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mauvais aspect; je prescrivis l'emploi de la lotion suivante, ap pliquée sur sa surface: 2 Acétate de plomb Extrait d'opium

Eau de fontaine

3 décigrammes (6 grains).
1 décigrammes (2 grains).
32 grammes (1 once).

Le 23, des bourgeons charnus commençèrent à se montrer, et la plaie se cicatrisa presque complètement dans la journée; mais pendant la nuit suivante, la diarrhée survint; elle fut combattue par cette potion :

2 Huile de ricin

Calomel

Eau de fontaine

Pour une dose.

64 grammes (2 onces).
1 décigramme (2 grains).
32 grammes (1 once).

26. La diarrhée a persisté depuis trois jours, malgré l'emploi de l'opium, du cachou, et d'autres astringents. La peau est froide, la langue rouge à sa pointe, les yeux enfoncés dans l'orbite; il y a une prostration extrême des forces; les parois de l'abdomen sont contractées et rapprochées de la colonne vertébrale; les évacuations alvines sont mêlées d'un mucus écumeux, et d'aliments non digérés; le malade est complètement épuisé. Aujourd'hui un troisième ver s'est montré au pied droit, près de l'articulation tarsométatarsienne; il a résisté à tous les efforts que j'ai faits pour l'extraire. Je prescrivis de trois en trois heures, une des pilules sui

vantes :

Calomel

3 grammes (2 scrupules).

Extrait d'opium 15 centigr. (3 grains) pour douze pilules, de l'eau de riz pour boisson; une ceinture de flanelle fut appliquée à l'abdomen; dans la journée, la prostration des forces était encore plus considérable; le malade prit un peu de vin. Malgré ce traitement, la diarrhée continua sans intermission, et le malade succomba le 29 février.

Autopsie. Le cerveau n'offrit rien d'anormal. A l'ouverture de la cavité thoracique, on trouva des adhérences intimes entre la plèvre et le poumon gauches. Le péricarde contenait une petite quantité de liquide séro-sanguinolent; en pratiquant une incision au cœur, comprenant le ventricule droit et l'oreillette du même côté, je trouvai dans la cavité de l'oreillette, une substance organisée, assez dure d'une couleur blanc-sale, et d'une forme arrondie; une bande partait de cette tumeur en se divisant dans la cavité ventriculaire, aux parois de laquelle elle était attachée. Le péritoine était contracté, comme ratatiné; l'estomac et le canal intestinal étaient remplis d'un fluide vert-foncé; les autres organes ne présentaient rien d'extraordinaire (Médico-chirurgical Review de Londres, octobre 1840).

Obstétrique.

TUBERCULES DE L'UTERUS (Dystocie attribuée à la présence de); observation par le professeur Osiander à Gottingue.-On s'est

beaucoup attaché dans ces derniers temps à l'étude des causes de dystocie provenant d'obstacles mécaniques à l'accouchement. Mais les obstacles organiques dus aux maladies même de l'utérus sont bien moins connus. Ainsi, tous les ouvrages d'accouchement traitent des tumeurs de toutes natures qui peuvent se développer à l'intérieur du bassin ou sur le col de l'utérus. Mais on n'a pas encore signalé la présence de tubercules (dans l'épaisseur même de l'utérus; dans ces cas la dystocie paraît due, soit à la difficulté qu'éprouve la matrice à se développer par suite de la présence d'un corps étranger dans sa substance, soit à la perturbation qu'un corps étrangers doit apporter à ses contractions. Voici un exemple de ce genre.

