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MÉDAILLES D'OR ET D'ARGENT.

MENIER ET C,

PHARMACIENS-DROGUISTES,

RUE DES LOMBARDS, 37, A PARIS

(Cour Sainte-Catherine).

USINE HYDRAULIQUE A NOISIEL-SUR-MARNE.

Prix courant général

1845.

PARIS,

IMPRIMERIE SCHNEIDER ET LANGRAND,

RUE D'ERFURTH, 1.

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MÉDAILLES D'OR ET D'ARGENT.

PRIX COURANT GÉNÉRAL

de la maison

MENIER ET C",

PHARMACIENS-DRCGUISTES,

RUE DES LOMBARDS, 37, A PARIS

(Cour Sainte-Catherine).

1er Novembre 1845.

L'ouvrage que nous offrons à MM. les pharmaciens, est un vaste répertoire où se trouve réuni, par ordre de matières, tout ce qui présente quelque intérêt pour l'exercice de leur profession. C'est le fruit de longues recherches, d'un travail sérieux, qui ne pouvait être accompli que dans une maison dont les affaires nombreuses et variées permettent de recueillir une multitude prodigieuse de renseignements. Notre loyauté dans les affaires, un zèle infatigable à remplir exactement les demandes de nos commettants, ont étendu chaque année le nombre de nos relations. Notre maison a pris un développement considérable: et ce résultat, tout en nous récompensant de nos travaux passés, est un stimulant pour nous faire avancer encore dans la voie d'améliorations que nous nous sommes tracée.

Le commerce de la droguerie ne consistait autrefois que dans l'achat et la vente des substances appliquées à la préparation des médicaments. Nous avons été les premiers à lui donner une impulsion nouvelle en harmonie avec le mouvement industriel de notre époque. Avant nous, le pharmacien éloigné de la capitale était obligé de s'adresser à autant de fournisseurs, qu'il y avait d'objets de nature différente dans les besoins de son art. C'était une exception, quand le droguiste recevait mission de rassembler dans son envoi, la verrerie, les instruments de laboratoire, les préparations spéciales, les objets de science et les articles accessoires, aujourd'hui, nécessaires à l'exercice complet de la pharmacie. Cet état de choses multipliait le travail, les embarras et les incertitudes du pharmacien sur la bonne exécution de ses demandes. Si quelques articles se trouvaient défectueux, si ses intentions n'avaient pas été remplies ponctuellement, les réclamations étaient difficiles, quelquefois sans succès, parce que le dro

guiste n'acceptait souvent de responsabilité que pour les substances sorties de ses magasins. Pour être bien servi, le pharmacien des départements devait être au courant de toutes les innovations qu'enfante l'activité parisienne, se mettre en rapport avec les fabricants eux-mêmes, et rechercher parmi eux, celui qui offrait le plus d'avantages et dans le prix et dans la qualité de ses produits. On comprend toute la difficulté d'arriver à un semblable résultat, pour ceux qui, éloignés du centre de l'industrie, ne reçoivent de communication du grand mouvement de la capitale, que par une publicité souvent trompeuse.

Dans ces circonstances, dès les premières années de notre établissement, notre but fut de créer une maison centrale où le pharmacien pût trouver tout ce dont il a généralement besoin. Nous avons dès lors établi des rapports directs avec les fabricants de tout genre. L'étude comparée de leurs produits, de leurs prix, de leur manière de traiter les affaires, nous a permis de fixer notre choix parmi les plus consciencieux et les plus habiles. Depuis, l'expérience que nous avons acquise, la connaissance parfaite de la place de Paris, nous ont mis en position de fournir à nos correspondants les articles du commerce parisien avec des conditions telles, qu'il leur serait difficile d'en obtenir de plus avantageuses en s'adressant eux-mêmes directement aux fabriques. La fidélité et l'exactitude que nous mettons toujours à remplir les demandes les plus variées, ont fait naître l'habitude de nous considérer comme des mandataires, qui présentent les meilleures garanties possibles pour l'achat de tout ce qui concerne l'art pharmaceutique. D'un autre côté, il est peu d'inventions ou d'améliorations nouvelles, soit dans les instruments, soit dans les produits médicinaux, dont nous ne soyons les premiers à recevoir communication pour les propager parmi nos correspondants. Cette position nous met ainsi à même d'être utiles à la fois, aux hommes ingénieux qui apportent les perfectionnements, et aux pharmaciens toujours empressés d'accueillir favorablement les progrès des industries qui les intéressent.

