Les vœux d'Ulysse sont exaucés comme ceux d'Aristée (Od. XI, v. 25). L'image pittoresque des abeilles suspendues en essaim rappelle ces deux vers de l'Iliade: Βοτρυδὸν δὲ πέτονται ἐπ ̓ ἄνθεσιν εἰαρινοῖσιν· αἱ μέν τ ̓ ἔνθα ἅλις πεποτήαται, αἱ δέ τε ἔνθα. IL. II, v. 89. Нӕс pecorumque canebam, super arvorum cultu Fulminat Euphraten bello, victorque volentes Enfin, après avoir glorieusement achevé sa tâche, Virgile se consacre quelques vers dans ce modeste épilogue qu'il paroît avoir composé long-temps après les Géorgiques, au moment où la publication de l'Enéide venoit de l'élever au-dessus de tous ses rivaux et de lui assurer la faveur spéciale d'Auguste. Cette modération est d'autant plus louable qu'elle n'étoit pas commune parmi les auteurs de son temps; témoin le fastueux épilogue d'Horace : Exegi monumentum ære perennius Quod non imber edax, non aquilo impotens Annorum series, et fuga temporum. Vitabit Libitinam. Usque ego posterâ Crescam laude recens, dùm Capitolium Livre III, ode 30. Ovide a terminé dans le même style son poëme des Métamorphoses (ch. XV, v. 846). La Fontaine au contraire, dont l'aimable naïveté sympathisoit si bien avec celle de Virgile, n'a cru pouvoir mieux finir le me, livre de ses fables qu'en traduisant l'épilogue des Géorgiques. DE LA POÉSIE PASTORALE. I. Origine de la Pastorale. III. Bion et Moschus. IV. Virgile. Eglogues.. V. Poëtes Bucoliques modernes.. |