OBS. En mars 1838, le professeur Osiander fut appelé près d'une femme en travail depuis vingt-quatre heures. C'était une femme de 40 ans, et en apparence plus âgée, cachectique. Elle était mariée à un homme plus jeune qu'elle, qui avait eu déjà trois enfants, morts tous trois d'hydrocéphale. Elle même avait eu trois fausses couches, sans jamais pouvoir porter jusqu'à terme. Cette fois elle avortait également, mais trois semaines au delà de son terme habituel. Il fut constaté que le bassin de dimension normale était fortement incliné, que l'orifice utérin était légèrement dilaté. La poche des eaux n'était pas rompue. La tête se présentait : elle était si élevée qu'on ne pouvait que difficilement y atteindre. Vers le soir surviennent des douleurs plus vives, sous l'influence desquelles le col utérin se dilata complètement, mais la tête ne fit pas le moindre progrès. Vers deux heures du matin la tête avait un peu avancé, quoique restant toujours au détroit supérieur. Osiander alors rompit la poche des eaux : il s'écoula un peu de liquide mêlé de méconium. Le forceps fut appliqué, mais il ne put faire avancer la tête. En présence de cette difficulté, il fallut songer à la version; mais cette fois encore toute tentative pour arriver au fond de la matrice et chercher les pieds, fut infructueuse, la main restait retenue par une sorte de stricture qui rétrécissait la matrice par son milieu. Cette stricture existait dans tous les sens, et la main n'était admise en aucun point. - Comme au milieu de toutes ces manoeuvres l'enfant était mort, ce qu'indiquait l'absence de pulsation du cordon prolabé, l'accoucheur pratiqua la crâniotomie avec le ciseau de Smellie. Substituant ensuite à ce ciseau un crochet tranchant, et l'aidant de la main gauche, il parvint sans trop de difficulté à extraire le foetus. - La délivrance fut également artificielle; le placenta était enchatonné : la main fut obligée d'aller le détacher. Malgré toutes ces manœuvres, l'accouchée ne se trouva pas trop mal: elle n'avait, du reste perdu que très peu de sang. Le lendemain, la femme paraissait affaissée: elle sommeillait souvent, était très agitée et se plaignait; le ventre était resté très volumineux, et l'on sentait facilement à travers ses parois la matrice qui avait conservé un énorme volume sans offrir pourtant une sensibilité anormale. Peu de lochies. Le deuxième jour, le pouls s'étant élevé, on pratiqua une petite saignée.-Vers le

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soir il survint des nausées et des vomissements fréquents; elle mourut le troisième jour.

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A l'autopsie, on se borna à examiner les organes abdominaux. Les intestins étaient très distendus par des gaz.- Du reste, en aucun point de la séreuse abdominale il n'existait de traces d'inflammation. Il y avait dans la cavité abdominale un épanchement d'environ 6 onces de sérosité rougeâtre. L'utérus offrait un volume énorme et remplissait tout le côté droit du ventre. Il est à gauche surmonté d'une tumeur du volume d'un gros œuf d'oie constitué par l'ovaire très tuméfié et ossifié à sa surface. Le tissu de l'utérus offrait une épaisseur de près de trois travers de doigt. Dans cette épaisseur, on trouve des masses dures et consistantes du volume d'un œuf, rondes ou ovales, nombreuses surtout vers la partie moyenne et postérieure de cet organe. Ces masses sont formées d'une partie extérieure corticale, dure et compacte, et d'une partie centrale plus molle, caséiforme et analogue à du pus consistant dont la partie séreuse aurait été absorbée. Ces masses ramollies sont au nombre de neuf à dix, elles sont comme renfermées dans un kyste fibreux et ont le volume d'un petit œuf de poule. On trouve encore dans le tissu utérin d'autres de ces masses, mais plus petites et qui paraissent charnues et fibreuses. Dans ce cas done, continue Osiander, l'obstacle à l'accouchement dépendait non pas d'un rétrécissement du bassin ni d'une stricture spasmodique de la matrice, mais bien d'un rétrécissement de la cavité utérine due à la présence de corps étrangers dans son épaisseur, corps étrangers qui ont dû empêcher son développement et entraver son action.

Il eût été à désirer que le célèbre accoucheur de Gottingue accompagnat l'observation ci-dessus d'un plus grand nombre de détails. Nous croyons devoir néanmoins la reproduire comme un fait intéressant et rare, tout en regrettant qu'une anatomie pathologique plus soignée ne nous ait pas mis à même de reconnaître si ces tumeurs ramollies étaient réellement des fumeurs tuberculeuses, ou seulement des corps fibreux qui auraient subi une transformation. C'est une question que l'examen attentif des organes abdominaux et surtout pulmonaires eût peut-être permis d'élucider.

Séances de l'Académie royale de Médecine

Séance du 30 mars.

ACIDE ARSÉNIEUX (Recherches chimiques sur l').—M. Orfila demande à être mis en rapport avec la commission chargée de l'examen du travail présenté par MM. Flandin et Danger; cette demande a pour but de répondre aux assertions émises par ces chimistes. En effet, suivant M. Orfila:

1o Les taches obtenues par MM. Flandin et Danger avec les sulphites et les phosphites n'offrent aucun des caractères des taches arsénicales pures.

