La légende des siècles: Histoire -- Les petites épopées. Première série, Bind 1Michel Levy frères, 1859 |
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Side 39 - Ruth songeait et Booz dormait; l'herbe était noire; Les grelots des troupeaux palpitaient vaguement; Une immense bonté tombait du firmament; C'était l'heure tranquille où les lions vont boire.
Side 37 - Au-dessus de sa tête, un songe en descendit. Et ce songe était tel, que Booz vit un chêne Qui, sorti de son ventre, allait jusqu'au ciel bleu ; Une race y montait comme une longue chaîne ; Un roi chantait en bas, en haut mourait un Dieu.
Side 17 - On lia chaque bloc avec des nœuds de fer, Et la ville semblait une ville d'enfer; L'ombre des tours faisait la nuit dans les campagnes; Ils donnèrent aux murs l'épaisseur des montagnes; Sur la porte on grava: Défense à Dieu d'entrer.
Side ix - ... cette grande figure une et multiple, lugubre et rayonnante, fatale et sacrée, l'Homme; voilà de quelle pensée, de quelle ambition, si l'on veut, est sortie la Légende des Siècles.
Side 89 - Ils combattent, versant à flots leur sang vermeil. Le jour entier se passe ainsi. Mais le soleil Baisse vers l'horizon. La nuit vient. « Camarade, Dit Roland, je ne sais, mais je me sens malade. Je ne me soutiens plus, et je voudrais un peu De repos. — Je prétends, avec l'aide de Dieu, Dit le bel Olivier, le sourire à la lèvre, Vous vaincre par l'épée et "non point par la fièvre.
Side 40 - C'était l'heure tranquille où les lions vont boire. Tout reposait dans Ur et dans Jérimadeth ; Les astres émaillaient le ciel profond et sombre ; Le croissant fin et clair parmi ces fleurs de l'ombre Brillait à l'occident, et Ruth se demandait, Immobile, ouvrant l'œil à moitié sous ses voiles, Quel dieu, quel moissonneur de l'éternel été Avait, en s'en allant, négligemment jeté Cette faucille d'or dans le champ des étoiles.
Side 16 - Et quand on l'eut fixée avec des poids de plomb : — 'Vous ne voyez plus rien?' dit Tsilla, l'enfant blond, La fille de ses fils, douce comme l'aurore; Et Caïn répondit : 'Je vois cet œil encore !' Jubal, père de ceux qui passent dans les bourgs Soufflant dans des clairons et frappant des tambours, Cria: 'Je saurai bien construire une barrière.
Side 17 - Alors il dit : — Je veux habiter sous la terre Comme dans son sépulcre un homme solitaire ; Rien ne me verra plus, je ne verrai plus rien. — On fit donc une fosse, et Caïn dit : C'est bien ! Puis il descendit seul sous cette voûte sombre. Quand il se fut assis sur sa chaise dans l'ombre Et qu'on eut sur son front fermé le souterrain, L'œil était dans la tombe et regardait Caïn.
Side 38 - Et Booz murmurait avec la voix de l'âme : " Comment se pourrait-il que de moi ceci vînt ? Le chiffre de mes ans a passé quatre-vingt, Et je n'ai pas de fils, et je n'ai plus de femme. "Voilà longtemps que celle avec qui j'ai dormi, O Seigneur! a quitté ma couche pour la vôtre; Et nous sommes encor tout mêlés l'un à l'autre, Elle à demi vivante et moi mort à demi. " Une race naîtrait de moi ! Comment le croire ! Comment se pourrait-il que j'eusse des enfants?
Side 16 - Au bas d'une montagne en une grande plaine ; Sa femme fatiguée et ses fils hors d'haleine Lui dirent : — Couchons-nous sur la terre, et dormons.