VARIANTES DU CHANT DU 14 JUILLET. Page 341. Dans l'édition de 1790, l'hymne commençait par les cinq strophes suivantes: Il est venu ce jour, où, depuis une année, Français! offrons à Dieu l'hymne patriotique; Gravons sur les débris de ces tours formidables Que le roi des Français ait part à notre hommage; Nous avons vu des rois chéris de la victoire: Dieu du peuple et des rois, etc., etc. Page 341, vers 5 et suivans. Ici sont rassemblés sous ton regard immense, etc. Cette strophe, dans l'édition de 1790, était suivie des trois imprimées ci-après : D'un mortel isolé connaissant la foiblesse, D'un mortel citoyen sentant la dignité, Forts de leur union, sans maître, sans noblesse, Nous jurons d'obéir, de donner notre vie Nous jurons d'obéir à cette loi chérie; Nous jurons d'obéir au roi. Plus d'ordres différens, plus même de province : La France désormais en son immensité Ne voit qu'un seul empire, un seul peuple, un seul prince, Rappelons-nous ces temps, etc., etc. Page 342, vers 14. Blasphemaient au pied des autels. Après cette strophe suivait immédiatement celle-ci : L'injustice des rois, toujours si bien servie," Au fond de ce tombeau condamnés à la vie, Page 343, vers 2. Régner sur l'antique univers. Ici venaient les quatre strophes suivantes : Au milieu des périls Lafayette est son guide, La mère des vertus, des talens, du génie, Nous verrons désormais, ainsi que dans Athènes, Soleil, qui parcourant, etc., etc. HYMNE SUR LA TRANSLATION DES CENDRES DE VOLTAIRE AU PANTHEON FRANÇAIS, LE 12 JUILLET 1791. MUSIQUE DE GOSSEC. Au! ce n'est point des pleurs qu'il est tems de répandre; C'est le jour du triomphe, et non pas des regrets: Que nos chants d'allégresse accompagnent la cendre Du plus illustre des Français. Jadis, par les tyrans, cette cendre exilée, Au milieu des sanglots, fuyait loin de nos yeux; Salut! mortel divin, bienfaiteur de la terre: 1. Voltaire naquit à Châtenay près Paris, le 20 février 1694, ct mourut, à Paris même, le 30 mai 1778. Ton souffle créateur nous fit ce que nous sommes: Le flambeau vigilant de ta raison sublime Qu'ils creusaient aux pieds des autels. Tes tragiques pinceaux des demi-dieux du Tibre Et la France a conçu le besoin d'être libre Sur cent tons différens, ta lyre enchanteresse, Citoyens! courez tous au-devant de Voltaire: |