Même au sein de notre ivresse, Dieu ! je crois être à demain : Fouette, cocher ! dit la sagesse ; Et me voilà sur le chemin. Malgré les sermons du sage, Ne va point voir ta maîtresse, Me vient dire avec rudesse Mais Lisette est si jolie ! Parmi vous bientôt, peut-être, 2. 8 L'aurore d'nu si beau jour. LA REVERIE. AIR: La signora malade. LOIN d'une Iris volage Il rêvait qu'une autre belle Volait à mon secours. Venez, venez, venez, mes amours! (bis.) Qui respirait la tendresse, Je l'entendais se plaindret Sous de si beaux atours. Venez, venez venez mes amours! Telle était la merveille Dont je flattais mes sens. Quand soudain mon oreille S'ouvre aux plus doux accens. Si c'est vous ma princesse, Des roses de la tendresse Venez semer mes jours. Venez, venez, venez mes amours ! Mais, non c'est la coquette Du village voisin, Qui m'offre une conquête, En corset de basin. Grandeurs, je vous oublie ! Ses jupons sont si courts ! BRENNUS, OU LA VIGNE PLANTÉE DANS LES GAULes. AIR nouveau de M. WILHEM, ou de Pierre-le-Grand. BRENNUS disait aux bons Gaulois : Les champs de Rome ont payé mes exploits, Et j'en rapporte un cep de vigne : Grâce à la vigne, unissons pour toujours L'honneur, les arts, la gloire et les amours. Privés de son jus tout-puissant, Grâce à la vigne, unissons pour toujours bis. Un jour, par ce raisin vermeil, Grâce à la vigne, unissons pour toujours Quittant nos bords favorisés. Mille vaisseaux iront sur l'onde, Chargés de vins, et de fleurs pavoisés Porter la joie autour du monde. Grâce à la vigne, unissons pour toujours L'honneur, les arts, la gloire et les amours. Femmes, nos maîtres absolus, Vous qui préparez nos armures Que sa liqueur soit un baume de plus Versé par vous sur nos blessures. Grâce à la vigne, unissons pour toujours L'honneur, les arts, la gloire et les amours. Soyons unis, et nos voisins Apprendront qu'en des jours d'alarmes Le faible appui que l'on donne aux raisins Peut vaincre à défaut d'autres armes. |