Œuvres complètes de P.J. de Béranger: contenant les dix chansons nouvelles, Bind 2

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Side 189 - Quel beau jour pour vous ! Mais quand la pauvre Champagne Fut en proie aux étrangers, Lui, bravant tous les dangers Semblait seul tenir la campagne. Un soir, tout comme aujourd'hui, J'entends frapper à la porte ; J'ouvre, bon Dieu! c'était lui, Suivi d'une faible escorte. Il s'asseoit où me voilà, S'écriant : oh ! quelle guerre ! Oh ! quelle guerre ! — Il s'est assis là, grand'mère ! Il s'est assis là ! J'ai faim, dit-il, et bien vite Je sers piquette et pain bis.
Side 189 - Tous les cœurs étaient contents ; On admirait son cortège. Chacun disait : quel beau temps ! Le ciel toujours le protège. Son sourire était bien doux : D'un fils Dieu le rendait père, Le rendait père.
Side 186 - Mes enfants, dans ce village, Suivi de rois, il passa. Voilà bien longtemps de ça : Je venais d'entrer en ménage. A pied grimpant le coteau Où pour voir je m'étais mise, II avait petit chapeau Avec redingote grise. Près de lui je me troublai ; II me dit : Bonjour, ma chère, Bonjour, ma chère.
Side 190 - J'ai faim, dit-il ; et bien vite Je sers piquette et pain bis. Puis il sèche ses habits, Même à dormir le feu l'invite. Au réveil, voyant mes pleurs Il me dit : Bonne espérance ! Je cours de tous ses malheurs, Sous Paris, venger la France.
Side 130 - Que d'un coup d'aile a fustiges le temps, Vingt fois pour vous j'ai mis ma montre en gage. Dans un grenier qu'on est bien à vingt ans ! Lisette ici doit surtout...
Side 130 - J'avais vingt ans, une folle maîtresse, De francs amis et l'amour des chansons. Bravant le monde et les sots et les sages, Sans avenir, riche de mon printemps, Leste et joyeux je montais six e"tages.
Side 292 - J'espérais voir de ma détresse L'hôpital adoucir la fin; Mais tout est plein dans chaque hospice, Tant le peuple est infortuné ! La rue, hélas ! fut ma nourrice: Vieux vagabond, mourons où je suis né. Aux artisans, dans mon jeune âge, J'ai dit: Qu'on m'enseigne un métier. Va, nous n'avons pas trop d'ouvrage, Répondaient-ils, va mendier.
Side 119 - Européen, par-tout, sur ce rivage Qui retentit de joyeuses clameurs, Tu vois régner, sans trouble et sans servage, La paix, les lois, le travail et les mœurs. Des opprimés ces bords sont le refuge : :EK La tyrannie a peuplé nos déserts.
Side 255 - L'élé vient tarir la rigole Qui sert de limite à deux rois. Prix du sang qu'ils répandent, Là, leurs droits sont perçus. Ces bornes qu'ils défendent, Nous sautons par-dessus Malheur! malheur aux commis!
Side 89 - II voit au loin passer un bataillon. Le sang remonte à son front qui grisonne ; Le vieux coursier a senti l'aiguillon. Hélas ! soudain, tristement il s'écrie : • C'est un drapeau que je ne connais pas. < Ah ! si jamais vous vengez la patrie, « Dieu, mes enfants, vous donne un beau trépas...

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