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387. Histoire de l'église et du diocèse d'Angers, par M. l'abbé Tresvau chanoine titulaire et ancien vicaire général de Paris. T. I. Paris, J. Lecoffre et Cie.

In-8°, 552 pages,

388. Études historiques sur le Rouergue, par M. A. F. baron de Gaujal. T. I. Paris, impr. P. Dupont. — In-8°, 550 pages.

389. Dissertation historique sur sainte Eulalie, patronne d'Elne, suivie d'une Notice raisonnée sur la véritable date de l'ancien autel d'argent érigé dans l'église de cette cité, par M. F. Campagne. Perpignan, impr. de Mlle A. Tastu. In-8°, 24 pages.

CHRONIQUE.

Juillet-Août 1858.

NAPOLÉON,

Par la grâce de Dieu et la volonté nationale, empereur des Français,

A tous présents et à venir, salut :

Sur le rapport de notre ministre secrétaire d'Etat au département de l'instruction publique et des cultes;

Vu le décret de la Convention du 25 vendémiaire an IV;

Vu les ordonnances royales des 2 novembre 1828, 14 novembre 1832, 22 février 1839, 2 juillet suivant et 2 septembre 1847;

Vu l'article 1er du décret du 9 mars 1852, et le décret impérial du 31 août 1854, Avons décrété et décrétons ce qui suit:

Art. 1er. L'administration et la direction de la Bibliothèque impériale et de tous les départements qui la composent sont confiées à un administrateur général, placé sous l'autorité de notre ministre de l'instruction publique et des cultes.

Art. 2. L'administrateur général est nommé et révoqué par nous, sur la proposition

de notre ministre.

Il est tenu de résider à la Bibliothèque impériale; il ne peut s'absenter sans autorisation préalable.

Art. 3. La Bibliothèque impériale est divisée en quatre départements, savoir :

1o Les livres imprimés, les cartes et les collections géographiques;

2o Les manuscrits, chartes et diplômes;

3o Les médailles, pierres gravées et antiques;

4° Les estampes;

Art. 4. A partir de 1859, la Bibliothèque impériale demeurera ouverte toute l'année, excepté pendant la quinzaine de Pâques.

Art. 5. A partir du 1er octobre prochain, la durée des séances de travail, qui est actuellement de cinq heures, sera portée à six.

Art. 6. Aussitôt que le permettront les travaux de construction entrepris à la Bibliothèque, deux salles seront ouvertes au département des imprimés, l'une pour la lecture, l'autre pour les travailleurs autorisés.

Art. 7. Il y a, pour le service de la Bibliothèque impériale, un conservateur-sousdirecteur, et un conservateur-sous-directeur adjoint par département. Toutefois, au

département des imprimés, cartes et collections géographiques, pourront être attachés trois conservateurs adjoints.

Le personnel se compose, en outre :

De bibliothécaires, d'employés de 1re, 2e et 3e classe, de surnuméraires et d'auxiliaires, d'ouvriers et gagistes;

D'un trésorier comptable ayant rang de bibliothécaire ;

D'un secrétaire de la direction et d'un commis d'ordre ayant rang soit de bibliothécaire, soit d'employé.

Art. 8. Les traitements sont tixés de la manière suivante :

Administrateur général, directeur, 15,000 fr.

Conservateurs-sous-directeurs, 10,000 fr.

Conservateurs-sous-directeurs adjoints, 7,000 fr.

Bibliothécaires, 4,000 à 5,000 fr.

Employés de 1re classe, 3,200 à 3,600 fr.

Employés de 2o classe, 2,500 à 3,000 fr.

Employés de 3e classe, 1,900 à 2,400 fr.
Surnuméraires, 1,800 fr.

Auxiliaires, 1,300 à 1,800 fr.

Chef du service, 1,500 fr.

Ouvriers et gagistes.

Hommes de service, 1,100 à 1,200 fr.

Concierges femmes et femmes de service, 500 fr.
Relieurs de l'atelier intérieur, 1,300 à 1,500 fr.

Relieuses de l'atelier intérieur, 800 à 900 fr.

Colleurs de l'atelier d'estampes, 1,100 à 1,200 fr.

Art. 9. Les conservateurs-sous-directeurs et conservateurs-sous-directeurs adjoints sont nommés et révoqués par nous, sur la proposition de notre ministre secrétaire d'Etat au département de l'instruction publique et des cultes.

