Grâce à la vigne, unissons pour toujours L'honneur, les arts, la gloire et les amours. Bacchus, d'embellir ses destins Un peuple hospitalier te prie : Grace à la vigne, unissons pour toujours Brennus alors bénit les cieux, Creuse la terre avec sa lance; Plante la vigne et les Gaulois, joyeux, Dans l'avenir ont vu la France. Grâce à la vigne, unissons pour toujours L'honneur, les arts la gloire et les amours. LES CLEFS DU PARADIS. AIR: A coups d'pied, à coups d'poings. SAINT-PIERRE perdit, l'autre jour, (L'histoire est vraiment singulière ! ) Je vais, Margot, «Passer pour un nigaud; « Rendez-moi mes clefs, disait saint Pierre. » Margoton, sans perdre de temps, Ouvre le Ciel à deux battans, << Passer pour un nigaud; «Rendez-moi mes clefs, disait saint Pierre. » On voit arriver en chantant, Un turc, un juif, un protestant; (L'histoire est vraiment singulière !) Puis un pape, l'honneur du corps, Qui, sans Margot, restait dehors... « Je vais, Margot, << Passer pour un nigaud; «Rendez-moi mes clefs, disait saint Pierre. » Des jésuites, que Margoton Voit à regret dans ce canton, Sans bruit, à force d'avancer, Près des anges vont se placer. « Je vais, Margot, » Passer pour un nigaud; << Rendez-moi mes clefs, disait saint Pierre ! ) En vain un fou (1) crie, en entrant, La belle en fait un saint cornu. << Passer pour un nigaud; << Rendez-moi mes clefs, disait saint Pierre. Dieu pardonne à Lucifer, Par décret supprime l'enfer ; (L'histoire est vraiment singulière ! ) La douceur va tout convertir : On n'aura personne à rôtir. « Je vais, Margot, << Passer pour un nigaud; « <<< Rendez-moi mes clefs, disait saint Pierre ! » Le paradis devient gaillard, Et Pierre en veut avoir sa part : (L'histoire est vraiment singulière ! ) (1) M. De B....d. Pour venger ceux qu'il a damnés, << Passer pour un nigaud; << Rendez-moi mes clefs, disait saint Pierre. >> SI J'ÉTAIS PETIT OISEAU. (1817.) AIR nouveau de M. WILHEM, Moi, qui, même auprès des belles, L'air est doux, le ciel est beau. Je volerais vite, vite, vite, Si j'étais petit oiseau. C'est alors que Philomèle J'irais de la pastourelle Accompagner les chansons. Puis, j'irais charmer l'ermite Qui, sans vendre l'eau bénite, Donne aux pauvres son manteau. Je volerais vite, vite, vite, Si j'étais petit oiseau. Puis j'irais dans le bocage, Puis j'irais sur les tourelles Aux champs où fut son berceau. |