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Tab. 1. A. CARDIOSPERMUM Halicacabum. B. CARDIOSPERMUM coluteoides. C. PROSTEA pinnata. D. THOUINIA trifoliata. E. KOELREUTERIA paniculata.

DU MUSEUM D'HISTOIRE NATURELLE.

MÉMOIRE

SUR

LA FAMILLE DES SAPINDACÉES,

PAR M. J. CAMBESSEDES.

LINNÉ a le premier senti l'affinité des genres que l'on peut considérer comme les types de la famille des Sapindacées; on trouve en effet, dans ses Fragmenta methodi naturalis, genres Sapindus, Paullinia, Cardiospermum, groupés ensemble dans le cinquantième ordre, et le Dodonaa placé avec doute dans l'ordre suivant, qui correspond aux Malpighiacées et aux Acérinées réunies.

les

Adanson, qui écrivoit vingt-cinq ans après Linné, n'adopta point le rapprochement ingénieux de l'illustre auteur suédois; les genres connus de Sapindacées sont placés, soit dans la première section des Pistachiers (Melicoccus, Sapindus, Dodonæa), soit parmi les Geranium (Corindon, nom sous lequel sont confondus le Cardiospermum, le Paullinia et le SerjaMém. du Muséum, t. 18.

I

nia), soit enfin dans la famille des Tithymales (Cupania).

Il étoit réservé à M. de Jussieu de jeter, d'une manière solide, les fondemens de la famille; il réunit, dans son Genera plantarum, sous le nom de Sapindi, les genres Cardiospermum Linn., Paullinia Linn., Sapindus Linn., Talisia Aubl., Aporetica Forst., Schmidelia Linn., Ornitrophe Comm., Euphoria Comm., Mellicocca Linn., Toulicia Aubl., Trigonis Jacq., Molinæa Comm., Cossignia Comm., et les fit suivre de quatre autres moins connus: Matayba Aubl., Enourea Aubl., Cupania Plum., et Pekea Aubl.

Peu après cette époque (1794), M. de Lamarck publja le genre Stadmannia, et Ruiz et Pavon firent connoître dans leur Prodrome le Llaguroa (Amirola Pers.). En 1800, Swartz décrivit avec soin le genre Hypelate de Brown, et le rapporta aux Sapindacées. En 1804, M. Poiteau publia le genre Thouinia. Deux ans plus tard Koenig fit connoître le Blighia (Akeesia Tuss.)

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En 1811 (Ann. du Mus. 18, p. 476), M. de Jussieu, passant en revue les caractères de la famille, intercalle les genres que nous venons de citer parmi ceux qu'il avoit rapprochés dans le Genera: il place auprès d'eux le Koelreuteria de Laxmann, confondu par Linné fils avec le Sapindus, l'Eystathes de Loureiro, l'Alectryon de Gærtner, et le Dodonaa rejeté auparavant à la fin des Térébinthacées : il considère le Schleichera de Willdenow comme une espèce de Malicocca, il réunit au Molinea le Guioa de Cavanilles, en observant toutefois que ce genre, ainsi constitué, est presque congénère du Cupania; enfin, persistant dans l'opinion qu'il avoit émise dans le quatrième volume des

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Annales du Muséum, il considère, à l'exemple de Plumier et de Schumacher, le Paullinia de Linné comme formé de deux genres distincts.

Depuis lors, M. Kunth a publié l'Urvillea, voisin du Ser jania et du Cardiospermum (Nov. Gen. 5, p. 105); il a réuni au Schmidelia (déja formé des genres Schmidelia, Ornitrophe et Allophyllus) l'Aporetica de Forster; et a proposé de séparer du Melicocca, tel que l'entend M. de Jussieu (Mém. du Muséum, 3, p. 178), les M. paniculata, dentata, diversifolia et trijuga (Schleichera Willd.).

Le Prodrome de M. De Candolle ne fait aucune addition importante à la famille qui nous occupe: le Tina de Roemer et Schultes (Gelonium Gærtn., Pet. Th.) s'y trouve rapproché du Cupania; la plupart des réunions proposées par les auteurs cités précedemment y sont adoptées; mais on y remarque encore les genres Schmidelia et Aporetica séparés, et ce dernier y est confondu avec le Pometia, dont M. de Jussieu avoit déjà signalé l'affinité intime avec l'Euphoria. Parmi les genres peu connus, placés à la suite de la famille, on trouve le Ratonia établi par M. De Candolle sur une plante découverte à Saint-Domingue par M. Bertero.

Enfin tout récemment, M. Blume, dans un ouvrage publié à Java, sous le titre de Bijdragen tot de Flora van Nederlandsch Indië, a fait connoître cinq genres nouveaux appartenant aux Sapindacées : le Lepisanthes, l'Aphania, l'Erioglossum, l'Irina et le Mischocarpus.

Tel étoit l'état de la science lorsque l'étude de nos Sapindacées brésiliennes, qui ont augmenté de plus d'un quart le nombre des espèces de la famille, m'a fourni l'occasion d'a

nalyser toutes celles qui sont conservées dans les collections de Paris. Cet examen m'a conduit à détrure un certain nombre de genres, à en établir deux nouveaux, à caractériser d'une manière plus précise ceux qui étoient déjà connus, et à décrire plusieurs espèces nouvelles, tirées, soit de mon propre herbier, soit de ceux du Muséum, de MM. de Jussieu, Desfontaines, Delessert, Kunth, Gay et Richard. Afin de motiver les changemens que j'ai été appelé à faire, je vais, avant de donner en langue technique les descriptions qui font la base de mon travail, tracer les caractères généraux des Sapindacées, passer en revue les genres, discuter la valeur de leurs caractères, et dire quelques mots sur les rapports déjà bien connus des familles voisines avec celle qui fait le sujet de ce Mémoire.

Caractères de la famille.

La famille des Sapindacées se compose d'arbres ou d'arbrisseaux souvent grimpans et munis de vrilles, et d'un petit nombre de plantes herbacées. Les feuilles sont alternes, pétiolées, presque toujours composées, souvent pourvues de stipules. Les fleurs sont polygames, disposées en grappes; leur couleur est blanche ou rose, très-rarement jaune. Le calice est formé de cinq folioles, libres ou plus ou moins soudées entre elles; dans quelques genres, les deux supérieures sont souvent réunies ensemble; leur préfloraison est imbriquée. La corolle est composée de cinq pétales insérés sur le réceptacle, alternes avec les folioles du calice, simples ou munis intérieurement d'une écaille de forme variable; leur nombre se trouve souvent réduit par avortement, et dans ce

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