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remplissant la caverne du poumon droit, et entourée fausse membrane grisâtre assez bien organisée, daus l'é de laquelle se trouve un pointillé noir et des ecchymoses. la membrane propre de la caverne est une séreuse parfa blanche, sans ulcération, elle ne peut être la source morrhagie: il faut bien chercher celle-ci dans la fauss brane, où l'on trouve des traces incontestables de son et considérer cette exhalation sanguine comme l'analo ce qu'on observe dans les pleurésies hémorrhagiques co tives. Mais à quelle époque cette hémorrhagie s'est-elle Le malade a rendu pendant un seul jour, par l'expector une matière analogue à celle qu'on a trouvée dans l'exca ce fut le quinzième jour de la maladie et le huitième a mort. Avant et après, l'expectoration grisâtre n'a plus c la moindre quantité de sang. Les phénomènes généraux plus que les phénomènes locaux d'auscultation, n'ont rien qué de particulier. Ils ont été les mêmes depuis le moment malade a été observé jusqu'à la veille de la mort. Nous sons que le sang a été exhalé dans la caverne du poumon seulement le quatorzième ou quinzième jour de la maladi que par conséquent l'existence de cette hémorrhagie n'est épiphénomène, une circonstance tout à fait accidentelle e dépendante de la maladie principale, et il nous paraît prol que l'odeur gangréneuse qu'avait contractée cette collectio sang dépendait des liquides venus de l'autre poumon.

Il ne reste plus à étudier que la seconde lésion: la gang disséminée en divers points du poumon droit. Evidemn celle-ci a préexisté à l'hémorragie, puisque depuis dix à do jours il y avait une expectoration et une haleine fétides qu le sang est apparu dans les crachats. De plus, les apparen de gangrène ne pouvaient pas être le résultat du passage sang altéré de la caverne du poumon gauche dans les diver parties du poumon droit; car aucun des tuyaux bronchiq du poumon gauche ne contenait de matière gangréneuse, tan

que le plus grand nombre de ces conduits dans le poumon droit en étaient remplis.

Ainsi donc la gangrène de ce poumon était la maladie primitive, et la mauvaise odeur ainsi que la teinte grisâtre n'étaient point un effet du transport de ce sang altéré.

La nature gangréneuse de la lésion étant démontrée, nous devons examiner maintenant comment la maladie a procédé. Nous voyons des excavations remplies de détritus gangréneux, disséminées près de la surface des poumons, pour le plus grand nombre situées aux extrémités des ramifications bronchiques, en communication évidente avec ces ramifications, quoique l'œil ne puisse trouver cette communication, démontrée par la présence dans les bronches de la matière gangréneuse. Ces cavités sont-elles des destructions des poumons par le fait d'une gangrène lobulaire? L'inspection des parties répond à cette question on trouve, à la vérité, dans les lieux où la lésion est le plus avancée, une excavation à parois complètement en détritus ; mais ailleurs, en enlevant la matière gangréneuse, on voit les parois plus ou moins bien conservées et parsems d'eschares. Nous avons prouvé que ces cavités étaient des dilatations ampullaires des extrémités des bronches; maintenant nous trouvons que ce sont ces dilatations qui sont exclusivement le siège de la gangrène, car il est bien noté dans l'observation que les parties de poumon qui environnaient les cavités n'étaient point altérées.

Dans les endroits où le tissu bronchique a complètement disparu et où la substance des poumons se trouve à nu, sans être induré aux environs il est naturel de penser que la gangrène a envahi et fait disparaître complètement la terminaison dilatée de la bronche.

Il résulte de cela que l'existence d'une gangrène des extrémités dilatées des bronches est manifestement établie. Maintenant cette altération est-elle primitive ou est-elle le résultat d'une bronchite que l'intensité de l'inflammation aurait fait dégénérer en gangrène? Le peu d'intensité des phénomènes

inflammatoires du début et l'apparition de l'odeur féti les crachats dès les premiers jours de la maladie, font p que dans ce cas la gangrène s'est développée en sorte spontanément comme dans certaines gangrènes du poumon.

Avant de terminer nos réflexions, nous devons rappe l'auscultation a fait reconnaître, dans le lieu où résidait lection de sang coagulé,l'existence d'une respiration broi fort intense et d'une bronchophonie très évidente; il n douteux que ces phénomènes ne soient dus à ce que le s remplissait pas la caverne, et qu'il restait un espace vid sa cavité ainsi que dans les anfractuosités qui se trouvai partie supérieure.Quant à la matité,elle pouvait dépendr zone indurée qui entourait la caverne; de telle sorte, q contribuait à induire en erreur, et à faire croire que le foye gréneux existait dans le poumon gauche : erreur qui, du ne devait influer en rien sur le traitement à opposer à la ma

Nous venons de voir toutes les dilatations des extrémit bronches affectées de gangrène à des degrés divers; nous voir dans l'observation suivante la différence encore plus quée, car nous allons trouver des dilatations tout à fait sa et d'autres complètement détruites.

