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5) Penthée, fils d'Échion et d'Agavé, empêchait les Thébains de célébrer les fêtes de Bacchus. Ce Dieu inspira aux Bacchantes, conduites par Agavé, un mouvement de fudans lequel elles mirent en pièces le malheureux

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Penthée.

6) Lympha Marcia, l'eau que versait dans Rome l'aqueduc établi par Q. Marcius Rex, et restauré par Agrippa. Pline fait de cette eau un pompeux éloge, sous le double rapport de la fraîcheur et de la salubrité.

LIVRE IV.

I.

PANÉGYRIQUE DE MESSALA.

1) On n'a pas traduit en vers le panégyrique de Messala, parce qu'il offre aujourd'hui peu d'intérêt. On donne toutefois une version en prose, pour faciliter à quelques personnes la lecture de l'original, et, dans ce but, on s'est rapproché du texte le plus qu'il a été possible.

Plusieurs ont pensé que Tibulle n'était pas l'auteur de cet ouvrage. On l'a trouvé peu digne de lui. Mais ce jugement, assez sévère, étant la seule raison que l'on puisse alléguer, et d'ailleurs les manuscrits et les éditions qui pouvaient faire autorité, ayant donné ce poëme sous le nom de Tibulle, il serait tout au plus permis d'exprimer quelques doutes sur son authenticité. Ces doutes s'affaibliront encore par les considérations suivantes :

1o. On n'a pas lieu de s'étonner que Tibulle ait occupé sa muse à célébrer la gloire de Messala. Le nom de cet illustre Romain revient très souvent dans les vers de notre poète. On était, en quelque sorte, préparé à trouver dans son recueil ce panégyrique, et, jusqu'à preuve du contraire, on doit le lui attribuer plutôt qu'à tout autre..

2o. Déjà dans l'Élégie vi du livre I, Tibulle a traité le même sujet, et il a montré qu'il savait peu louer. Cette

Élégie a quelques-uns des défauts reprochés au panégyrique. Elle est un peu froide; elle ne rend pas le héros inté ressant; elle est pleine de détails étrangers à Messala. On y remarque ces mêmes énumérations, plus ou moins fastidieuses, de localités ou d'événemens. (Comparez les vers 9 et suivans de l'Élégie, avec les vers 54 et suivans, 137 et suivans du Panégyrique. )

3o.. Si cet ouvrage est apocryphe, celui qui l'a composé a voulu nous donner le change, et le faire attribuer à Tibulle, puisque l'on y parle en son nom, que l'on rappelle ses malheurs, la perte de sa fortune, comme dans la première Élégie. Ce déguisement annoncerait un auteur assez moderne, et, d'un autre côté, le style ( que l'on s'accorde à louer ) est celui du siècle d'Auguste. La latinité est très pure, très belle; et, quoique l'ensemble de l'ouvrage ne mérite pas de grands éloges, on y trouve des morceaux qui ne peuvent avoir été composés que par un écrivain du premier ordre.

4°. Il est d'autant plus permis d'attribuer ce poëme à Tibulle, que plusieurs passages prouveraient qu'il était fort jeune quand il le composa. Ce fut probablement un de ses coups d'essai, car une seule de ses Élégies, la dernière du premier livre, pourrait être antérieure à la guerre d'Aquitaine, encore devrait-il l'avoir composée peu de temps avant son départ pour cette expédition (en 724), tandis que le Panégyrique date probablement du commencement de 723, année du consulat de Messala. Tibulle célèbre cet événement, et ne parle d'aucun de ceux qui l'ont suivi, comme la guerre d'Aquitaine, l'expédition d'Asie, le triomphe de son héros.

5o. Si cet ouvrage n'était pas de Tibulle, il n'aurait pas été composé dans le temps que nous venons de déterminer,

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mais beaucoup plus tard; et cependant l'on aurait complètement omis les circonstances les plus glorieuses de la vie de Messala! Ces omissions me paraissent une des plus fortes preuves de l'authenticité du Panégyrique.

») Apollon, après avoir tué le serpent Python, éleva un temple, et choisit d'entre tous les hommes, pour le desservir, quelques habitans simples et pieux de Gnosse, ville de Crète.

3) Icare, paysan de l'Attique, avait donné l'hospitalité à Bacchus, qui, en récompense, lui fit présent d'une outre pleine de vin. Le pauvre Icare en fit boire ses voisins, et les enivra. Ceux-ci, se croyant empoisonnés, le massacrèrent. Sa fille Erigone fut conduite à l'endroit où gisait son cadavre, par les aboiemens de sa chienne Mora, et se pendit de désespoir. Bacchus plaça le père, la fille et la chienne dans le ciel, et en fit des astres nouveaux. Erigone fut la vierge, Icare l'arcture, et Mora la canicule.

pour

le com

4) Hercule allant chercher le lion de Némée battre, reçut l'hospitalité dans la chaumière du vigneron Molorchus, dont le fils avait été dévoré par le monstre.

5) D'autres lisent :

Quam tibi majores, majus decus ipse FUTURUS.

C'est-à-dire : Tu feras encore plus d'honneur à tes ancétres qu'ils ne t'en ont fait.

6) Homère, Odyssée, livre XI, vers 17:

Ουδ' οποτ' αν στείχησε προς ουρανον αστερούντα,
Ουδ' οταν αψ επι γαιαν απ' ουρανοδεν προτραπηται.

C'est-à-dire que les Cimmériens ne voyaient le soleil ni le matin, ni le soir. Mais le vers de Tibulle,

Sive supra terras Phœbus seu curreret infra,

peut-il avoir le même sens? Si l'on voulait l'appliquer au mouvement diurne, il signifierait plutôt que les Cimmériens ne voyaient le soleil ni le jour ni la nuit. Il est probable que Tibulle, traduisant Homère de mémoire, a dénaturé la pensée du poète grec, et qu'il a voulu faire allusion à la différence de hauteur du soleil en été et en hiver.

7) Le texte est corrompu. On propose une multitude de corrections différentes que je crois inutiles de rapporter, parce qu'elles sont toutes plus ou moins hasardées.

8) Japidia. Les Japides habitaient un canton de la Liburnie, aujourd'hui la Morlaquie.

9) Arupinum, ou Arupium, ville des Japides. On la cherche dans la Carniole moyenne. Les habitans de ces contrées se distinguent encore par leur force, leur longévité et leur esprit belliqueux. Au reste les historiens ne disent pas que Messala ait commandé en chef dans aucune de ces expéditions, sauf dans celle contre les Salasses.

les nou

10) Tibulle fait allusion aux vœux solennels que veaux consuls prononçaient le 1er. de janvier pour le salut de la république. Messala fut consul avec Auguste, l'an de Rome 723.

11) L'Afrique, et surtout la Cyrénaïque, furent peuplées, suivant Hérodote, par une colonie qui sortit de l'île de Théra, aujourd'hui Santorin, située dans la mer Égée.

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