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Sexe faux et cruel , périsse parmi vous
La volage qui montre à tromper un époux!

1

Mais tu peux la fléchir, toute femme est légère;
Cours lui tendre les bras, prodigue la prière.
L'Amour cruel enseigne à tenter les travaux;
L'Amour cruel enseigne à souffrir tous les maux.
Chez Admète autrefois j'ai gardé les géoisses,
Ce u'est pas une fable, enfant de vains caprices,
Mon luth mélodieux, muet entre mes doigts,
Ne se mariait plus aux accens de ma voix.
J'accordai ces roseaux, frêles jouets de l'onde,
Moi, le fils de Latone et du maître du monde."

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Si tu ne peuix souffrir son courroux , ses rigueurs,
Non, tu ne connais pas le fier tyran-des coeurs.
A ses pieds, en pleurant, porte une plainte amère :
Les coeurs durs sont vaincus par la doace prière.
Si la vérité sort du temple d'Apollon,
Va trouver Nééra, cours lui dire en mon nom :
Apollon te proclame en ce jour mon amante,
Et t'offre le bonheur, si tu restes constante.

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Il dit, et le sommeil s'écoule de mes sens.
Dieux ! puissé-je éviter des traits aussi perçans !

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Nec tibi crediderim votis contraria vota,

Nec tantum crimen pectore inesse luo, Nam te nec,vasti genuerunt æquora ponti,

Nec flammam volvens ore Chimæra fero; Nec consanguinea redimitus terga caterva,

Cui tres sunt linguæ tergeminumque caput, Scyllave virgineam canibus succinta figuram :

Nec te conceptam sæva leæna tulit, Barbára nec Scythiæ tellus, horrendave Syrtis;

Sed culta , et duris non habitanda , domus, Et longe ante alias omnes mitissima mater,

Isque pater, quo non alter amabilior.

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Hæc Deus in melius crudelia somnia vertat,

El jubeat tepidos irrita ferre Notos.

Ma maitresre entretient une infidèle flamme.

Cet odieux forfait pourrait souiller son âme ?
Non, du gouffre des mers les flots tumultueux,
La Chimère roulant des tourbillons de feux,
Cerbère au triple front, aux trois gueules sanglantes,
Scylla les flancs arınés de meutes aboyantes,
Les Syrtes , la Scythie et leurs affi eux climals,
La lionne en fureur ne l'enfantèrent pas.
Elle doit sa naissance à la plus douce mère,
Et ses vertus aux soins du plus aimable père.

O Dieu puissant! bannis ces cruels souvenirs;
Qu'ils volent, dispersés sur l'aile des zephyrs !

ELEGIA QUINTA.

AD AMICOS.

Vos tenet, Etruscis manat quæ fontibus unda,

Unda sub æstivum non adeunda Canem, Nunc autem sacris Baiarum maxima lymphis,

Cum se purpureo vere remittit humus.
At mihi Persephone nigram denuntiat horam :
Immerito juveni parce nocere,

Dea.
Non ego tentavi, nulli temeranda virorum ,

Audax laudandæ sacra docere Deæ;
Nec mea mortiferis infecit pocula succis

Dextera, nec cuiquam tetra venena dedit; Nec nos, sacrilegos templis admovimus ignés ;

Nec cor sollicitant facta nefanda meum; Nec nos, insana ditantes jurgia linguæ,

Impia jn adversos solvimus ora Deos. Et nondum cani nigros læsere capillos;

Nec venit lardo curva senecta pede.

Natalem nostri primum videre parentes,

ÉLÉGIE CINQUIÈME.

A SES AMIS.

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Londed

ONDE des bords toscans vous a donc arrêtés ! Cetie onde malfaisante en nos brûlans étés ; Prodigue les trésors d'une santé nouvelle Quand Flore rajeunit les charmes de Cybèle. Hélas ! la mort sur moi darde un trait menaçant. O Perséphone ! épargne un jeune homme innocent. Je n'ai point soulevé, de mes mains téméraires, Le voile dont Cérès a caché ses mystères, Dans le sang paternel précipité mon bras, A l'innocence offert la coupe du trépas, Ni dans les temples saints porté la flamme impie; Aucun remords vengeur n'empoisonde ma vie; De ma langue insensée un blasphême odieux N'a jamais profané la majesté des Dieux; La vieillesse courbée, et se traînant à peine, N'a point de mes cheveux encor blanchi l'ébène.

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Mes parens m'ont vu naître à l'heure où les destins

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