Les bibliothécaires, employés, surnuméraires et auxiliaires sont nommés et révoqués par notre ministre.

La nomination comme la révocation des gagistes est faite par notre ministre, sur le rapport de l'administrateur général.

Art. 10. A l'avenir, nul ne pourra être employé à la Bibliothèque s'il n'est pourvu du diplôme de bachelier ès-lettres ou de celui de bachelier ès-sciences.

Toutefois ce grade ne sera pas exigé des surnuméraires qui peuvent être actuellement en exercice et des employés auxiliaires aujourd'hui attachés aux travaux de catalogue.

Art. 11. Nul ne peut être nommé employé s'il n'a été pendant un an, au moins, surnuméraire, ou s'il ne compte trois années de service dans une administration publique. Néanmoins ce stage ne sera pas exigé des personnes appelées aux emplois de trésorier, de secrétaire de la direction et de commis d'ordre.

Tout employé prend rang, au jour de sa nomination, dans la troisième et dernière classe.

Nul n'est promu à la classe immédiatement supérieure s'il ne compte au moins deux ans de service dans celle qu'il occupe. La même règle est applicable aux employés de 1re classe pour l'obtention du titre de bibliothécaire.

Art. 12. Aucun fonctionnaire nommé à l'avenir ne pourra cumuler un autre emploi avec celui qu'il occupe à la Bibliothèque impériale.

Art. 13. Les conservateurs-sous-directeurs et les conservateurs actuellement en exercice forment un comité consultatif que l'administrateur général réunit une fois par mois.

Art. 14. Le cadre des conservateurs et des conservateurs adjoints actuellement en exercice à la Bibliothèque impériale ne sera ramené aux proportions déterminées par le présent décret qu'au fur et à mesure des extinctions, ou par voie de compensation et d'admission à faire valoir des droits acquis à la retraite.

En conséquence, les conservateurs et conservateurs adjoints actuels continueront à remplir leurs fonctions avec le même titre et le traitement qui y est aujourd'hui affecté. Art. 15. Il sera immédiatement procédé à l'inventaire général de toutes les collections de la Bibliothèque impériale.

Art. 16. Notre ministre de l'instruction publique et des cultes pourvoira, par un règlement particulier, à tous les détails du service intérieur de la Bibliothèque.

Art. 17. Toutes les dispositions contraires au présent décret sont abrogées. Art. 18. Notre ministre secrétaire d'État au département de l'instruction publique et des cultes est chargé de l'exécution du présent décret.

Fait à Plombières, le 14 juillet 1858.

Par l'Empereur :

Le ministre secrétaire d'État au département de l'instruction publique et des culles,

ROULAND.

NAPOLÉON.

Par décret en date du 23 août, ont été nommés à la Bibliothèque impériale:

M. Ravenel, conservateur-sous-directeur du département des imprimés; M. de Wailly, conservateur-sous-directeur du département des manuscrits;

M. le vicomte H. de Laborde, conservateur-sous-directeur du département des estampes;

M. Dauban, conservateur-sous-directeur adjoint du même département.

Notre confrère M. Bourquelot a été nommé chevalier de la Légiond'honneur.

Notre confrère M. Émile Campardon a été nommé surnuméraire auxiliaire aux archives de l'empire.

Notre confrère M. Pougin a été nommé archiviste du département des Côtes-du-Nord.

MM. Campardon, Kræber, Lefèvre et Blancard ont été nommés membres de la société de l'École des chartes.

M. Brièle, élève de l'École des chartes, troisième année, vient d'être nommé archiviste du département du Haut-Rhin.

· M. le baron Albin d'Abel de Chevallet est mort à Paris le 18 juillet 1858. M. de Chevallet, qui avait suivi les cours de l'École des chartes, fut attaché pendant près de vingt ans aux Travaux historiques, de 1837 environ à 1857, date de la suppression de cet emploi. Il a pris une part importante, comme auxiliaire de M. B. de Xivrey, à la préparation et à la publication du beau recueil des Lettres d'Henri IV. Dès 1840, M. de Chevallet s'était distingué par une élégante et savante traduction des fables de Phèdre précédée d'une notice sur la vie et les œuvres de ce poëte. Depuis cette époque, il s'était particulièrement consacré à la philologie et à l'étude historique de notre idiome national. En 1850 il présenta au concours de linguistique fondé par Volney un mémoire du plus grand mérite qui obtint le prix. Ce mémoire est devenu un ouvrage désormais célèbre : l'Histoire de l'origine et de la formation de la langue française. Il y a quelques mois à peine, dans ce volume même 2 nous rendions à cet ouvrage une justice que n'ont point démentie les juges les plus autorisés. L'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, par une décision récente, venait de décerner une deuxième couronne au savant philologue, en lui accordant l'accessit du grand prix Gobert pour 1858. M. de Chevallet succombe, dans toute la force de l'âge, au moment où il allait jouir d'un écla tant et nouveau succès, et où, peut-être, il aurait recueilli les fruits tardifs d'une honorable et laborieuse carrière.

