La Critique philosophique

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Bureau de la Critique philosophique., 1889
 

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Side 28 - Il va, ce glorieux navire, Au droit, à la raison, à la fraternité, A la religieuse et sainte vérité Sans impostures et sans voiles, A l'amour, sur les cœurs serrant son doux lien, Au juste, au grand, au bon, au beau... — Vous voyez bien Qu'en effet il monte aux étoiles ! Il porte l'homme à l'homme, et l'esprit à l'esprit.
Side 30 - L'épanouissement du genre humain de siècle en siècle, l'homme montant des ténèbres à l'idéal, la transfiguration paradisiaque de l'enfer terrestre, l'éclosion lente et suprême de la liberté, droit pour cette vie, responsabilité pour l'autre; une espèce d'hymne religieux à mille strophes, ayant dans ses entrailles une foi profonde et sur son sommet une haute prière; le drame de la création éclairé par le visage du créateur, voilà ce que sera, terminé, ce poëme dans son ensemble;...
Side 7 - Le pesant chariot porte une énorme pierre; Le limonier suant du mors à la croupière, Tire, et le roulier fouette, et le pavé glissant Monte, et le cheval triste a le poitrail en sang. Il tire, traîne, geint, tire encore et s'arrête; Le fouet noir tourbillonne au-dessus de sa tête; C'est lundi; l'homme hier buvait aux Porcherons Un vin plein de fureur, de cris et de jurons; Oh!
Side 360 - Nam si grata fuit tibi vita anteacta priorque et non omnia pertusum congesta quasi in vas commoda perfluxere atque ingrata interiere, cur non ut plenus vitae conviva recedis aequo animoque capis securam, stulte, quietem?
Side 257 - Dieu se manifeste à nous au premier degré à travers la vie de l'univers, et au deuxième degré à travers la pensée de l'homme. La deuxième manifestation n'est pas moins sacrée que la première. La première s'appelle la Nature, la deuxième s'appelle l'Art. De là cette réalité : le poète est prêtre. Il ya ici-bas un pontife, c'est le génie.
Side 25 - Jadis les premières races humaines voyaient avec terreur passer devant leurs yeux l'hydre qui soufflait sur les eaux, le dragon qui vomissait du feu, le griffon qui était le monstre de l'air et qui volait avec les ailes d'un aigle et les griffes d'un tigre ; bêtes effrayantes qui étaient au-dessus de l'homme. L'homme cependant a tendu ses piéges, les piéges sacrés de l'intelligence, et il a fini par y prendre les monstres.
Side 258 - du nord, un peu imprégnée de brouillard, a cru faire une révolution dans l'entendement humain en remplaçant le mot Force par le mot Volonté. Dire : la plante veut; au lieu de : la plante croît; cela serait fécond, en effet, si l'on ajoutait : l'univers veut. Pourquoi? C'est qu'il en sortirait ceci : la plante veut, donc elle a un moi; l'univers veut, donc il a un Dieu. Quant à...
Side 262 - Sous ton crâne, caveau muré, ne sens-tu pas Comme un ange enfermé qui sanglote tout bas? Qui meurt, grandit. Le corps, époux impur de l'âme. Plein des vils appétits d'où naît le vice infâme, Pesant, fétide, abject, malade à tous moments. Branlant sur sa charpente affreuse d'ossements , Gonflé d'humeurs, couvert d'une peau qui se ride, Souffrant le froid, le chaud, la faim, la soif aride, Traîne un ventre hideux, s'assouvit, mange et dort. Mais il vieillit enfin, et, lorsque vient la...
Side 378 - Je veux ou ne veux pa>, je donne mon attention ou je ne la donne pas; ici tout est en ma puissance et rien n'arrive que ce qui me plaît; mais il n'en est pas ainsi du jugement. Sans doute je puis juger ou ne pas juger, en ce sens que je puis satisfaire ou ne pas satisfaire à la condition fondamentale de tout jugement, savoir, l'attention. Mais aussitôt que cette condition est...
Side 17 - Allez, prêtres! allez, génies! Cherchez la note humaine, allez, Dans les suprêmes symphonies Des grands abîmes étoilés! En attendant l'heure dorée, L'extase de la mort sacrée, Loin de nous, troupeaux soucieux, Loin des lois que nous établîmes, Allez goûter, vivants sublimes, L'évanouissement des cieux!

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