais le pollen paraissait n'avoir rien perdu de sa couleur. La liqueur éthérée, évaporée spontanément, a laissé une matière grasse, laquelle a fourni à l'eau une petite quantité d'un principe colorant d'un beau jaune, insoluble dans l'alcool, et que l'acétate de plomb précipitait en flocons jaunes. L'infusion de galle y formait aussi un précipité. Exposé au feu, il brûlait avec boursoufflement sans laisser de résidu appréciable. Peut-on le considérer comme le principe colorant jaune, pur et bien isolé du pollen? Je n'oserais l'assurer. La matière grasse, séparée de ce principe colorant, avait la consistance du suif, et s'est comporté exactement comme lui: en effet,

elle a montré peu de disposition à se dissoudre dans l'alcool et dans les dissolutions alcalines bouillantes; mais il s'est formé du savon par l'action prolongée de ces derniers. Comprimée fortement dans du papier gris, elle y a produit des taches huileuses, et a pris plus de consistance. Cette substance est donc formée, comme le suif, de stéarine et d'oléine. Je ne puis déterminer ici sa proportion, parce que j'en ai perdu; mais l'action de l'acide nitrique sur le pollen va nous l'indiquer.

Action de l'acide nitrique sur le pollen du typha.

5 grammes de cette poussière ont été exposés à une douce chaleur avec 30 grammes d'acide nitrique à 45o, et aussitôt que la dissolution a paru complète, on l'a laissée refroidir pour séparer la graisse qui était figée à sa surface. Celle-ci, recueillie avec soin, lavée et privée d'humidité, était blanche et pesait o, 18 grammes; mais on conçoit que l'acide nitrique lui avait fait subir un premier degré d'acidification : aussi était-elle soluble avec la plus grande facilité dans les alcalis et dans l'alcool chaud qui la laissait cristalliser en se refroidissant. La dissolution nitrique du pollen, séparée de cette matière grasse, a donné à la distillation d'abondantes vapeurs d'acide nitreux. On a achevé l'évaporation dans une capsule à une douce chaleur, afin d'expulser la presque totalité de l'acide nitrique; et il est resté un résidu presque d'un jaune clair et d'une saveur amère très-prononcée. Redissous dans l'eau chaude et abandonné à luimême, il s'est pris en une masse de cristaux grenus, lesquels, séparés d'un liquide incristallisable, lavés avec de l'eau et pressés dans du papier gris, étaient blan

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châtres. Ils ont abandonné quelques traces d'oxalate de chaux, lors de leur redissolution dans l'eau bouillante, et ont cristallisé de nouveau. Ils sont peu solubles dans l'eau froide, mais disparaissent dans une grande quantité de ce liquide qu'ils colorent en jaune. Leur dissolution dans l'eau bouillante, saturée de carbonate de potasse, donne par le refroidissement une multitude de longs prismes aciculaires très-brillans et d'un beau jaune, lesquels, exposés à la chaleur, se décomposent avec explosion, en laissant dans leur voisinage un enduit fuligineux. On voit donc que, par la réaction de l'acide nitrique sur le pollen du typha, il se forme principalement de l'acide carbazotique, mais point sensiblement d'acide oxalique, ainsi que je m'en suis assuré par plusieurs épreuves.

Examen des enveloppes spermatiques du pollen du typha épuisée par l'eau bouillante (pollénine ).

Nous avons dit que les grains du pollen du typha étaient tapissés entièrement par de l'amidon, qui paraît y être retenu assez fortement, puisque ni l'eau bouillante, ni même l'acide acétique concentré bouillant ne peuvent en séparer; mais, à l'aide d'une légère dissolution d'acide tartrique bouillante, on obtient une liqueur incolore qui prend une belle couleur bleue foncée avec la teinture aqueuse d'iode. Le carbonate de potasse donne un résultat analogue sans se charger du principe colorant. Avec la potasse caustique bouillante on a une liqueur qui ne contient que de l'amidon et un peu de matière jaune, et qui est entièrement décolorée par un excès d'acide. Si on prolonge l'ébullition de la liqueur alca

par

line pendant une ou deux heures, la matière grasse finit s'acidifier, et on a pour résultat une dissolution de savon contenant une petite quantité de matière jaune, mais rien de plus. Pour apprécier la quantité d'amidon contenu dans le pollen, 12 grammes de cette poussière, préalablement épuisée de ses principes solubles, ont été traités par l'eau bouillante aiguisée d'acide hydrochlorique, et on a filtré à travers un linge sur lequel on a pu laver la matière insoluble malgré son extrême ténuité. Les liqueurs acides réunies et saturées d'ammoniaque ont laissé déposer un léger précipité de phosphate de chaux. L'alcool y a formé ensuite un dépôt gélatineux incolore, lequel, bien lavé à l'eau alcoolisée, ressemblait à de l'empois, et pesait 0,25 grammes après sa dessiccation. Il s'est redissout en partie dans l'eau froide. C'était de l'amidon un peu modifié par l'acide hydrochlorique. La portion du pollen insoluble dans l'eau et privée, par , par la potasse caustique, de l'amidon, de la matière grasse, et d'une partie du principe colorant, présente une matière azotée, mais beaucoup moins que l'albumine, insoluble dans les alcalis caustiques et dans l'acide hydrochlorique concentré bouillant, et dissoluble dans l'acide sulfurique concentré, d'où elle est précipitée par l'eau. Elle se dissout aussi, quoiqu'avec peine, dans l'acide acétique concentré bouillant; mais l'eau l'en précipite en flocons blancs qui ressemble à du fromage. Ainsi divisée, elle est soluble dans l'ammoniaque et dans la potasse caustique, desquels elle peut être séparée par les acides sous la forme d'un coagulum blanc opaque; mais, si l'on fait bouillir sa dissolution dans la potasse, elle éprouve une altération telle que les

acides ne peuvent plus la séparer; dans cet état, elle est précipitée de la liqueur saturée par l'alcool et par l'infusion de galle. Cette matière, ainsi obtenue de sa dissolution acétique. par l'eau, se dissout aussi dans l'acide hydrochlorique concentré bouillant, d'où elle peut encore être précipitée par l'eau. Desséchée, elle est d'une demi-transparence cornée. A la dissolution, elle se boursouffle et donne un produit huileux et légèrement ammoniacal, qui rappelle au bleu le papier rougi par le tournesol, mais sans aucun indice de carbonate d'ammoniaque sublimé. Quoique cette matière ne contienne point de soufre, et paraisse bien moins azotée que l'albumine, cependant, traitée par l'acide nitrique, elle fournit de l'acide carbazotique et point d'acide oxalique. J'avais supposé que la portion insoluble du pollen pouvait contenir du ligneux. Au moyen de longues ébullitions dans l'acide acétique concentré et dans la potasse caustique, je suis parvenu, il est vrai, il est vrai, à en dissoudre ou à en détruire la plus grande partie; mais celle qui a résisté à ces agens, s'est dissoute, comme auparavant, dans l'acide sulfurique concentré, d'où elle était précipitée par l'eau ; elle brûlait d'ailleurs avec beaucoup de flamme, et donnait à la dissolution, en se boursoufflant, un produit légèrement ammoniacal; elle avait donc les mêmes propriétés que la portion que j'avais enlevée au moyen de l'acide acétique concentré.

MM. Fourcroy et Vauquelin, ayant exposé pendant huit jours sur du papier à filtrer du pollen du dattier dépouillé de sa matière soluble, observèrent qu'au lieu de se dessécher, il prit la forme d'une pâte, et entra rapidement en putréfaction en répandant l'odeur de

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