Billeder på siden
PDF
ePub

précipitation, "à Dieu ne plaise que je vous la reproche. Il faudrait que je fusse bien injuste. Je ne trouve point du tout mauvais P que vous me disiez votre sentiment: c'est votre sentiment seul que je trouve mauvais. J'ai été furieusement la dupe de votre intelligence bornée.”

[ocr errors]

Quoique démonté, je voulus chercher quelque modification pour rajuster les choses mais le moyen d'appaisert un auteur irrité, et, de plus, un auteur accoutumé à s'entendre louer ! "N'en parlons plus," dit-il, 66 mon enfant. Vous êtes encore trop jeune pour déméler le vrai du faux." Apprenez que je n'ai jamais composé de meilleure homélie que celle qui n'a pas votre approbation. Mon esprit, grâces au ciel, nʼa rien encore perdu de sa vigueur. Désormais je choisirai mieux mes confidens; j'en veux de plus capables que vous de décider. Allez," poursuivit-il, en me poussant par les épaules hors de son cabinet, "allez dire à mon trésorier qu'il vous compte cent ducats, et que le ciel vous conduise avec cette somme. Adieu, Monsieur Gil Blas: je vous souhaite toutes sortes de prospérités, avec un peu plus de goût."

LE MEME.

END OF THE FIRST PART.

PART II.-VERSE.

THE

FRENCH READER'S GUIDE.

PART II. VERSE.

LE LABOUREUR ET SES ENFANTS.

TRAVAILLEZ, prenez de la peine;
C'est le fonds qui manque le moins.

Un riche laboureur, sentant sa mort prochaine,
Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.
Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage
Que nous ont laissé nos parents :

Un trésor est caché dedans.

Je ne sais pas l'endroit; mais un peu de courage
Vous le fera trouver : vous en viendrez à bout.
Remuez votre champ dès qu'on aura fait l'août :a
Creusez, fouillez, bêchez; ne laissez nulle place
Où la main ne passe et repasse..
Le père mort, les fils vous retournent le champ,
Deçà, delà, partout; si bien qu'au bout de l'an
Il en rapporta davantage.

D'argent, point de caché. Mais le père fut sage
De leur montrer, avant sa mort,

Que le travail est un trésor.

LA FONTAINE.

STANCES A MA FILLE.

MA chère enfant, viens, écoute ta mère ;
De ses leçons garde le souvenir :
De la raison si le flambeau t'éclaire,
Tu fixeras ton sort pour l'avenir.

Que la pudeur soit ta seule parure ;
Redoute l'art et la frivolité :
La vérité convient à la nature,

Le talent seul ajoute à la beauté.

Quand le matin tu vois briller la rose,
Songe qu'au soir elle n'existe plus :
Un seul moment de la beauté dispose;
On est toujours belle avec des vertus.

Si le malheur te suit dans ta carrière,
Arme ton cœur d'une noble fierté :
On est timide alors qu'on désespère,
Un front serein brave l'adversité.

Mais si le ciel t'accordait l'opulence,
Et des jours purs par les plaisirs tracés,
Ouvre ton ame à l'honnête indigence,
Et que ses pleurs par toi soient effacés.

Sois toujours douce, honnête, affable, et sage;
D'une coquette évite l'art flatteur;
Que la candeur, peinte sur ton visage,

Fasse juger des vertus de ton cœur.

« ForrigeFortsæt »