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de ces faits qui doivent cone fondre les Ennemis, lors qu'ils s'efforcent de rabaiffer la gloi re de la France. Si la difette des bleds l'a fait fouffrir, les Ennemis n'ont pas l'avantage d'avoir contribué à fon mal par la force de leurs armes, cftant certain qu'ils ne peuvent fe vanter d'avoir remporté aucun avantage fur nous, ny de nous avoir pris un pouce de terre.

Puis que la premiere partie du Traité de M Marigner, que je vous envoyay le mois

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paffé fur les Creatures des Ele mens a efté fi bien reccue dans vostre Province, je ne veux pas differer à vous faire part de la feconde. Vous Y

trouverez des chofes tres cu ricufes, qui ne vous fatisferont pas moins que les raifonnemens que vous avez leus touchant les fujets invifibles, tant fpirituels que corporels. L'erudition de l'Auteur y paroift par tout, & on ne peut luy donner trop de loüan

ges.

25 2222 5252±2252$

SUR LES STRYGES

DE RUSSIE.

A prés vous avoir expli

C

qué mes fentimens fur les Creatures des Elemens, & au tressujets invisibles corporels, oufpirituels,il faut vous parle des Stryges de Ruffie. Ce Stryges font communs & fre quens parmy les habitans de certe Province. Ils les appellent Upierz, & croyent qu çe font des Demons qui vien

nent la nuit leur fuccer le fang pendant leur fommeil. Ces Peuples les comparent à des Oifcaux carnaffiers & nos Aturnes, que nous appellons Chevefche ou Offraye, & en Latin, Strix, qui fait au plurier Stiges Et afin que vous ne m'en croiyez pas fcub, voyez la Relation entiere qui vous en a cité envoyée Iden Poloe gne, par défunt noftic Amy Monfieut Defnoyers, & cer? tifiée par des Prefres de prop bité connue de ces quartiers là, de laquelle il a mefme efté parlé dans le Mercure Galant

du mois de May dernier. Voicy en quels termes il en a écrit.

Il se trouve en ce Pays & principalement en Ruffiendes corps morts, que l'on appelle en Latin Stryges, & en Langue du Pays Upierz,lefquels ont en foy une certaine humeur, que le commun Peuple, auffi bien que plufieurs perfonnes fçavantes, dit eftres du fang, lequel on vent que Demon tire ou fucce des corps de quelques perfonnes vivantes, ou de quelques beftiaux le porte dans ce corps mort, parce qu'on dit que ce Demon fort de ce cada

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