La droguerie, proprement dite, que nous considérons toujours comme notre objet principal, a reçu de nous les améliorations qu'elle comporte. Nous avons agrandi le nombre des collections de nos magasins de manière à réunir toutes les substances connues en thérapeutique, depuis les plus communes jusqu'aux plus rares. Sous ce rapport, notre catalogue de droguerie et de produits chimiques, offrira la liste de matière médicale la plus complète qui ait été publiée. Aussi espérons-nous que ce nouveau prix courant réunira les renseignements relatifs au commerce, comme l'excellent ouvrage de M. Dorvault, l'Officine, réunit les documents nécessaires à l'exercice de la pharmacie pratique. Cet ouvrage se trouve déjà en la possession d'un grand nombre de pharmaciens, et nous ne doutons pas qu'avant peu il ne prenne place dans toutes les pharmacies. On trouvera dans notre catalogue de librairie une liste détaillée des matériaux nombreux que renferme l'Officine.

Nous rappelons un titre dont nous sommes jaloux, celui d'avoir fondé la première usine en France, où la pulvérisation s'opère sur une grande échelle. La création de notre établissement de Noisiel a amené de véritables progrès dans la fabrication des poudres médicinales, progrès qui ont été signalés plusieurs fois par des hommes de science, et qui nous ont valu d'honorables distinctions. En effet, lorsque les produits de notre usine parurent dans le commerce, on vit pour la première fois les substances les plus dures, les plus élastiques, qui dans le laboratoire résistaient toujours à l'action du pilon, réduites en poudre si tenue qu'elles excitèrent un véritable étonnement.

Il existe des matières, telles que l'agaric, la coloquinte, dont la pulvérisation ne peut s'opérer dans les officines qu'après une préparation préalable, qui consiste ày introduire des corps étrangers qui en altérent la nature. En leur appliquant nos procédés mécaniques, nous avons été les premiers à les convertir en poudre impalpable sans l'intervention d'aucun mélange. Avant nous, les poudres qu'on obtenait des matières filandreuses, comme les écorces et certaines racines, offraient toujours à un œil attentif des fibres faciles à distinguer par le reflet de la lumière : ces mêmes substances sortent de notre usine de Noisiel dans un état de division si parfait, si uniforme, que leur aspect est aussi mat que celui de la farine des céréales.

Les qualités supérieures de nos poudres, leur pureté, les soins extrêmes avec lesquels chaque substance est préparée pour lui conserver son action médicale, nous ont acquis la confiance des pharmaciens de tous les pays. Nous le disons avec un juste sentiment de satisfaction: l'usine de Noisiel a affranchi les officines du travail pénible et automatique de la pulvérisation à bras d'homme, car, dès que nos produits ont été connus, nous avons vu disparaître les scrupules de MM. les pharmaciens à se servir de poudres préparées hors de leurs laboratoires.

La Hollande avait autrefois le monopole de la fabrication de l'orge perlé. Avant l'établissement de Noisiel, ce produit, fabriqué en France, était inférieur à celui de l'étranger; il n'occupait dans l'estime du commerce, qu'une place secondaire. Aujourd'hui l'orge perlé qui sort de nos machines ne redoute plus la comparaison avec celui de la Hollande, et la France est affranchie du tribut qu'elle payait pour cette importation. Le gruau de Noisiel s'est placé dans le commerce comme un produit supérieur en qualité qu'on désigne habituellement par le nom de notre usine elle-même. Enfin, nous rappellerons que dans cet établissement, nous avons élevé l'art de broyer le chocolat au rang des grandes industries. Au travail lent, irrégulier des bras de l'homme, nous avons substitué de puissantes machines qui produisent plus de 80 kilog. à l'heure. Les avantages d'une fabrication montée sur de grandes proportions et l'économie de la maind'œuvre nous ont permis de livrer d'excellentes qualités de chocolats à des prix tellement modérés, que l'usage de cet aliment s'est répandu dans toutes les classes, et si la consommation du chocolat a pris une extension aussi considérable, nous pouvons nous flatter d'y avoir puissamment contribué.

Un grand nombre de pharmaciens nous ont fait l'honneur de se réunir pour visiter notre usine, et l'examiner dans tous ses détails. Il ne nous suffisait pas de leur en faire connaître les produits, nous désirions aussi qu'ils vissent la manière dont les opérations étaient conduites. C'était là une épreuve décisive dans laquelle il nous importait d'obtenir les suffrages de juges aussi compétents. Leur visite nous a valu l'éloge complet de notre usine; ils ont emporté celte conviction, que l'application des grands moyens mécaniques s'y trouve réunie à l'ordre, à la propreté, à l'exactitude dans les résultats, et que le travail est si bien distribué par le jeu des machines, qu'on n'a jamais à redouter les fautes ou la négligence des ouvriers.

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Depuis l'impression de notre dernier prix courant, l'usine de Noisiel a reçu des changements considérables: des constructions neuves et plus vastes nous ont permis d'augmenter notre matériel et de donner encore plus d'étendue à notre fabrication. Des modifications nombreuses dans les moyens de pulvérisation, des perfectionnements, que l'observation et l'expérience seules peuvent apprendre, ont été appliqués généralement. Les étuves où sont desséchées les substances

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