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LE

CHANT DU RETOUR.

21 FRIMAIRE AN VI. (11 DEC. 1797.)

LES GUERRIERS.

CONTEMPLEZ nos lauriers civiques:

L'Italie a produit ces fertiles moissons.

Ceux-là croissaient pour nous au milieu des glaçons; Voici ceux de Fleurus, ceux des plaines belgiques! Tous les fleuves surpris nous ont vus triomphans; Tous les jours nous furent prospères;

Que le front blanchi de nos pères

Soit couvert des lauriers cueillis par leurs enfans!

CHOEUR.

Tu fus long-temps l'effroi, sois l'amour de la terre, O République des Français !

Que le chant des plaisirs succède aux cris de guerre: La victoire a conquis la paix!

LES VIEILLARDS.

Chers enfans, la tombe des braves

Réclame ces lauriers moissonnés par vos mains:

Vos frères, comme vous, ont vaincu les Germains,
Délivré les Toscans, les Belges, les Bataves.
Au séjour des héros parvenus avant vous,
Ils y tiennent vos palmes prêtes;

Leurs mânes célèbrent nos fêtes;

Unis à nos concerts, ils chantent avec nous.

CHOEUR.

Tu fus long-temps l'effroi; etc., etc.

LES BARDES.

Les Germains vaincus applaudissent: Les Bardes de la France ont élevé leur voix; Leur lyre prophétique a chanté vos exploits; Et de vos noms sacrés les siècles retentissent. La Victoire a plané sur vos fiers étendards: Chargés de ses palmes altières,

Venez loin des tentes guerrières

Goûter un doux repos sous les palmes des arts.

CHOEUR.

Tu fus long-temps l'effroi; etc., etc.

LES JEUNES FILLES.

Guerriers, votre dot est la gloire.

LES GUERRIER S.

Unissons par l'hymen et nos mains et nos cœurs.

LES JEUNES FILLES.

Et l'hymen et l'amour sont le prix des vainqueurs.

OEuvres anciennes. III.

25

LES GUERRIERS.

Formons d'autres guerriers; léguons-leur la victoire.

LES GUERRIERS ET LES JEUNES FILLES.

Qu'un jour à leurs accens, à leurs yeux enflammés, On dise: <«< Ils sont enfans des braves. >>

Que, sourds aux tyrans, aux esclaves, Ils accueillent toujours la voix des opprimés.

CHOEUR.

Tu fus long-temps l'effroi; etc., etc.

UN GUERRIER, UN BARDE, UN VIEILLARD,

UNE JEUNE FILLE.

Grand Dieu! c'est ta main qui dispense
La gloire et la vertu : bienfaits dignes du ciel;
La Victoire descend de ton trône éternel;
Par toi la Liberté vint luire sur la France.
Dieu puissant! ses rayons précieux;
Que d'âge en âge la patrie

N'éteins pas,

Soit libre, puissante et chérie;

Et que nos descendans bénissent leurs aïeux!

CHOEUR.

Tu fus long-temps l'effroi; sois l'amour de la terre, O République des Français!

Que le chant des plaisirs succède aux cris de guerre : La Victoire a conquis la paix!

CHANT

DU PREMIER VENDÉMIAIRE AN VII,

HYMNE.

(22 SEPTEMBRE 1798.)

Q

LES BARDES.

UE nos voix, nos lyres altières,

Célèbrent ce jour glorieux!
De ses drapeaux injurieux
L'ennemi souillait nos frontières;
Il méditait d'affreux succès;

Ses foudres menaçaient nos têtes:

La République des Français

Jaillit du milieu des tempêtes.

LE CHOEUR.

Debout, vrai Souverain! lève un front respecté: Les humains ne sont grands que par l'égalité.

LES GUERRIERS.

Dans la France encor monarchique

Des rois ligués tonnait l'airain;

Sénat, au nom du souverain,

Tu proclamas la république.
Les rois fléchirent les genoux;

Leur honte appartient à l'histoire :
Le même jour fonda pour nous
La république et la victoire.

LE CHOEUR.

Debout, vrai Souverain! lève un front respecté : Les humains ne sont grands que par l'égalité.

LES BARDES.

Guerriers, libérateurs rapides

Du Rhin, du Tibre et du Texel,
Sans doute un pouvoir immortel
Dirigeait vos mains intrépides.
Quel Dieu vous guidait à Fleurus,
Et sur le pont sanglant d'Arcole?
Avec vous, pour venger Brennus,
Quel Dieu montait au Capitole?

LE CHOEUR.

Debout, vrai Souverain! lève un front respecté : Les humains ne sont grands que par l'égalité.

LES GUERRIERS.

La Patrie a fait ces miracles:

C'est son nom qui nous rend vainqueurs;
Sa voix sainte enflamme nos cœurs;

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