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PROCÈS

FAIT AUX CHANSONS

DE P.-J. DE BÉRANGER.

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.... Ab hoc viro etiam profecta dicitur decantata illa cantilena.... ad Belgas, tyrannide Albani oppressos, edita. Quæ quidem cantilena, ita scitè facta, ita concynnis rhythmis modulisque suis est attemperata, ut plebis animos mirè ad libertatis patriæ amorem excitaverit. In hoc igitur Sanctus Aldegondius se alterum quasi Tyrtæum, toties à Platone laudatum, ostendit. Nam cùm principis fortissimi (nempè Guillielmi Nassavii Belgarum liberatoris) laudes, hortamenta virtutis, damnorum solatia, salutariaque consilia contineat, magnum ardorem defendendi patriam libertatem populi injecit : adeò ut nihil illis. temporibus convenientiùs prodiisse judicare liceat.

(VERHEIDEN, (Elog. sancti Aldegondii, in elog. aliquot theologorum, p. 145.) `

Verheiden (dans l'Éloge de Philippe de Marnix, plus connu sous le nom de St. Aldegonde) cite particulièrement sa chanson aux Belges opprimés par la tyrannie du duc d'Albe: chanson si bien faite, dit-il, et dont les paroles allaient si bien avec l'air, qu'elle excita puissamment, dans l'esprit du peuple, l'amour de la liberté. En cela, le chansonnier moderne se montra le digne émule de Tyrthée que Platon célèbre en plusieurs endroits de ses ouvrages. En effet, l'éloge que le poëte fait du libérateur de la nation, les exhortations au courage, les consolations du passé, et les salutaires conseils qu'il y donne pour l'avenir, jetèrent dans l'ame des citoyens une grande ardeur de défendre le nouveau gouvernement et la liberté. C'est au point qu'on ne trouve rien de plus remarquable et de plus à propos parmi toutes les pièces du temps.

DE L'IMPRIMERIE DE BAUDOUIN FRÊRES,
Rue de Vaugirard, no 36.

FAIT AUX CHANSONS

DE P.-J. DE BÉRANGER;

AVEC

Le REQUISITOIRE de Me Marchangy; le PLAIDOYER
de Me Dupin; l'ARRET DE RENVOI, et autres
PIECES.

Si l'on ne prend garde aux chansons
L'anarchie est certaine.

(CHANS. DE BÉRANGER.)

PARIS.

CHEZ LES MARCHANDS DE NOUVEAUTÉS.

DÉCEMBRE 1821.

Je poursuivrai devant les Tribunaux tout débitant d'éditions qui ne seraient pas revêtues de ma signature.

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AU LECTEUR IMPARTIAL.

S'IL eût été permis aux journaux de rendre un compte exact de ma défense devant la Cour d'assises, de même qu'il a été permis à mon accusateur de reproduire son accusation, j'aurais pu me dispenser de faire imprimer les pièces de mon procès.

Mais la censure, l'inique censure (1), m'a traité avec la plus révoltante partialité.

Mes juges ont écouté l'accusation; ils ont aussi écouté la défense. Sur quatre chefs d'accusation, ils en ont écarté trois! et la censure, qui permet de re

(1) Expression de M. de Castelbajac.

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