- Une société littéraire vient d'être instituée à Bruxelles, sous le nom de : Société pour la publication de Mémoires relatifs à l'histoire de la Belgique. Elle se propose de publier: 1o Les mémoires originaux, les opuscules ou les récits contemporains écrits en langue française, soit inédits, soit déjà imprimés, sur les diverses époques de l'histoire de Belgique, en commençant par ceux de ces documents qui sont relatifs aux troubles au seizième siècle. 2o Les traductions des mémoires ou récits écrits en langue flamande et dans d'autres idiomes que la langue française, avec ou sans le texte en regard, suivant les décisions du conseil. 3o Un compte rendu annuel de ses travaux et de sa situation.

1. Albin d'Abel, baron de Chevallet, était né à Orpièrre, près de Gap, dans le département des Hautes-Alpes, où est situé le peu qu'il avait pu conserver de l'héritage de ses ancêtres. Sa famille, ancienne, originaire d'Italie, s'était établie dans cette partie du Dauphiné au commencement du quinzième siècle, Leur nom était Abéli, que l'on rendit en français par d'Abel, comme si ç'eût été le génitif d'un nom latin. Cette remarque s'applique à d'autres noms de même origine. Les Abéli, établis en Dauphiné, devinrent possesseurs d'un fief nommé Cavavalletta, du nom d'un étroit vallon où il était situé, et portèrent le titre de barons de Cavallet, mot qui, altéré plus tard par les relations du Dauphiné avec la France, s'est changé en Chevallet, où le redoublement de la lettre / rappelle l'étymologie.

2. Pag. 304.

DES ARTICLES CONTENUS DANS CE VOLUME.

Mémoire sur les actes d'Innocent III, par M. Léopold Delisle......
Choix de pièces inédites tirées des archives du château de Serrant, par
M. Paul Marchegay....

1

Emprunts de saint Louis en Palestine et en Afrique, par M. G. Servois.....

74

113 et 282

132 et 321

Chartes de Fontevraud concernant l'Aunis et la Rochelle, par M. P. Marchegay... Notice sur le cartulaire des Templiers de Provins, par M. F. Bourquelot. 171 L'Entrée en Espagne, chanson de geste, inédite renfermée dans un manuscrit de la bibliothèque de Saint-Marc, à Venise, par M. L. Gautier....

217

De la nourriture des Cisterciens, principalement à Clairvaux, au douzième et au treizième siècle, par M. d'Arbois de Jubainville........ 271 Note sur les deux Barrois, sur le pays de Laçois et sur l'ancien Bassigny, par M. d'Arbois de Jubainville....

D'un emploi du point souscrit dans les manuscrits français, par M. Siméon Luce...

1

348

360

Charte de fondation du prieuré de Tavant, par M. de Martonne..
Les habitants de l'île de Ré et les cerfs du sire de Mauléon, par M. E,
Campardon.....

......

364

369

Le dîner du chevalier, par M. L. Rosenzweig..

372

Les finances de la Champagne aux treizième et quinzième siècles, par
M. A. Lefèvre......

409

Documents sur l'histoire de la ville de Sens, par M. H. Duplès-Agier., 448 Note sur l'état civil des princes et princesses nés de Charles VI et d'Isabeau de Bavière, par M. Vallet de Viriville...

473

La bibliothèque de don Carlos, prince de Viane, M. par Paul Raymond. 483 Étude sur la division des Gaules en dix-sept provinces, par M. Aug. Baillet....

505

Gordonis castrum, Sancerre au onzième siècle, par M. de Certain..... .... 529 Comptes relatifs à la fondation de l'abbaye de Maubuisson, par M. H. de l'Epinois.....

550

VOLUMES ANALYSÉS DANS LE BULLETIN BIBLIOGRAPHIQUE. Académie des inscriptions et belles-lettres, comptes rendus des séances de l'année 1857, par M. Ernest Desjardins..

494

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