2o Elles ne sauraient être confondues non plus avec les taches arsénicales que l'on recueille en carbonisant par l'acide azotique les viscères des animaux empoisonnés par l'arsenic, quoique ces taches contiennent de la matière organique.

3o Contrairement à l'assertion de MM. Flandin et Danger, on n'obtient jamais la moindre tache en carbonisant convenablement les viscères des animaux non empoisonnés.

4° On n'en obtient pas davantage en détruisant la matière organique par le nitrate de potasse.

5o Les taches arsénicales retirées, au moyen du nitrate de potasse; des viscères des animaux empoisonnés, sont pures et sans mélange de matière organique.

6o Dans l'état actuel de la science, il n'existe aucune tache que l'on puisse confondre avec celle que donne l'arsenic.

7° Il est certainement très important d'obtenir un anneau de métal pur, quand les taches n'offrent pas des caractères bien tranchés; mais ce n'est point à MM. Flandin et Danger qu'il convient de rapporter la priorité de cette idée, puisque dès 1839 M. Orfila l'avait avancée formellement.

8° Contrairement à l'assertion de MM. Flandin et Danger, tout homme doué d'une aptitude médiocre doit, du premier coup, obtenir les résultats annoncés par M. Orfila, pourvu qu'il se conforme aux règles proposées par ce dernier.

9. Contrairement à l'assertion de MM. Flandin et Danger, les animaux soumis à l'intoxication arsénicale urinent quand on leur fait prendre certains diurétiques.

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EXERCICE DE LA PHARMACIE (Discussion sur l'). Cette discussion, qui a occupé près de quatre séances (6, 13, 20 avril) a été

provoquée par un rapport de M. Adelon. Depuis plusieurs moi corps des pharmaciens s'émeut et s'agite, une réforme radi dans leur profession est devenue nécessaire; la grande majo d'entre eux la désirent, et ont surtout appelé l'attention sur l'al que peut faire le charlatanisme de la vente des remèdes secrets, p tégée encore par les brevets d'invention. C'est dans ce sens qu'une | tition signée par deux cent cinquante pharmaciens de la capitale a déposée au ministère du commerce. Sur la demande de l'un de membres, l'Académie en avait été saisie, et une commission co posée de MM. Bouley, Cornac et Adelon, fut chargé de rédiger rapport, dont M. Adelon est venu, dans la séance du 23 mars, donn connaissance à l'Académie. Dans ce travail, la commission propo plusieurs modifications importantes à la loi qui régit l'exercice la pharmacie. Ainsi, on demande que la vente de tous les médica ments soit désormais affectée aux seuls pharmaciens, à l'exclusio des droguistes, épiciers et herboristes; que la vente des remèd secrets soit sévèrement interdite, etc... Mais ici se présente un grave difficulté. Que doit-on entendre par un remède secret Cette question, adressée par quelques membres à messieurs les pha maciens de l'Académie, paraît avoir grandement embarrassé ce messieurs. C'est qu'en effet si vous appelez remède secret toute sub stance médicamenteuse non encore inscrite au Codex, comme l voudraient certaines personnes, vous limitez étrangement les progrès de la thérapeutique; vous faites qu'une découverte réellement utile doit, pour être profitable à l'humanité, attendre qu'une nouvelle édition du Codex soit venue lui donner rang de bourgeoisie dans la science; vous entravez le droit que confère le diplôme doctoral à tout médecin de prescrire et ordonner tous les médicaments qu'il juge convenable, etc... D'un autre côté, comme l'a fait sentir M. Renault, en ne permettant la vente que des substances inscrites au Codex, vous rendez impossible l'exercice de la médecine vétérinaire, puisque ses préparations ne figurent que dans les pharmacopées spéciales à cet art : il faut donc autoriser les vétérinaires à préparer et à vendre des médicaments. Cette exception a dû être admise par l'Académie.

· Séance du 20 avril.-La discussion sur les exceptions relatives à la loi sur l'exercice de la pharmacie n'étant pas terminée, et cet article étant renvoyé à la commission, un nouveau commissaire, M.Renault, médecin vétérinaire, est nommé pour compléter les renseignements.

Un débat peu intéressant s'ouvre ensuite à l'occasion d'un

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