D'une terre chérie C'est un fils désolé. Au pauvre exilé. De rivage en rivage guerre Son sang même a naguère D'une terre chérie C'est un fils désolé. Rendons une patrie, Une patrie Dans nos destins contraires Rappelons-lui le cours ; Qu'il trouve ici des fêtes, Et sur-tout des amours. D'une terre chérie C'est un fils désolé. Rendons une patrie, Au pauvre exilé. Si notre accueil le touche, Si, par nous abrité, Il s'endort sur la couche De l'hospitalité; Que par nos voix légères D'une terre chérie C'est un fils désolé. Rendons une patrie, Une patrie LA BOUQUETIÈRE ET LE CROQUE MORT. AIR Le cœur à la danse. Je n'suis qu'un'bouqu'tière et j'n'ai rien; Non, je n'veux point d'un croqu❜mort. Encor jeune et jolie, Moi, j'vends rosiers, lis et jasmins, Et n'me sens point l'envie De passer par vos mains. C't' amour, qui fait plus d'un hasard, Renversa ma corbeille. Il m'en coûta plus d'un' fleur; Encor jeune et jolie, Moi, j'vends rosiers, lis et jasmins, A d'bons vivans j'aime à parler, Et, monsieur, n'vous déplaise, Mes fleurs chez l' pèr' la Chaise. Encor jeune et jolie, Moi, j'vends rosiers, lis et jasmins, Et n'me sens point l'envie De passer par vos mains. Parc'que vous r'tournez d'grands seigneurs, Y en a plus d'un, sans m'vanter, Encor jeune et jolie Moi, j'vends rosiers, lis et jasmins, J' f'rai courte et bonne, et, j'y consens, En passant, venez m'prendre. P' tr' bien qu'en s'impatientant, Encor jeune et jolie, Moi, j'vends rosiers, lis et jasmins, LA PETITE FÉE. (1817.) AIR C'est le meilleur homme du monde, ou J'étais bon chasseur autrefois. ENFANS, il était une fois Une fée appelée Urgande; Grande à peine de quatre doigts, |