Pour , honoré d'un titre acquis par cent hazards, guccomber sous les coups de trente. deux poignards. Enfin c'est là qu'en Philofophe Répasant de ces temps lointains A ce que nous font voir maintenant nos voisins, Vous pensez à la catastrophe Que l'injuste Nalau doit craindre des Destins. Il est vrag que par ses largelles Turin, Vienne de Madrid uniquement gagnez, Dans les vastes projets se font veus entraisnez; Mais comme l'or Anglois tiré par taxi d'adresses s'épuise.eu conle moins pour luy, s'il en conserve encor l'appuy, C'est par l'enchantement de les hautes promesses, Doxt.se rusé Tarquin les amuse au jourd'huy. Mercenaire, ou voluptueuse, Inftruit qu'il est, aux ans il promet du bon vin Aux autres, des grandenrs le glorieux partage, A tous pendant l'Hiver, pour le Prin temps prochain, Une ville d'affaut prise de mise auto pillage, Ou du moins un Comhat suivy d'un gros butin, voit pris. Et c'est par là qu'il les engage. Le picge est fort adroit, &.cbacan s'y Mais permettez, mon cher Tircis, que je vous en apprenne une bura lesque histoire. Ei vous n'en ferez point surpris Dés que vous aurez Soeu qu'il estoit d'Allemagne. Or un jour chez Nafau convié d'un feftin , Ah! Prince, luy dit-il, voilà de mauvais vin. il est vray , mais avant la fin de la Campagne, Afwrez-vous dans la Champagne, Que je vous en feray boire de bien meilleur. Staremberg sur cette parole, Du méchant qu'il boii feconfole, Et semblable à ces Curieux, Qui de Delphes cene fois trompex par l'imposture, N'en consultoient pas moins cet Ors cle des Dieux, D'en voir bien-toji l'effet, trop fro dule, s'allure. De s'y fier pourtant il n'avoit pas grand tort. Se voyant joint avec l'Espagne, Et ses Drapeaux unis à ceux de l'Alm lemagne, Et sa formidable puisance effort Feroit sentir ses coups jusqu'au ceeup de la France. Ainsi dans certe douce erreur Cherchant à s'en ouvrir la voye, Par les champs de Senef il commence, 0.déploye Tout ce qu'il eut jamais & d'adresse de ceur. Mais par malheur pour luy Condé sur la frontiere Au passage qu'il tente oppose une bar. En 1674 rierea mier rang, Et tout foible qu'il eff, va de Lite mesme ardeur Qu'autrefois Lexs le vit combatire, L'insulter, l'attaquer, le battre, Et femer dans fon Camp l'épouvante e l'horreur. Sur la vineuse recompense Qu'on avoit promise à son fang, Staremberg dans le choc fe mit an prom Et dans la vive impatience Qu'il eut d'arriver le premier, Poria trop loin pour luy son infigne vaillance, Et se fit prendre prisonnier. Conduit à Rheims, ca là beuvant avec fox Hofte Le plus excellent vin que produise fa Cofte, Tu ne t'es pas mocqué de moy, Nalau , s'écridat•il, bu tu tiens tes paroles. |