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y a de plus proportionné à l'ame, & que le plus groffier ne peut avoir aucune liaison ny commerce avec l'ame, que par le moyen du plus fubtil corporel; & c'est ce plus fubtil & moins compofé, qui eft comme l'Eveftre & l'envelope delicate & proportionnée à la fimplicité de l'ame, qui fert à retenir dans l'homme pendant fa vie, non feulement les efprits naturels vegetatifs, fenfitifs, & imaginatifs, pour les actions corporelles, mais encore les difcurfifs, & intellectuels pour les notions &

connoiffances fpirituelles de

l'ame.

Cet Eveftre pendant la vie temporelle confifte tantoft dans les efprits les plus fubtils & les plus épurez qui fervent

à l'entendement ; tantoft c'est

dans l'efprit difcurfif, tantost dans l'imaginatif, & tantost dans le fenfitifou naturel, fclon que l'ame s'applique à des objets plus ou moins corporels, ou à de plus & moins fpirituels, s'habituant ain

avec les uns & les autres, ou avec les uns plus qu'avec les autres, ce qui fait les estats

differens de l'homme, jufques à l'heure de fa mort.

Pendant que ces efprits demeurent affectez des qualitez

élementaires qui leur con

viennent, & qui ont efté re

marquées dans la Phyfique,

l'homme continue fa

vic

temporelle, mais lors que les proportions de ces qualitez premieres viennent à ceffer par l'arrivée d'une trop grande quantité de chaleur, ou de froideur, d'humidité, ou de fechereffe, les efprits qui fe trouvent alors les plus intimes à l'ame, quittant &

abandonnant les autres, demeurent attachez à l'ame, & partant le corporel groffier ne retient que les efprits les plus groffiers, & non proportionnez à la vie; & ainfi l'homme femble mourir, parce que fa vie corporelle ceffe; mais ces efprits ne fçauroient eftre feparez les uns des autres, qu'en fouffrant une extrême violence & douleur, eftant tres fenfitifs, comme il fe voit ordinairemenr à l'approche du mo ment de la mort.

Or l'ame par l'habitude

qu'elle contracte pendant la vie avec ces Esprits, communique de l'incorruptibilité à ceux qui fe trouvent unis étroitement avec elle, au mo ment de la mort, & il n'y a que lc corps groffier, & les efprits attachez à ce corps, qui foient fujets à une totale corruption, c'est à dire la

mort.

l'on

Les quinteffences que tire des mixtes deviennent fi pures & fi dégagées de la matiere par diverfes diftillations reiterées, qu'elles font comme fpirituelles & incorrupti

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