C'est quand elle aura parcouru Huit mille ans et plus sa carrière. O globe infortuné! dont la triste poussière, Et de sang et de pleurs l'inonde chaque jour; Rentré peut-être alors dans ton premier séjour, Tu ne gémiras plus des horreurs de la guerre. Va, retourne au sein du néant Lui demander en périssant,
La paix que te ravit la céleste colère.
Qu'ai-je dit? Ah plutôt, malheureux criminel, Tremble; si l'on en eroit un sinistre présage, La main qui te créa va briser son ouvragie; A ce penser que tout mortele Se prosterne, adore et frémisse; Qu'à son oreille retentisse
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Tel que l'airain tonnant cet arrêt solennel, Plus de temps, plus de grâce, éternité, justice, Il vient, ce dernier jour, des jours le plus cruelz Il s'avance, caché dans un sombre nuage;
Mais l'instant où fondra l'orage
Est le secret de l'Eternel.
Dirai-je les malheurs de ce temps déplorable : Le soleil frémissant aux ténèbres rendu ; Les cris dir pécheur éperdu Appelant les rochers sur sa tête coupable! Non, non, à cet aspect qui me glace d'effroi, Muette de terreur, ma voix tremblante expire; Mais qu'il me soit permis, pour consoler ma foi, D'élever mes regards vers l'immortel empire. Venez, dit le Très-Haut, justes bénis du ciel, Vous, qui du pauvre obscur accueillant la misère, Dans cet infortuné reconnutes un frère ; Venez, il vous attend dans mon sein paternel. Le croirois-tu, mon Fils, cette touchante image, Me rappelle un calcul que je t'ai vu chérir; Il eut pour auguste apanage L'heureuse clef des cieux que lui seul peut ouvrir.
9 *
Ab! qu'il m'est doux ici de t'en donner pour gage Ces règles dont l'enfance apprend l'utile usage ; Tu les sais ;, ta mémoire aimant à retenir Ce que le sentiment confie au souvenir.
L'addition de ses richesses Doit flatter l'homme généreux Qui, dans le sein des malheureux, Aime à répandre ses largesses. Soustraire au frivole plaisir L'or que
réclame l'indigence, C'est se préparer à jouir De la plus douce récompense : Dans cet calcul intéressant, Oubliant les maux de la vie, On apprend bien vite comments Le vrai bonheur se multiplie;' wd, Et s'il devient facile alors! De s'en assurer par la preuve., 9b C'est en divisant ses trésors Entre l'orphelin et la veuve. I vinil
« Je conçois bien, me diras-tu, T Le plaisir que l'on goûte à compter de la sorte;
Mais, ma mère, que vous importet in!!!,!
Qu’un problêpae soit résolu ? 12 07 Que m'importe , mon Fils! et quoi! ce bien suprême , Cette fille du ciel dont les hommes ingrats g1993. EX Sous des voiles trompeurs , nous cachent les appas, La simple vérité que j'honorė, que j'aime, li Je puis la découvrir, et ne l'oserai pas! I
Moi qui, pour marcher sur ses pas, Saurois me résigner, hélas ! A feuilleter mon vieux barême..i. Va, n'en ris point, ces comptes faits
Aux esprits les plus inquiets, Défendent hautement le doute et la réplique;
Tandis qu'ailleurs vainement on s'applique A pénétrer avec succès Certain problême en politique,
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Que l'on ne résoudra jamais. Sur l'histoire des temps modernes ou gothiques ; Comparez des auteurs les savantes chroniques ; Aux nombeux professeurs du langage français, Demandez avec soin quel est le vrai principe Qui doit enfin régir notre ingrat participe. Des Rois ou de Thémis fréquentez les palais; Des enfans d'Esculape observez les systèmes ; Osez dans les Dulucs et les Buffons eux-mêmes, De la sage nature épier les secrets :
Des Lokes et des Condorcets, Méditez nuit et jour la science suprême;
Et vous direz, un peu surpris: Hélas ! j'ai seulement appris
Que parmi nous tout est problême. Oui, mon Fils; et l'on sait que ces problêmes vains, Enfans capricieux d'un aveugle génie,
N'ont offert aux pauvres humains Que des résulats incertains.
