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D'une terre chérie

C'est un fils désolé.
Rendons une patrie,
Une patrie

Au pauvre exilé.

De rivage en rivage
Que sert de le bannir ?<
Par-tout de son courage
Il trouve un souvenir.
Sur nos bords, par la
Tant de fois envahis,

guerre

Son sang même a naguère
Coulé pour son pays.

D'une terre chérie

C'est un fils désolé.

Rendons une patrie,

Une patrie
Au pauvre cxilé.

Dans nos destins contraires
On dit qu'en ses foyers
Il recueillit nos frères,
Vaincus et prisonniers.
De ces temps de conquêtes

Rappelons-lui le cours ; Qu'il trouve ici des fêtes, Et sur-tout des amours.

D'une terre chérie

C'est un fils désolé.

Rendons une patrie,
Une patrie

Au pauvre exilé.

Si notre accueil le touche,

Si, par nous abrité,

Il s'endort sur la couche

De l'hospitalité;

Que par nos voix légères
Ce Français réveillé,
Sous le toit de ses pères
Croie avoir sommeillé.

D'une terre chérie

C'est un fils désolé.

Rendons une patrie,

Une patrie

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LA BOUQUETIÈRE ET LE CROQUE

MORT.

AIR Le cœur à la danse.
Un rigodon, etc.

Je n'suis qu'un'bouqu'tière et j'n'ai rien;
Mais d'vos soupirs j'me lasse,
Monsieur l'croq'mort, car il faut bien
Vous dir' vot' nom-z-en face.
Quoique j'sois-t-un esprit fort,

Non, je n'veux point d'un croqu❜mort.

Encor jeune et jolie,

Moi, j'vends rosiers, lis et jasmins,

Et n'me sens point l'envie

De passer par vos mains.

C't' amour, qui fait plus d'un hasard,
Vous tire par l'oreille
Depuis l'jour où vot' corbillard

Renversa ma corbeille.

Il m'en coûta plus d'un' fleur;
Vot' métier leur port' malheur.

Encor jeune et jolie,

Moi, j'vends rosiers, lis et jasmins,
Et n'me sens point l'envie
De passer par vos mains.

A d'bons vivans j'aime à parler,

Et, monsieur, n'vous déplaise,
Avec vous m' faudrait-z-étaler

Mes fleurs chez l' pèr' la Chaise.
Mon commerce est mieux fêté
A la porte d'la Gaîté.

Encor jeune et jolie,

Moi, j'vends rosiers, lis et jasmins,

Et n'me sens point l'envie

De passer par vos mains.

Parc'que vous r'tournez d'grands seigneurs,
Vous vous en faite'accroire ;*
Mais si tant d'gens qu'ont des honneurs
Vous doiv' tous un pour boire,

Y en a plus d'un, sans m'vanter,
Qu'j'avons fait ressusciter.

Encor jeune et jolie

Moi, j'vends rosiers, lis et jasmins,
Et n'me sens point l'envie

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J' f'rai courte et bonne, et, j'y consens,

En passant, venez m'prendre.
Mais qu'ce n'soit point-z-avant dix ans ;
Adieu, croq'mort si tendre.

P' tr' bien qu'en s'impatientant,
Un' pratique vous attend.

Encor jeune et jolie,

Moi, j'vends rosiers, lis et jasmins,
Et n'me sens point l'envie
De passer par vos mains.

LA PETITE FÉE.

(1817.)

AIR C'est le meilleur homme du monde, ou J'étais bon chasseur autrefois.

ENFANS, il était une fois

Une fée appelée Urgande;

Grande à peine de quatre doigts,
Mais de bonté vraiment bien grande.
De sa baguette un ou deux coups
Donnaient félicité parfaite.

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