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tum fuit quod dicta littera per dictum archiepiscopum super dono predictorum impetrata, prefato archiepiscopo restituetur ut ea possit se juvare ', si et quando ei videbitur faciendum, reservacione facta procuratori nostro et habitatoribus memoratis de dictam litteram impugnando, si et quando dictus archiepiscopus eadem voluerit se juvare, et dicto archiepiscopo de eamdem sustinendo, expensas hujusmodi litis hinc inde compensando 2. In cujus rei testimonium presentibus litteris nostrum jussimus apponi sigillum. Datum Parisius in parlamento nostro, die xij. augusti anno Domini millesimo trecentesimo septuagesimo quarto, et regni nostri undecimo. Signatum per arrestum curie.

DYONISIUS.

(Cartul. de l'archev. de Sens, t. III, fol. 33, vo-38, ro, et fol.46-51.)

1. Un membre de phrase, et dicto archiepiscopo de eamdem similiter sustinendo, est supprimé dans le cartulaire par le mot vacat écrit à la suite.

2. Nous complétons la formule finale et la date de ce document d'après la transcription placée aux folios 46-51 du cartulaire.

H. DUPLÈS-AGIER.

SUR L'ÉTAT CIVIL

DES PRINCES ET PRINCESSES

NÉS DE

CHARLES VI ET D'ISABEAU DE BAVIÈRE.

Tous ceux qui se sont occupés de l'histoire de France et qui en ont pénétré les sources d'une manière quelque peu approfondie, savent combien sont embarrassants les problèmes qui se rattachent en général à l'état civil des personnes pendant la période du moyen âge. Durant le cours de cette période, c'està-dire jusqu'au seizième siècle, l'inscription légale des naissances ou des décès n'était point en usage, même pour les plus grands personnages. Divers moyens servaient à suppléer ces constatations, mais toujours d'une manière plus ou moins imparfaite.

L'état civil des personnes comprend trois genres d'actes, qui marquent trois termes essentiels de l'existence et de la destinée humaine naissance, mariage, décès.

Le moins important de ces trois genres d'actes, au point de vue historique, est l'acte de mariage. Les actes de mariage proprement dits sont aussi modernes que les registres de l'état civil; mais ils sont à peu près suppléés par une espèce de documents qui remonte à la plus haute antiquité, à savoir les obligations ou contrats de mariage.

En ce qui concerne les personnages historiques, leur décès est communément attesté par les chroniques et autres écrits. Effectivement, la mort d'un homme important ou célèbre a de tout temps frappé avec vivacité l'attention de ses contemporains. De nombreux intérêts ont en outre rendu nécessaire la constatation de ce genre d'événements. Aussi la fin de l'existence IV. (Quatrième série.)

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des individus qui ont joué un certain rôle dans l'histoire se retrouve-t-elle assez généralement marquée par des témoignages satisfaisants.

Enfin, de ces trois genres d'actes, celui qui signale la naissance et par conséquent l'âge des personnes, est, historiquement, le plus précieux. Il est aussi le plus rare et celui qui fait défaut à l'historien de la manière la plus sensible. L'àge des personnes, au moyen âge, pour les besoins de la vie civile, se constatait, comme se faisaient en général les preuves judiciaires, par témoins. Ces témoins étaient ceux de la naissance et du baptême. Si l'on excepte les enfants des princes, les chroniqueurs ne pouvaient prévoir la grandeur ou l'importance future de tel enfant qui venait au monde. Par cette raison trèssimple, ils ont omis d'enregistrer la naissance d'une multitude de personnages, et l'on ne voit paraître ces derniers sur la scène de l'histoire qu'au moment où ils s'y produisent eux-mêmes à un âge plus avancé.

Cependant, dès une époque très-reculée, on éprouva la nécessité de commémorer par écrit la naissance des personnes. Des registres domestiques, les livres de prières ou d'église, et d'autres encore, par les soins du père ou de la mère de famille, recurent, au moyen âge, ces précieuses inscriptions.

L'acte de naissance et de baptême de Pépin, fils de Charlemagne, de l'an 780, est inscrit à la fin du magnifique et célèbre manuscrit connu sous le nom d'Evangeliaire de Charlemagne. Cet acte original et le manuscrit lui-même se conservent aujourd'hui au musée des souverains. Nous possédons et l'on pourrait citer, de siècle en siècle, une série d'actes analogues, qui nonseulement se continuent mais se multiplient en suivant le cours des temps.

