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Une chaine d'hymen à l'épreuve du temps, Dont la main flétrira la fleur de ton printemps.

Jour fortuné, reviens ! et puisse en sa vieillesse, Près de lui, de ses fils, folâtrer la jeunesse !

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ELEGIA TERTIA.

AD CORNUTUM.

Rura meam , Cerinthe, tenent, villæque puellam.

Ferreus est, eheu, quisquis in urbe manet. Ipsa Venus lætos jam nunc migravit in agros,

Verbaque aratoris rustica discit Amor. Oego, cum dominam adspicerem, quam fortiter illic

Versarem valido pingue bidente solum, Agricolæque modo curvum sectarer aratrum,

Dum subigunt steriles arva serenda boves, Nec quererer, quod sol graciles exureret artus,

Læderet aut teneras pustula rupta manus.

Pavit et Admeti tauros formosus Apollo;

Nec cithara , intonsä profueruntvc comæ, Nec potuit curas sanare salubribus herbis :

Quidquid erat medicæ, vicerat, artis, Amor, Tunç fiscella levi detexta est vimine junci,

ÉLÉGIE TROISIÈME.

A CORNUTUS,

Lescha

Es champs et leurs travaux captivent Némésis. Qui ne voudrait la suivre aux bords qu'elle a choisis? La riante Vénus l'accompagne au village, Où son enfant s'exerce au rustique langage. Oh! si ma Némésis sur moi jetait les yeux, Avec quelle vigueur mon bras industrieus Retournerait la glėbe , et de mes boeufs dociles Dirigerait les pas en des sillons fertiles, Tandis que sur le soc tout mon corps peserait. Oui, je verrais alors, sans plainte et sans regret, Mes membres desséchés par la chaleur ardente, Mes deux mains qu'ouvrirait une tumeur mordante,

Apollon chez Adméte a conduit les troupeaux :
Amour, ses beaux cheveux courbés en longs ampealts,
Son luth , et de ses sucs la vertu secourable,
Ne le guérirent point de ton mal incurable,
Ce Dieu tressa le jonc qui, par un art adroit,

Raraque per nexus est via facta sero.
O quoties, illo vitulum gestante per agros,

Dicitur occurens erubuisse Soror.
O quoties ausæ , caneret dum valle sub alta,

Rumpere mugitu carmina docta boves.
Sæpe duces trepidis petiere oracula rehus,

Venit et e templis irrita turba domum.
Sæpe horrere sacros doluit Latona capillos ,

Quos admirata est ipsa noverca prius.
Quisquis inornatumque caput, crinesque solutos

Adspiceret, Phoebi quæreret ille comam.
Delos ubi nunc, Phoebe, tua est? ubi Delphica Pytho?

Nempe Amor in parva te jubet esse casa.

Felices olim, Veneri cum fertur aperte

Servire æternos non puduisse Deos.
Fabula nunc ille est ; sed cui sua cura puella est,

Fabula sit, mavult , quam sine amore Deus.

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At tibi , dura Ceres, Nemesim quæ abducis ab urbe,

Persolvat nulla semina terra fide.

Et tu, Bacche tener, jucundæ consitor uvæ,

Tu quoque devotos, Bacche, relinque lacus. Haud impune licet formosas tristibus agris

Au lait qu'il emprisonne ouvre un passage étroit.
Combien de fois Diane a rougi de son frère
Portant un faible agneau délaissé sur la terre !
Combien de fois uu pâtre el ses boeufs mugissans,
De sa lyre savante ont troublé les accens !
Souvent les chefs vaincus et la foule tremblaute
Le consultaient en vain d'une voix suppliante.
Souvent sous l'humble chaume et de grossiers habits
Latone , en le voyant, cherchait encor son fils.
A tes cheveux épars , à leurs noeuds sans parure ,
Dieu du Pinde, on cherchait ta belle chevelure.
Où donc est ta prêtresse, et Delphes et Délos?
Quoi ! l'Amour te retient sous le toit des hameaux!

Age trois fois heureux, où l'Olimpe sans honte
Se prosternait au pied des autels d'Amathonte,
On vous traite de fable; et, si l'on aime un jour,
La fable est préférée à des Dieux sans amour.

Toi, qui loin de la ville entraînes ma maîtresse,
Cérès, que les sillons dévorent ta richesse ;
Et toi, tendre Bacchus, père du jus divin,
Délaisse tes pressoirs , taris tes flots de vin.
Quel mortel peut souffrir que les tristes campagnes

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