L'année terrible

Forsideomslag
Lévy, 1872 - 427 sider
 

Almindelige termer og sætninger

Populære passager

Side 355 - PARTICIPE passé du verbe Tropchoir, homme De toutes les vertus sans nombre dont la somme Est zéro, soldat brave, honnête, pieux, nul, Bon canon, mais ayant un peu trop de recul, Preux et chrétien, tenant cette...
Side 121 - Nommé Bancroft, t'outrage; ici c'est un apôtre, Là c'est un soldat, là c'est un juge, un tribun, Un prêtre, l'un du Nord, l'autre du Sud; pas un Que ton sang, à grands flots versé, ne satisfasse-, Pas un qui sur ta croix ne te crache à la face, Hélas! qu'as-tu donc fait aux nations? Tu vins Vers celles qui pleuraient, avec ces mots divins : Joie et paix! — Tu criais : — Espérance! allégresse! Sois puissante, Amérique, et toi, sois libre, ô Grèce! L'Italie était grande; elle doit...
Side 379 - II attend que la terre s'endorme; Mais il est implacable; et la nuit par moment Ce bronze doit jeter un sourd rugissement; Et les hommes, fuyant ce champ visionnaire, Doutent si c'est le monstre ou si c'est le tonnerre.
Side 326 - L'enfant a la candeur et l'homme a le remord, Et tu ne réponds point de ce qu'on te fit faire ; Mais l'enfant est superbe et vaillant qui préfère A la fuite, à la vie, à l'aube, aux jeux permis, Au printemps, le mur sombre où sont morts ses amis.
Side 326 - Je vais revenir. - Ces voyous Ont peur! Où loges-tu? - Là, près de la fontaine. Et je vais revenir, monsieur le capitaine. - Va-t'en, drôle! - L'enfant s'en va. - Piège grossier! Et les soldats riaient avec leur officier, Et les mourants mêlaient à ce rire leur râle; Mais le rire cessa, car soudain l'enfant pâle, Brusquement reparu, fier comme Viala, Vint s'adosser au mur et leur dit : Me voilà. La mort stupide eut honte, et l'officier fit grâce.
Side 219 - Il assiste, à présent qu'il tient l'arme inconnue, Aux luttes du devoir et qu'il les continue. Le droit n'est pas le droit seulement ici-bas ; Les morts sont des vivants mêlés à nos combats, Ayant tantôt le bien, tantôt le mal pour cibles ; Parfois on sent passer leurs flèches invisibles. Nous les croyons absents, ils sont présents ; on sort De la terre, des jours, des pleurs, mais non du sort; C'est un prolongement sublime que la tombe. On y monte étonné d'avoir cru qu'on y tombe. Comme...
Side 332 - Que leur font nos pitiés tardives? Oh! quelle ombre! Que fûmes-nous pour eux avant cette heure sombre? Avons-nous protégé ces femmes? Avons-nous Pris ces enfants tremblants et nus sur nos genoux?
Side 380 - Entre ces dents d'airain avait mis sa couvée; Et l'oiseau gazouillait dans le lion pensif. Le mont tragique était debout comme un récif Dans la plaine jadis de tant de sang vermeille; Et comme je songeais, pâle et prêtant l'oreille, Je sentis un esprit profond me visiter, Et, peuples, je compris que j'entendais chanter L'espoir dans ce qui fut le désespoir naguère, Et la paix dans la gueule horrible de la guerre.
Side 325 - Il dit à l'officier : Permettez-vous que j'aille Rapporter cette montre à ma mère chez nous? — Tu veux t'enfuir? — Je vais revenir. — Ces voyous Ont peur! Où loges-tu? — • Là, près de la fontaine. Et je vais revenir, monsieur le capitaine. — Va-t'en, drôle!
Side 345 - Parce qu'on exécute au hasard, h tâtons, Sans choix, sous la mitraille et sous la fusillade, Pères, mères, le fou, le brigand, le malade, Et qu'on fait consumer en hâte par la chaux Des corps d'hommes sanglants et d'enfants encor chauds!

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