Pour ce qui touche la postérité directe de Charles VI et d'Isabelle de Bavière, il nous est resté plusieurs sources notables d'information. Denis Godefroy, dans son Histoire de Charles VI', a recueilli sur ce sujet un document qui offre par lui-même un très-grand intérêt. Ce document a pour titre : « Extraict des mémoriaux de la chambre des comptes : Nomina liberorum domini regis Caroli sexti et dominæ Isabellis de Bavarià consortis suæ,

1. Voyez aussi la nouvelle édition de Monstrelet, donnée à la Société de l'histoire de France et au public par notre confrère M. d'Arcq, tome I, page 10.

atque dies et horæ nativitatum eorumdem, prout repertum est in quodam missali, in capellà dictæ dominæ exeunte ', die secundâ julii anno Domini 1416 2. >> Ce précieux document ne se borne pas à nous faire connaître la naissance des enfants du roi et de la reine. Il enregistre aussi le baptême, le mariage ou la profession religieuse et le décès de la plupart de ces princes ou princesses. Ces mêmes notions ont, en outre, été relatées par les divers historiens des règnes de Charles VI et de Charles VII; notamment par la chronique royale et officielle de Saint-Denis. Tels sont les principaux éléments qui ont été mis en œuvre par le père Anselme et ses continuateurs dans l'Histoire généalogique de la Maison de France et des grands officiers de la couronne. Cependant ces divers documents, primitifs et originaux, présentent entre eux des variantes ou des discordances assez graves. La liste du père Anselme se ressent à son tour de ce défaut d'har➡ monie, et laisse à désirer sur quelques points, soit par omission, soit sous le rapport de l'exactitude. Les auteurs de ce grand recueil ont aussi la fàcheuse habitude d'employer indifféremment et alternativement l'ancien style et le nouveau, sans avertir le lecteur. Il en résulte, comme on sait, une constante incertitude pour toutes les dates comprises entre le 1er janvier de chaque année et le jour de Pâques.

J'ai entrepris de comparer ces divers renseignements, de les éclairer et de les contrôler les uns par les autres. De plus, j'ai eu recours à un dernier mode de vérification qui généralement n'avait pas encore été employé à cet effet. Les Comptes royaux de Charles VI, qui nous sont restés en grande partie, m'ont fourni le secours auquel je viens de faire allusion. Dans ces documents, chacun des articles est daté d'une manière généralement précise. Chacun de ces articles était soumis, comme on sait, au contrôle légal des magistrats qui composaient la chambre des comptes. Les renseignements que contiennent ces registres empruntent à ces circonstances un caractère spécial de précision, d'exactitude et d'authenticité. Or il est fait, dans ces registres, de très-fréquentes mentions des grossesses de la reine, de sa gésine, de la naissance de ses enfants, et même des divers actes relatifs à l'existence civile de ces princes. J'ai recueilli ces renseignements,

1. Sic; sans doute par erreur pour existente.

2. Edit. du Louvre, 1653. In-fol., p. 731.

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et je m'en suis servi pour vérifier les informations qui nous étaient acquises par d'autres voies sur le même sujet.

A l'aide de ces moyens j'ai dressé la liste qui va suivre. J'ai réuni dans cette liste les diverses notions qui se rapportent à l'état civil des personnages que comprend cette nomenclature ; mais je me suis particulièrement attaché dans mes recherches à fixer la date des naissances. Ce tableau offre, pour chaque point, le résultat ou résumé de ines investigations. Des notes nombreuses rattachées à chacun des points contestables renvoient aux autorités ou contiennent les éclaircissements qui m'ont paru nécessaires.

Charles VI, roi de France, était né le 3 décembre 1368. Il mourut le 21 octobre 1422. Le 17 juillet 1385, âgé par conséquent de moins de dix-sept ans, il épousa Élisabeth ou Isabeau de Bavière, née en 1370, qui comptait donc quinze années à peine, De ce mariage naquirent douze enfants, savoir six princes et six princesses, qui vécurent dans l'ordre suivant.

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1o Charles, Dauphin de Viennois, premier né, vit le jour en la maison royale de Beauté dans le bois de Vincennes. Il naquit le 25 septembre 1386', fut baptisé le 17 octobre suivant par Guillaume de Lestrange, archevêque de Rouen 3. Charles, comte de Dammartin, le tint sur les fonts baptismaux, et donna au jeune prince le nom du roi Charles son père". Cet enfant ne vécut que trois mois environ, et mourut le 28 décembre 1386. Le lendemain 29, jour des Innocents, il fut porté à Saint-Denis et inhumé avec grande pompe dans la chapelle dite de Charles V 5.

2o Jeanne de France, première fille, naquit en la maison royale de Saint-Ouen, près Saint-Denis, le 14 juin 1388 °, « à

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1. Chronique de Saint-Denis par le Religieux, édition in-4°, publiée par M. Bellaguet dans les Documents inédits, etc., t. I, p. 455. Anselme, Missel. Nous désignerons désormais sous une forme abrégée les documents indiqués ci-dessus. Il naquit entre neuf et dix heures avant midi, selon le Missel; entre dix et onze heures du matin, suivant le père Anselme.

2. Anselme : « Extrait du deuxième compte de Jean Perdrier. »

3. Anselme.

4. Religieux de Saint-Denis.

5. Anselme, d'après le Religieux.

6. Comptes royaux, argenterie du roi. KK, 19, fol. 106 à 118. Religieux. Missel. Anselme.

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