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C. Stant et juniperi et castaneæ hirsutæ,

Strata jacent passim sua quâque sub arbore pomaz
Omnia nunc rident : at si formosus Alexis
Montibus his abeat, videas et flumina sicca.

T. Aret ager, vitio moriens sitit aëris herba,
Liber pampineas invidit collibus umbras:
Phyllidis adventu nostræ nemus omne virebit,
6ο Jupiter et læto descendet plurimus imbri.

Voici maintenant l'automne et l'été, l'abondance des fruits et l'excès des chaleurs. La répétition qui termine ces quatrains, imités par Segrais dans l'Eglogue d' Olympe, et par Pope dans celle du Printemps, rappelle ces deux jolis couplets de Théocrite :

MÉNAL QUE.

Παντᾶ ἔαρ, παντᾶ δὲ νομοί, παντᾶ δὲ γάλακτος
οὔθατα πλήθουσιν, καὶ τὰ νέα τρέφεται,
ἔνθ ̓ ὁ καλὰ παῖς ἐπινίσσεται· αἱ δ ̓ ἂν ἀφέρποι,
χώ ποιμὰν ξηρός τηνόθι, χ' αἱ βοτάναι.

DAPHNI S.

Ενθ ̓ ὅῖς, ἔνθ' αἶγες διδυματόκοι, ἔνθα μέλισσαι σμάνεα πληροῦσιν, καὶ δρύες ὑψίτεραι,

ἔνθ ̓ ὁ καλὸς Μίλων βαίνει ποσίν· αἱ δ ̓ ἂν ἀφέρποι χὼ τὰς βῶς βόσκων, χ ̓ αἱ βόες αὐότεραι.

Idylle VIII, v. 41.

C. Populus Alcidæ gratissima, vitis Jaccho,
Formosæ myrtus Veneri, sua laurea Phoebo;
Phyllis amat corylos: illas dùm Phyllis amabit,
Nec myrtus vincet corylos, nec laurea Phœbi.

T. Fraxinus in silvis pulcherrima, pinus in hortis, Populus in fluviis, abies in montibus altis: Sæpiùs at si me, Lycida formose, revisas, Fraxinus in silvis cedat tibi, pinus in hortis. M. Hæc memini, et victum frustrà contendere Thyrsin, 70 Ex illo Corydon, Corydon est tempore nobis.

Les deux derniers quatrains, remarquables par leur élégante symétrie, n'ont point de modèle dans Théocrite; ils ont été placés par Sannazar dans l'Eglogue de Mopsus, et par Pope dans celle du Printemps. Corydon est victorieux comme Daphnis :

Κἠκ τοῦτω Δάφνις παρὰ ποιμέσι πρᾶτος ἔγεντο, καὶ νύμφαν, ἄκρηβος ἐὼν ἔτι, Ναΐδα γάμεν. Idylle VIII, v. 92.

Nous n'avons cité de Théocrite que les vers imités dans le texte latin; mais les Idylles de Daphnis et Ménalque contiennent encore beaucoup d'images gracieuses que Virgile n'a pas reproduites. Son imitation en général est loin d'égaler ces deux compositions, les plus suaves, les plus naïves qu'ait produites la muse pastorale.

Etudes grecq. Ire Partie,

6

ÉGLOGUE HUITIÈME.

L'ENCHANTERESSE.

SUJET.

Cette pièce, consacrée toute entière à l'amour, est divisée en deux parties : la première contient les plaintes d'un amant trahi, imitées du Thyrsis, de l'Amaryllis et du Cyclope de Théocrite; la seconde, le tableau d'un sacrifice magique, tracé sur le modèle de son Enchanteresse. Pope et Sannazar l'ont reproduite dans leurs Eglogues troisième et cinquième.

BUCOLIQUES. ÉGLOGUE VIII. 83

DAMON, ALPHÉSIBÉE.

PASTORUM
ASTORUM musam Damonis et Alphesibœi,
Immemor herbarum quos est mirata juvenca
Certantes, quorum stupefactæ carmine lynces,
Et mutata suos requiêrunt flumina cursus ;
Damonis musam dicemus, et Alphesiboi.

Tu mihi, seu magni superas jàm saxa Timavi,
Sive oram Illyrici legis æquoris; en erit unquam
Ille dies, mihi cùm liceat tua dicere facta?

En erit, ut liceat totum mihi ferre per orbem
10 Sola Sophocleo tua carmina digna cothurno?
A te principium, tibi desinet: accipe jussis
Carmina cœpta tuis, atque hanc sine tempora circùm
Inter victrices hederam tibi serpere lauros.

Virgile a partagé entre Damon et Alphésibée les deux sujets traités dans cette Eglogue. Ce plan est celui de la 6me. Idylle, où Daphnis et Damète chantent successivement les amours de Galatée et de Polyphème, tandis que leurs troupeaux bon

dissent à leurs accents:

Αὔλει Δαμοίτας, σύρισδε δὲ Δάφνις ὁ βώτας, ὠρχεῦντ ̓ ἐν μαλακᾷ ταὶ πόρτιες αὐτίκα ποίᾳ. Idylle VI, v. 44.

La dédicace est adressée à Pollion, également digne des éloges de Virgile comme homme d'état, comme guerrier et comme poëte. Cet illustre Romain, après avoir conclu le traité de Brindes, et arrêté pour quelque temps les démêlés d'Octave et d'Antoine, venoit de partir pour son expédition d'Illyrie, dont Horace a célébré l'heureuse issue :

Paulùm severæ Musa tragœdiæ
Desit theatris: mox, ubi publicas
Res ordinaris, grande munus

Cecropio repetes cothurno,
Insigne moestis præsidium reis,
Et consulenti, Pollio, curiæ;
Cui laurus æternos honores
Dalmatico peperit triumpho.

Livre II,

ode 1.

*

Frigida vix cœlo noctis decesserat umbra,
Cùm ros in tenerâ pecori gratissimus herbâ est,
Incumbens tereti Damon sic cœpit olivæ :

D. Nascere, præque diem veniens age, Lucifer, almum;
Conjugis indigno Nisæ deceptus amore

Dùm queror, et divos, quamquam nil testibus illis 20 Profeci, extremâ moriens tamen alloquor horâ. Incipe Mænalios mecum, mea tibia, versus.

Après avoir consacré quelques vers à la reconnoissance, l'auteur revient à son sujet. Il met dans la bouche de Damon les plaintes d'un berger abandonné par Nise qui lui a préféré Mopsus. Le début, ainsi que le refrain, correspondent au chant de mort de Daphnis :

Κύπρι νεμεσσατὰ, Κύπρι θνατοῖσιν ἀπεχθής,
ἤδη γὰρ φράσδει πάνθ ̓ ἅλιον ἄμμι δεδύκειν·
Δάφνις κ ̓ εἶν αΐδα κακὸν ἔσσεται ἄλγος ἔρωτος.
Αρχετε βωκολικάς, Μῶσαι φίλαι, ἄρχετ' αοιδάς.
Idylle I, v. 101.

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