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OBS. II. Gangrène des extrémités dilatées des bronch Pleurésie diaphragmatique. Henselmann Louise, 32 bonne constitution, vient de faire à pied un assez long voyage, dant lequel elle s'est beaucoup fatiguée. Elle se présente à pital Cochin, le 4 juin 1839, avec les apparences d'une femme blée par la fatigue et la misère. Elle se dit malade seule depuis quelques jours; mais elle parle si mal le français qu impossible d'obtenir des renseignements précis sur la cause maladie et sur l'état antérieur de sa santé. Le 5 juin, lors de l site, elle est dans l'état suivant : accablement très prononcé, geur assez vive aux pommettes, intelligence entière, langue col à son milieu, humide et rouge à ses hords et à sa pointe, respira extrêmement fréquente, point de toux ni d'expectoration, du thorax mat à droite en arrière et en bas, normal partout leurs; au niveau du son mat, quelques bulles de râle crépitan

brièveté de la respiration ne permet pas d'obtenir une expansion vésiculaire parfaite dans les autres points du poumon); douleur extrêmement vive vers l'hypochondre droit, paraissant siéger dans la portion droite du diaphragme, ne permettant pas à la malade de se tenir à son séant, et gênant excessivement les mouvements de la respiration; — battements du cœur avec bruit sourd et impulsion au premier temps; abdomen à l'état normal, point de taches lenticulaires, point de gargouillements ni de diarrhée; - utérus dépassant le niveau du pubis; - petite tumeur phlegmoneuse à la grande lèvre droite de la vulve; pouls à 105 pulsations de force moyenne, peau chaude, malaise général.

Il était évident que la malade était prise d'une légère pneumonie de la base avec pleurésie diaphragmatique, et qu'en même temps on avait à craindre l'imminence d'une fièvre typhoïde.

-

(Saignée du

bras de 12 onces; 40 sangsues à l'anus; boissons délayantes.)

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6. juin. Pendant la nuit violent frisson, suivi d'une vive chaleur et de beaucoup d'agitation. Lors de la visite, air de fatigue plus prononcé, gémissements à chaque mouvement d'expiration, langue jaune et sèche à son centre, rouge sur les bords, douleur extrêmement vive de la région hypochondriaque droite, ne permettant pas le moindre mouvement du tronc; — mêmes phénomènes d'auscultation que la veille; point d'expectoration, point de douleur dans les articulations; fièvre plus vive, pouls très mou.

Les accidents vont croissant, les phénomènes pleurétiques augmentent d'intensité, mais la mollesse du pouls et l'accablement extrême de la maladie ne permettent pas d'avoir recours aux saignées. On applique 60 sangsues sur le côté droit; — cataplasmes et boissons adoucissantes.

7. Nouveau frisson dans la soirée du 6. A la visite du matin beaucoup d'agitation, langue complètement sèche, respiration extrêmement fréquente et qu'on ne peut compter à cause de son irrégularité et de la fréquence, diminution légère de la douleur de l'hypochondre droit, la matité du côté droit n'augmente pas d'étendue, quelques bulles de râle crépitant sont entendues çà et là, en arrière à droite et en bas; point de toux, point d'expectoration, point de sensibilité ni de développement de l'abdomen, point de diarrhée; le petit phlegmon de la grande lèvre s'est percé et a donné un peu de pus, écoulement d'un liquide fétide par la vulve, — rien aux lombes ni dans les membres inférieurs, pouls à 115 pulsations, très - peau brûlante.

mou,

--

Le langage suspect de la malade qui assure n'être point enceinte;

Ille-XI.

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bien qu'on sente la tumeur formée probablement par l'utérus, les frissons, l'écoulement fétide, font craindre que des tentatives d'avortement n'aient été faites vers l'utérus. 40 sangsues à la vulve. 8 et 9. Chaque jour application de 30 sangsues sur le côté droit. 10 juin. - Agitation croissante, intelligence normale, malgré l'expression de souffrance peinte sur les traits de la malade, fréquence de respiration toujours très grande, douleur de côté moins vive. On ne retrouve plus de râle crépitant; expansion vésiculaire difficile à percevoir à cause de la brièveté de la respiration; point de toux, point d'expectoration, point d'odeur de l'haleine; abdomen souple et indolent; — l'abcès de la vulve continue à donner du pus, lequel en se mêlant aux fluides venus du vagin constitue un liquide d'une fétidité qui est portée au point d'incommoder les malades voisins; - pouls excessivement fréquent et faible. (Application d'un vésicatoire sur le côté droit du thorax; -sinapismes aux cuisses.)

Chaque nuit depuis l'arrivée de la malade, il s'est développé très régulièrement un frisson assez vif, suivi de chaleur, de manière à présenter les apparences d'un accès de fièvre : aussi pendant les trois derniers jours on a donné le sulfate de quinine à dose de 80 centigrammes par jour.

Enfin le 11 au matin, après quelques douleurs lombaires, expulsion d'un fœtus de deux pouces et demi de longueur, - puis la respiration s'est embarrassée, le râle bronchique s'est fait entendre;mort dans la journée.

Autopsie le 12. Cadavre sans aucune trace de putréfaction. Méninges et substance cérébrale à l'état normal et sans injection, liquide lacteux suintant des divers points des glandes mammaires incisées.

Thorax. Dans la plèvre droite, fausses membranes molles recouvrant la base du poumon droit et les parties correspondantes des plèvres costale et diaphragmatique; présence d'environ deux verres de liquide blanchâtre dans la partie inférieure et postérieure de la cavité pleurale, plèvre gauche à l'état normal.Poumons se présentant au premier abord pour l'apparence, pour la forme et pour le volume, sous un aspect normal; néanmoins à la base du poumon droit la plèvre pulmonaire est rouge. En examinant avec attention ces organes, on voit çà et là des taches arrondies de trois à quatre lignes de diamètre, d'un blanc jaunâtre; en incisant, on trouve dans chacun des pounions une vingtaine d'excavations d'une grandeur assez uniforme, pouvant contenir un gros pois; les unes, qui sont superficielles, correspondent aux taches

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