Soit préjugé, soit fantaisie, Le goût, l'opinion, la mode, tout varie;
On vit un malheureux Pradon Triompher de Racine au siècle de lumière :
Ce fut la cabale, dit-on, Mais hier, aux Français, on a sifflé Molière ; Ou sottise, ou cabale, il ne m'importe guère;
Malgré les cris du Feuilleton, La vérité que je révère N'en reçoit pas moins un affront; Et mon chagrin le plus profond, Et ma douleur la plus amère, Est de voir régner sur la terre L'injustice qui la confond. Je veux donc chérir la science Où l'on ne peut me dire , non, Ni méconnoître la raison, Ni contester la différence; ; Où la modeste fraction
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Est utile sans arrogance;
Où jusqu'à l'infini s'élève une puissance Qui ne peut m'effrayer par son ambition.... O du sage calcul exacte connoissance! Si vous êtes ce puits peu connu des humains, Où la vérité fut réduite
A cacher ses attraits divins,
Je veux sans plus tarder y descendre à sa suite; Viens, ne séparons pas, cher Villiam, nos destins ; Viens, et sans redouter le séjour qu'elle habite, Ne songeons qu'au plaisir de pouvoir désormais Parer de quelques fleurs ce modeste palais. La vaine opinion, souveraine du monde, Divise les mortels suivant son gré fatal;
L'un dit c'est bien, l'autre c'est mal, Alors ma peine est sans seconde ; Chacun m'offre son préjugé, Et je veux une règle sûre, Entre divers conseils mon esprit partagé, Craint, entreprend, s'arrête, hésite, se rassure, S'alarme encor, et finit par conclure
Que les donneurs d'avis l'ont fort importuné. J'en atteste ici l'aventure
Du meûnier, bon vieillard, contredit et berné, De son jeune fils consterné,
Quand une semonce un peu dure
Le sépara de sa monture,
Et de l'âne tout étonné,
De changer si souvent d'allure;
Mais avec eux, mon Fils, qui n'a pas voyagé! Pour moi, j'en garde la mémoire,
Bien qu'il soit merveilleux d'en retrouver l'histoire Dans Lafontaine corrigé :
Corrigé! Ce mot seul me réduit au silence, L'un en rira, l'autre criera vengeance;
Entre ces extrêmes connus, J'aime à choisir de préférence
Un des moyens qui me convient le plus,
C'est l'oubli d'une extravaganeo ;
Mais pour vous oublier mes vœux sont superflus,
Tendre Cymodocée, intéressant Eudore,
Jeunes infortunés qu'une bête dévore,
Pourrois-je à vos destins refuser quelques pleurs, Et sans frémir verrai-je encore
O mes chiffres ! venez, à vous seuls j'ai recours, La paix qu'on trouve ailleurs, dans votre sein réside; Asile inaccessible aux frivoles amours,
Rien n'y peut alarmer l'innocence timide; Vous êtes à l'esprit de l'erreur effrayé
Ce qu'est l'astre divin qui reud le jour au monde, Aux yeux du voyageur qu'égaroient sans pitié Ces feux follets errans dans une nuit profonde; Infidèle lueur qui, toujours vagabonde, S'approche, fuit, revient, brille, s'évanouit, Et semble se jouer de l'oeil qui la poursuit. Mes chiffres, c'est ainsi que votre heureuse étude, Après de langs ennuis, m'offrit quelques beaux jours; C'est ainsi que je dois à votre heureux, secours Repos, lumière, certitude;
Peut-être.... Al parmi vous, peut-être est ignoré, Non, parmi vous il n'est point de peut-être ;
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