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Quidius Naso, Publins

LES

MÉTAMORPHOSES

D'OVIDE,

TRADUITES

PAR J. G. DUBOIS-FONTANELLE.

NOUVELLE ÉDITION,

REVUE, CORRIGÉE ET AUGMENTÉE DE NOTES

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On y a joint un Dictionnaire Mythologique, et des notes
explicatives d'après BANIER, DUPUIS, NOEL, etc. ;

PAR F. G. DESFONTAINES.

TOME PREMIER.

A PARIS,

CHEZ L. DUPRAT, LETELLIER ET COMP.,
RUE St.-ANDRÉ-DES-ARCS, no. 46.

1802.

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LES Métamorphoses sont le chef-d'œuvre d'Ovide,

tout y est à sa place, tout y est lié par une sorte d'intrigue qui commence avec le monde et ne se dénoue qu'au siècle d'Auguste.

Les Grecs les ont traduites; Heinsius en fait le plus grand éloge dans son traité de la Tragédie, et Muret qui depuis la renaissance des lettres, a le mieux entendu le latin, Muret a écrit que le critique qui voudrait trouver à redire au style d'Ovide, devrait être regardé comme un sacrilege. Joseph et Jules Scaliger, prétendent que l'on ne peut trop en conseiller la lecture aux disciples de l'éloquence et de la poésie; elles faisaient les délices de la vieillesse de Piron, le moins louangeur de nos écrivains, M. De Laharpe qui n'adule ni les anciens, ni les modernes, M. De Laharpe regarde les Métamorphoses comme plus beaux présens que l'antiquité nous ait faits.

il en

et

un des

Nous ajouterons que c'est de tous ses ouvrages, celui dans lequel Ovide a mis le plus d'esprit, et comme chaque langue a son génie particulier, que de peines a dû coûter au traducteur, pour trouver le mot propre à donner le vrai sens de l'original, pour saisir une foule d'expressions qui, d'abord, semblent présenter la même idée, et qui, bien senties, la rendent ou plus forte, ou plus agréable; pour sauver des répétitions qu'Ovide lui-même avoue n'avoir pas eu le courage de faire disparaître !

Farmi ces légers défauts, quelle richesse, ou plutôt

a

quelle rédondance dans ses descriptions, quelle variété dans ses images, quelle entente dans ses tableaux ! L'abbé Banier l'admire sur-tout dans les fables qui se ressemblent, et qu'Ovide a si bien su distinguer les unes des autres. Aglaure métamorphosée en rocher, est différente d'Anaxarette qui éprouve le même sort, et l'aspect sous lequel le poëte présente les Héliades qui deviennent peupliers, n'a rien de commun avec celle dont il peint le changement en arbres, et de Dryope et de Daphné; ce sont par-tout de nouvelles couleurs et par-tout de nouvelles beautés.

Il existe, des Métamorphoses d'Ovide, plusieurs traductions au nombre desquelles on compte, à peine, celle de Thomas Corneille, paraphrase rimée sans verve, comme sans goût, et absolument indigne de l'auteur d'Ariane. On a également oublié la traduction de Martignac, imprimée à Lyon, chez Horace Molin, en 1688. Elle comprend tous les ouvrages du poëte latin, mais si mal rendus, qu'ils en sont presque

méconnaissables.

Je ne puis estimer davantage celle des Métamorphoses seulement, qui a paru l'année derniere, et dont on a osé accuser Malfillátre qui, certes, avait trop de talent, trop de goût pour défigurer Ovide; on peut en juger par le poème de Narcisse. J'ignore quel est le spéculateur à qui l'intérêt a fait imaginer une pareille supercherie, mais je me plais à croire qu'elle ne lui réussira pas; c'est la moindre peine que puisse éprouver celui qui, pour vendre un mauvais ouvrage, ne craint pas de le publier sous le nom d'un écrivain distingué : c'est attenter à sa réputation, et ce crime est impardonnable. Elevé avec Malfillátre, je n'ai cessé d'être son ami,

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