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Seu vetus in trivio florea serta lapis ; Et quodcumque mihi pomum novus educať annus,

Libatum agricolæ ponitur ante Deo.

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Flava Ceres, tibi sit nostro de rure corona

Spicea , quæ templi pendeat ante fores; Pomosisque ruber custos ponatur in hortis,

Terreat ut sæva falce Priapus aves. Vos quoque felicis quondam, nunc pauperis agri Custodes , fertis munera vestra,

Lares. Tunc vitula innumeros lustrabat cæsa juvencos :

Nunc agna exigui est hostia magpa soli. Agna cadet vobis , quam circuin rustica pubes

Clamet: Io messes et bona vina date. Adsitis , Divi: neu vos de paupere mensa

Dona, nec e puris spernite fictilibus. Fictilia antiquus primum sibi fecil agrestis

Pocula, de facili composuitque luto. At vos exiguo pecori, furesque lupique,

Parcite : de magno est præda pelenda grege. Non ego divitias patrum , fructusque requiro,

Quos tulit antiquo coudita messis avo.

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Soit qu'une pierre antique au sein de nos hameaux,
Sous ses traits révérés, préside à nos travaux ;
Et son autel reçoit l'offrande fortunée
De ses fruits, tendre espoir de la naissante année.

Blonde Cérès, je veux de tes épis dorés
Couronner aux moissons tes portiques sacrés.
Protège nos vergers avec ta fauls tranchante,
Dieu Priape; aux oiseaux inspire l'épouvanle.
Vous, d'un étroit enclos protecteurs assidus ,
Lares , quand vous régniez sur des champs étendus,
Le

sang d'une génisse enlevée aux étables
Purifiait alors mes taureaux innombrables ;
* Possesseur aujourd'hui d'un modeste troupeau,
Mon plus grand sacrifice est celui d'un agneau.
Qu'il tombe , et qu’alentour la champêtre jcunesse
S'écrie: 8 Dieu des champs , prodigue ta richesse !
Vous tous, Dieux protecteurs , ali ! né méprisez pas
Et la coupe d'argile et le frugal repas :
Un berger, le piemier, d'une main peu savante,
Eu vases arropdit l'argile obéissante.
Mais vous, fuyez, brigands, fuyez, loupš ravisseurs,
Pour de plus grands troupeaux réservez vos fureurs.
Je ne regrette point tous les trésors champêtres,

Parva seges satis est: satis est requiescere tecto,

Si licet, et solito membra levare toro. Quam juvat immites ventos áudire cubantem,

Et dominam tenero detinuisse sinu :

Aut, gelidas hibernus aquas cum fuderit Auster,

Securum somnos, imbre juvante, sequi!

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Hoc mihi contingat. Sit dives jure, furorem

Qui maris et tristes ferre potest pluvias. Jam modo non possum contentus vivere parvo ,

Nec semper longæ deditus esse viæ : Sed Canis æstivos ortus vitare sub umbra

Arboris, ad rivos prætereuntis aquæ. O quantum est auri potius pereatque smaragdi,

Quam fleat ob nostras ulla puella vias!
Te bellare decet terra, Messala, marique,

Ut domus hostiles præferat exuvias.
Me retinent vinctum formosæ vincla puellze,

Et sedeo duras janitor ante fores.
Non ego laudari curo, mea Delia ; tecum

Dummodo sim, quæso segnis inersque vocer.

Les fruits et les moissons qu'entassaient mes ancêtres,
C'est assez d'obtenir quelques dons de Cérès,
C'est assez d'habiter le chaume de Palès,
Si mon corps fatigué trouve un sommeil tranquille
Au lit accoutumé de mon obscur asyle.
Là , qu'il me plaît, quand gronde un vent impétueux,
De

presser sur mon sein ton sein voluptueux;
Ou, quand l'humide Auster exerce sa furie,
De m'endormir en paix au doux bruit de la pluie !

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Qu'il soit riche et puissant, celui qui ne craint pas
Les fureurs de Neptune et les tristes fiimats.
Pour moi, content du peu qui m'échut en partage,
On ne me verra point tenter un long voyage,
Lorsqu'au bord des ruisseaux, à l'ombre des forêts,
De l'ardent Sirius je puis braver les traits,
Ah! périssent plutôt les trésors de l'Asie,
Que mon départ de coule une larme à Délie.
Messala , va combattre, et , fier de tes exploits,
Suspends dans tes palais les dépouilles des rois.
Une jeune beauté me captive près d'elle,
Je m'assieds , l'ail en pleurs , à sa porte rebelle.
Que le calme indolent où s'écoulent mes jours
Soit l'objet de l'envie et celui des discours,

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Ipse boves, mea , sim tecum modo, Delia, possim

Jungere, et in solo pascere mionte pecus; Et, tc dum liceat teneris retinere lacertis ,

Mollis in inculta sit mihi somnus humo! Quid Tyrio recubare toro sine amore secuudo

Prodest, cum fletu nox vigilanda venit ? Nam neque tum plumæ , nec stragula picta soporem,

Nec sonitus placidæ ducere possit aquæ.

Ferreus ille fuit , qui , te cum posset habere,

Maluerit prædas stultus et arma sequi. Ille licel Cilicum victas agat ante calervas,

Ponat et in capto Martia castra solo; Totus et argento contextus, totus et auro,

Insideat celeri conspiciendus equo.

Te spectem, suprema mihi cum venerit hora ,

Te teneam moriens deficiente manu. Flebis et arsuro positum me, Delia , lecto,

Trislibus et lacrymis oscula mixta dabis. Flebis: non tua sunt duro præcordia ferro

Vincta , nec in tenero stat tibi corde silex,

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