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GÉORGIQUES.

LIVRE PREMIER.

Les Moissons.

Ce livre traite de la culture des terres en général; on le diviser en sept tableaux :

peut

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Nous aurons soin d'indiquer chacune de ces divisions, en transcrivant le texte de Virgile. Les auteurs qu'il a surtout suivis dans la composition de cette première partie sont, parmi les prosateurs, Xénophon, Théophraste, Caton et Varron; parmi les poëtes, Hésiode et Aratus.

LIVRE PREMIER.

Q

I.

sidere terram

UID faciat lætas segetes, quo Vertere, Mæcenas, ulmisque adjungere vites Conveniat; qua cura boum, qui cultus habendo Sit pecori, atque apibus quanta experientia parcis, Hinc canere incipiam. Vos, o clarissima mundi Lumina, labentem cœlo quæ ducitis annum ; Liber et alma Ceres, vestro si nunere tellus Chaoniam pingui glandèm mutavit aristâ, Poculaque inventis Acheloïa miscuit uvis; 10 Et vos, agrestûm præsentia numina, Fauni, Ferte simul Faunique pedem, Dryadesque puellæ : Munera vestra cano. Tuque ô, cui prima frementém Fudit equum magno tellus percussa tridenti, Neptune; et cultor nemorum, cui pinguia Cea Ter centum nivei tondent dumeta juvenci; Ipse, nemus linquens patrium saltusque Lycæi, Pan, ovium custos, tua si tibi Mænala curæ, Adsis, ô Tegeæe, favens; oleæque Minerva Inventrix; uncique puer monstrator aratri ; 20 Et teneram ab radice ferens, Silvane, cupressum;

Dique deæque omnes, studium quibus arva tueri,
Quique novas alitis non ullo semine fruges,

Quique satis largum cœlo demittitis imbrem.

Virgile, en dédiant à Mécène le magnifique ouvrage entrepris sous ses auspices, commence par en indiquer les quatre grandes divisions les noissons : les arbres, les troupeaux et les abeilles. Il invoque ensuite, à l'exemple de Varron, toutes les divinités qui président aux campagnes : le Soleil et la Lune, Bacchus et Cérès, les Faunes et les Dryades, Neptune et Aristée, Pan et Minerve, Triptoleme et Silvain. Le Poëme d'Hésiode sur les OEuvres et les Jours étant consacré à la morale encore plus qu'à l'agriculture est dédié au seul Jupiter, et son exorde, quoique beaucoup moins riche que celui du chantre des Géorgiques, a quelque chose de plus grave et de plus solennel :

Μοῦσαι Πιερίηθεν ἀοιδῇσι κλείουσαι, δεῦτε δὴ ἐννέπετε, σφέτερον πατέρ ̓ ὑμνείουσαι, ὅν τε διὰ βροτοὶ ἄνδρες όμως ἄφατοί τε φατοί τε, ῥήτοί τ ̓ ἄῤῥητοί τε, Διὸς μεγάλοιο ἕκητι. ῥέα μὲν γὰρ βριάει, ῥέα δὲ βριάοντα χαλέπτει δέ ῥεῖα δ ̓ ἀρίζηλον μινύθει, καὶ ἄδηλον ἀέξει· ῥεῖα δέ τ' ιθύνει σκολιόν, καὶ ἀγήνορα κάρφει Ζεὺς ὑψιβρεμέτης, ὃς ὑπέρτατα δώματα ναίει. κλύθι ἰδὼν αΐων τε· δίκῃ δ ̓ ἴθυνε θέμιστας τύνη· ἐγὼ δέ κε Πέρση ετήτυμα μυθησαίμην.

OEuvres et Jours, v. 1.

Tuque adeò, quem mox quæ sint habitura deorum Concilia, incertum est : urbesne invisere, Caesar, Terrarumque velis curam, et te maximus orbis

Auctorem frugum tempestatumque potentem Accipiat, cingens maternâ tempora myrto; An deus immensi venias maris, ac tua nautæ 30 Numina sola colant, tibi serviat ultima Thule, Teque sibi generum Tethys emat omnibus undis ; Anne novum tardis sidus te mensibus addas, Quà locus Erigonen inter Chelasque sequentes Panditur ipse tibi jàm brachia contrahit ardens Scorpius, et cœli justâ plus parte relinquit : Quidquid eris (nam te nec sperent Tartara regem, Nec tibi regnandi veniat tàm dira cupido, Quamvis Elysios miretur Græcia campos, Nec repetita sequi curet Proserpina matrem) 40 Da facilem cursum, atque audacibus annue cœptis; Ignarosque viæ mecum miseratus agrestes,

Ingredere, et votis jàm nunc assuesce vocari.

On est fâché de voir cet éloge déparer le début de Virgile. Aucun poëte avant lui n'avoit porté jusqu'à ce point l'exagération de la flatterie. Théocrite lui-même, admirateur intéressé d'Hiéron et de Ptolémée (Id. XVI et XVII), n'a pas osé placer ces princes au rang des immortels; encore moins `a-t-il conçu l'idée d'abandonner à leur choix les trois sceptres du monde. Nous nous dispenserons ici de tout rapprochement; nous nous garderons surtout de citer les serviles copies de Lucain et de Stace qui n'ont pas rougi d'appliquer le même éloge à Néron et à Domitien. Suivons au plus tôt l'auteur dans son exposition, contenant les principes du labourage et les diverses méthodes de fertiliser les terres.

Etudes grecq. Ire Partie.

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