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Ah lapis est ferrumque, suam quicumque puellam Verberat; e cœlo deripit ille Deos.

Sit satis e membris tenuem perscindere vestem;

Sit satis ornatus dissoluisse comæ ;

Sit lacrymas movisse satis : quater ille beatus,
Quoi tenera irato flere puella potest.

Sed manibus qui sævus erit, scutumque sudemque
Is gerat, et miti sit procul a Venere.

At nobis, Pax alina, veni, spicamque teneto,

Perpluat et pomis candidus ante-sinus.

Mais le coupable Amour, auteur de ces forfaits,
Sourit, s'assied entr'eux et leur dicte la paix.

Il a le cœur d'airain le mortel implacable
Qui sur la beauté lève une main redoutable.
C'est assez d'arracher ses légers vêtemens,
De ravir à son front de jaloux ornemens,

Et dans ses yeux craintifs de voir rouler des larmes :
Douces larmes d'amour, vous avez tant de charmes !
O quatre fois heureux le mortel irrité,

Qui fait couler des pleurs des yeux de la beauté!
Mais si d'un bras cruel il venge son offense,
Qu'il délaisse l'amour et s'arme d'une lance.

Toi, d'épis couronnée, ô paix ! dans nos sillons
Prodigue sur tes pas les fruits et les moissons.

LIBER SECUNDUS.

QUI

ELEGIA PRIMA.

DE AGRI LUSTRATIONE..

UISQUIS ades, faveas: fruges lustramus et agros,

Ritus ut a prisco traditus exstat avo.

Bacche, veni, dulcisque tuis e cornibus uva

Pendeat, et spicis tempora cinge, Ceres.
Luce sacra requiescat humus, requiescat arator;
Et grave suspenso vomere cesset opus..
Solvite vincla jugis: nunc ad præsepia debent
Plena coronato staré boves ca e.

Omnia sint operata Deo; non audeat ulla

Lanificam pensis imposuisse manum.

Vos quoque abesse procul jubeo, discedite ab aris,
Queis tulit hesterna gaudia nocte Venus.
Casta placent superis; pura cum veste venite,

Et manibus puris sumite fontis aquam.

LIVRE SECOND.

Vo

ÉLÉGIE PREMIÈRE.

LUSTRATION CHAMPÊTRE.

ous tous qui m'approchez, prenez part à mes chants; Suivant le rit ancien purifions les champs.

Viens, Bacchus : à ton front suspends la grappe mûre;
Cérès, orne d'épis l'or de ta chevelure.

Sillons, reposez-vous ; reposez, laboureurs ;
Laissez le soc oisif; et que, parés de fleurs,

Vos taureaux, le front libre, à leur crèche remplie,
Permettent aux autels que chacun s'humilie ;

Bergères, dans ce jour réclamé par les Dieux,
Ecartez du fuseau vos doigts religieux.

Toi, dont Vénus hier couronna la tendresse,

Fuis les Dieux, fuis! ou crains leur foudre vengeresse :

La chasteté leur plaît. D'un lin pur décorés

Plongez une main pure au sein des flots sacrés.

Cernite, fulgentes ut eat sacer agnus ad aras,
། Vinctaque post olea candida turba comas.
Di patrii, purgamus agros, purgamus agrestes;
Vos mala de nostris pellite limitibus.
Nen seges eludat messem fallacibus herbis;
Neu timeat celeres tardior agna lupos.
* Tunc nitidus plenis confisus rusticus agris,
Ingeret ardenti grandia ligna foco

Turbaque vernarum, saturi bona signa coloni,
Ludet, et ex virgis extruet ante casas.

Eventura precor. Viden' ut felicibus extis
Significet placidos nuntia fibra Deos?
Nunc mihi fumosos veteris proferte Falernos
Consulis, et Chio solvite vincla cado.

Vina diem celebrent; non festa luce madere
Est rubor, errantes et male ferre pedes.

Sed, bene Messalam, sua quisque ad pocula dicat ;
Nomen et absentis singula verba sonent.
Gentis Aquitanæ celeber Messala triumphis,
Et magna intonsis glória victor avis,

Huc ades, aspiraque mihi, dum carmine nostro
Redditur agricolis gratia Cælitibus.

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