Devant lui se levait tout le chœur du Parnasse ; Il dit les deux Scylla : l'une a trahi son père! (5) Et son corps transformé par un juste destin. Les bergers à regret ferment les pâturages. Ascræo quos ante seni quibus ille solebat Quid loquar? aut Scyllam Nisi, aut quam fama secuta est, Dulichias vexasse rates, et gurgite in alto, Ah! timidos nautas canibus lacerâsse marinis? Aut ut mutatos Terei narraverit artus? Quas illi Philomela dapes, quæ dona parârit? Omnia quæ, Phœbo quondam meditante, beatus Cogere donec oves stabulis, numerumque referre NOTES SUR L'HYMNE DE LA CRÉATION DU MONDE ET DES MÉTAMORPHOSES. Nous avons admis une interversion légère dans les termes de la traduction, en donnant d'abord le résultat premier de la création, et entrant ensuite dans le détail, comme s'il y avait: Orbis concrevit ex primis exordiis, et ensuite Semina fuerunt coacta; ce qui revient au même. Tener et concrevit sont rendus par image et par équivalent. Tout le morceau est d'une assez grande difficulté, et il en faut tenir compte. (2) Pasiphaé, jeune épouse du législateur Minos, roi de l'ile de Crète, aima, dit-on, un jeune homme nommé Taurus, et, sans doute, c'est ce qui donna lieu parmi les Grecs, peuple léger et railleur, à cette fable du taureau. (3) Les filles de Prétus, roi d'Argos, se vantaient d'être plus belles que Junon, qui les frappa d'une folie furieuse : elles se croyaient changées en génisses. (4) Gallus, grand général et grand poëte, qui a laissé plusieurs élégies dignes de Properce: il est le sujet de la dernière églogue de Virgile, dont il était l'ami. (5) Il y eut deux Scylla : l'une qui trahit son père Nisus, roi de Mégare, et livra la ville aux ennemis; l'autre, fille de Phorcus, dieu inarin, qui fut changée en écueil sur le détroit qui est entre l'Italie et la Sicile. En face est l'écueil de Charybde, d'où vient le proverbe : Etre placé entre Charybde et Scylla. L'épithète d'infelix (infortunée), qui appelle l'intérêt, ne peut s'appliquer au farouche Térée, qui consomma un attentat odieux sur sa belle-sœur Philomèle, et ensuite lui coupa la langue, quoique plusieurs commentateurs, ainsi que M. Tissot lui-même, l'aient ainsi pensé. Cette épithète s'applique à la triste Philomèle, qui, sous sa forme nouvelle, plane quelque temps, ainsi que sa sœur, sur le palais qu'elle habite. Il parait d'ailleurs assez évident que ces désinences redoublées, parârit, petiverit, supervolitaverit, se rapportent toutes au même sujet, qui est Philomèle. L'histoire de Deucalion et Pyrrha, celle d'Atalante, les métamorphoses des deux Scylla, et de Térée et Philomèle, sont décrites avec les plus grands détails et le plus de charme dans le grand poëme d'Ovide; Virgile n'a pu ici qu'en donner les principaux traits. Le lecteur pourra lire ces morceaux dans Ovide, pour apprécier la différence de manière de deux grands poëtes sur un même sujet. Voir à cet égard la traduction en vers d'Ovide, par Fariau-Saint-Ange, membre de l'Académie française, qui a donné tous les poëmes d'Ovide, et dont l'auteur de ce livre s'honore d'être le neveu. Voici quelques passages de M. Tissot : Les bergers, dès longtemps le dieu qui les abuse Il peint Gallus errant aux bords de l'Hippocrène; Dirai-je de Scylla les piéges effrayants, Ses flancs d'albâtre armés de monstres aboyants, DAPHNIS ÉLÉGIE SUR LA MORT DE JULES CÉSAR ARGUMENT. Le poëte introduit deux bergers, Ménalque et Mopsus, dont l'un dépeint les nymphes pleurant la mort de César, et les pasteurs lui élevant un tombeau; l'autre fait son apothéose. M. MÉNALQUE. Mopsus, toi qui sais l'art d'enfler les chalumeaux, MOPSUS. Plus jeune, c'est à moi de céder à ton âge, O Ménalque, ou plutôt viens sous cet antre obscur. La mousse ici pour nous sous le pampre s'étale. Dans ces bois Amyntas seul prétend qu'il t'égale. MOPSUS. Amyntas? il prétend s'égaler à Phébus. MÉNALQUE. Commence, et redis-moi les combats de Codrus, Mo. M MENALCAS. Cur non, Mopse, boni quoniam convenimus ambo, MOPSUS. Tu major tibi me est æquum parere, Menalca; MOPSUS. M. Je veux te dire un chant dont j'ai gravé les vers, Cher Mopsus, aux combats du chant ou de la flûte, Cède le saule amer, la lavande au rosier. MOPSUS. Assez, ô bon Ménalque! à tes vœux je rends grâce. Durant ces tristes jours, au bord des fraîches eaux, Mo. Immo hæc, in viridi nuper quæ cortice fagi Mo. Non ulli pastos illis egêre diebus Frigida, Daphni, boves ad flumina nulla neque amnem Daphni, tuum Ponos etiam ingemuisse leones Interitum, montesque feri sylvæque loquuntur. |